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Le Meilleur de 2023 & Parcours : Laurent Bachi, « Le Cambodge est un pays qui rend heureux »

Tout à la fois hôtel, restaurant, bar et scène musicale, la Villa D Riverside fait partie de ces endroits qui rythment la vie siemreapoise. Rencontre avec son propriétaire, Laurent Bachi.

Villa D Riverside
Villa D Riverside

Le nom résonne de manière familière aux oreilles de quiconque réside à Siem Reap. Que l’on soit amateur de musique, de gastronomie ou tout simplement de moments conviviaux, il est difficile d’ignorer cette Villa D dont le bâtiment bleu fait face à la rivière. Quasiment tous les soirs, le passant saisit les notes de musique qui s’échappent de la mince clôture, invitant à tendre l’oreille et à prendre place parmi le public parfois chauffé à blanc.

Il aura fallu le hasard d’une rencontre, et pas des moindres, pour faire de la Villa D un incubateur de talents, comme la définissent les musiciens qui fréquentent le lieu. Familier du Cambodge, le multi-instrumentiste et parolier Adam Marsland s’est illustré tant en solo qu’aux côtés de membres des Beach Boys, de Badfinger ou du Wrecking Crew. Il y a trois ans de cela, de passage à Siem Reap et décidé à monter sur scène tout en évitant Pub Street, le musicien décide de se produire à la Villa D Riverside. Le succès du concert convainc Laurent Bachi de réitérer l’expérience musicale, conscient du grand nombre de talents évoluant dans la cité des temples.

Laurent Bachi
Laurent Bachi

Des talents multiples et protéiformes, les invités de Laurent représentant des styles musicaux allant de la chanson française à la pop cambodgienne, du jazz à la fusion, de la musique électronique à la musique classique. Des noms bien connus s’y produisent, dont font partie Diego Dimarquès, Sokhuntea Duk ou encore Cécile Hinas, pour ne citer qu’eux. « En alternant les styles et les répertoires, l’ambiance est chaque soir différente », témoigne Laurent, qui voit défiler en fonction des thématiques des publics très variés. « Les francophones ont droit quant à eux à un rendez-vous hebdomadaire Salut les copains, qui déchaîne les passions et attire toujours plus de monde. »

Parisien voyageur

Habitué dès son plus jeune âge aux influences variées et au multiculturalisme, Laurent a trouvé à Siem Reap son petit paradis et sa ville de cœur. Titi parisien ayant grandi sur les flancs de Montmartre, ce franco-américain a ensuite passé sa jeunesse dans le Michigan, avant de parcourir les quatre coins du monde, avide de découvertes. Travaillant dans le secteur aérien, il intègre la mythique Pan Am en 1985, puis la Lufthansa, et enfin Etihad. Il passera pour cette compagnie 12 ans à Abu Dhabi, avant de décider de changer de vie pour ouvrir en 2017, avec son compagnon, une guesthouse à Sihanoukville.

« Cela n’a pas duré très longtemps, car en à peine un an, le visage de la ville a totalement changé. Début 2018, nous avons donc décidé de nous établir à Siem Reap et trouvé cet endroit remarquable au bord de la rivière, ancienne maison de Bill Morse, une figure locale bien connue pour son action de déminage au Cambodge. La propriété était déjà un hôtel, mais avait besoin d’un très gros rafraîchissement qui nous a permis de revoir complètement les designs intérieur et extérieur. Constituée d’objets locaux, dont beaucoup proviennent de Jayav’Art, mais aussi de ce que nous avons ramené des Émirats arabes unis, la décoration de notre établissement nous a donné l’occasion de créer une ambiance qui nous ressemble. Peintures, statues, plantation de nouveaux arbres et aménagement de la piscine et de ses alentours ont littéralement transformé la maison. Nous étions très fiers et la première année s’est déroulée à merveille. Mais l’apparition de la pandémie a rebattu toutes les cartes ». 

Villa D Riverside
Villa D Riverside

Les sourires du Cambodge

Pourtant, la Villa D Riverside n’a jamais fermé ses portes, malgré les doutes et les incertitudes.

« Nous ne savions pas si la situation allait durer quelques semaines, quelques mois ou s’installer dans le temps. Tandis que le monde s’affolait, le royaume est demeuré pendant longtemps épargné par le virus, à l’écart des vagues successives. Des touristes coincés au Cambodge ou tout simplement désireux de passer la période du Covid à Siem Reap ont alors rempli l’hôtel, séduits par le cadre et les tarifs longue durée que nous leur avons proposé. Cela nous a permis de rester à flot et de garantir emplois et salaires. »

Même au cours des pics épidémiques et des mesures de couvre-feu et confinements, la Villa D, avec sa piscine et son restaurant, a offert à ses résidents une parenthèse de calme au milieu de la tourmente. La cuisine a continué à proposer ses fameux Schnitzel, poulet parmigiana et fondue angkorienne, pour le bonheur des gastronomes, qui prisent aussi les rôtis du dimanche. Depuis plusieurs mois, le retour à la normale s’amorce, avec des réservations plus courtes, mais aussi plus nombreuses. « La clientèle redevient comme avant, variée et internationale, les gens de tous les pays veulent voir ou revoir Angkor et trouvent à la Villa D Riverside un cadre idéal pour parcourir les temples, mais aussi pour flâner dans un quartier agréable et accueillant. Tous affichent le sourire, ce qui me conforte dans la certitude que le Cambodge est un pays qui rend heureux. »

Villa D Riverside
Villa D Riverside

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