Retrait de la délégation cambodgienne des SEA Games 2025 : la sécurité des athlètes prime sur la compétition
- La Rédaction

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Le Comité National Olympique du Cambodge (NOCC) a annoncé le retrait immédiat de l'ensemble de sa délégation des 33es Jeux d'Asie du Sud-Est (SEA Games), organisés en Thaïlande jusqu'au 20 décembre. Cette décision, motivée par de graves préoccupations sécuritaires liées aux tensions frontalières entre les deux pays, souligne les priorités humaines face à l'esprit sportif.

La lettre officielle signée par le secrétaire général du NOCC, Son Excellence Vath Chamroeun, adressée à Dato' Seri Chaiyapak Siriwat, PDG de la Fédération des Jeux d'Asie du Sud-Est, invoque les inquiétudes pressantes des familles des athlètes réclamant un retour immédiat au pays.
« En raison de ces préoccupations sérieuses et pour la sécurité de nos athlètes, le NOCC doit retirer tous les membres de la délégation et organiser leur retour prompt au Cambodge », écrit-il, précisant que cette mesure « n'a pas été prise à la légère ».
La délégation, forte de 137 membres prévus pour 12 disciplines, avait pourtant participé à la parade d'ouverture mardi soir au Rajamangala National Stadium de Bangkok, sous haute sécurité.
Malgré les regrets exprimés pour les désagréments causés aux organisateurs thaïlandais (THASOC et NOCT), le Cambodge avait déjà réduit sa participation en novembre, passant de 333 à 150 membres et de 21 à 13 sports par mesure de prudence.
Des voix internationales, dont le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, l'Union européenne et le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim, appellent à la retenue pour éviter une escalade. Ce forfait précoce prive le Cambodge, 4e au tableau des médailles en 2023, d'une vitrine majeure, mais protège ses talents dans un climat géopolitique explosif.
Ce retrait survient au cœur d'un conflit frontalier ravivé, marqué par des frappes aériennes thaïlandaises lancées lundi sur le territoire cambodgien, après des échanges de tirs qui ont fait au moins 10 à 14 morts – dont quatre soldats thaïlandais et six civils cambodgiens – et plus de 88 blessés. Plus de 500 000 personnes ont fui leurs foyers des deux côtés de la frontière disputée, dépassant les évacuations des affrontements de juillet dernier, qui avaient déjà tué des dizaines de personnes avant un fragile cessez-le-feu négocié par le président américain Donald Trump. Les tensions, héritées de tracés coloniaux français autour de temples frontaliers, s'étaient intensifiées en novembre suite à l'explosion d'une mine blessant un soldat thaïlandais, rompant l'accord d'octobre assorti de nouveaux accords commerciaux.







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