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Conflit frontalier : Trump de retour alors que les bombardements thaïlandais s'intensifient et le bilan des victimes s'alourdit

Les dernières 48 heures ont été marquées par une nouvelle intensification des combats à la frontière thaïlando‑cambodgienne, avec des bombardements et frappes aériennes thaïlandaises visant des positions militaires cambodgiennes mais touchant aussi des civils et provoquant un déplacement massif de population. Au total, on compte désormais au moins neuf civils cambodgiens tués depuis la reprise des hostilités début décembre, alors que le nombre de déplacés dépasse le seuil de 500 000 personnes des deux côtés de la frontière.​

Trump de retour alors que les bombardements thaïlandais s'intensifient et le bilan des victimes s'alourdit

Bombardements récents et victimes civiles

La nouvelle vague de bombardements a commencé le 8 décembre, lorsque l’armée thaïlandaise a déployé des chasseurs F‑16 pour frapper des cibles en territoire cambodgien, officiellement présentées comme des installations et batteries d’artillerie de l’armée cambodgienne. Les autorités cambodgiennes ont dénoncé ces frappes comme « inhumaines », affirmant qu’elles ont causé la mort d’au moins quatre civils et fait neuf blessés dans les provinces frontalières d’Oddar Meanchey et de Preah Vihear, un bilan confirmé par plusieurs grands médias internationaux.​

Depuis, les échanges d’artillerie et de roquettes se sont étendus à plusieurs points du front, et les autorités cambodgiennes font état d’un total d’au moins neuf civils tués et d’une vingtaine de blessés par les attaques thaïlandaises depuis le début du mois. Du côté thaïlandais, l’armée reconnaît au moins un soldat tué lors de la première journée de frappes et plusieurs autres blessés, tandis que des médias internationaux évoquent un bilan global d’environ 11 morts (soldats et civils) pour la seule semaine en cours.​

Déplacements massifs de population

Les combats ont provoqué un déplacement d’ampleur exceptionnelle : les autorités thaïlandaises rapportent plus de 400 000 personnes évacuées vers des abris de fortune dans plusieurs provinces frontalières, en raison de la proximité des tirs d’artillerie et des frappes aériennes. Côté cambodgien, le ministère de la Défense indique qu’un peu plus de 100 000 personnes ont été déplacées vers des centres d’accueil ou hébergées chez des proches, portant le total à environ un demi‑million de personnes déracinées depuis la reprise des hostilités.​

Les camps d’évacuation cambodgiens accueillent parfois des dizaines de milliers de personnes dans des conditions jugées difficiles par les témoins et organisations humanitaires, avec des abris de fortune, un accès limité à l’eau, à la nourriture et aux services de santé. Plusieurs agences humanitaires régionales alertent sur le risque d’une crise prolongée si les combats se poursuivent, notamment pour les enfants, les personnes âgées et les malades contraints de fuir les zones bombardées.​

Démarches juridiques et pression internationale

Face aux pertes civiles répétées, des responsables cambodgiens et des organisations locales de défense des droits humains collectent des témoignages, images et données balistiques en vue d’une éventuelle saisine de la Cour pénale internationale pour crimes de guerre. Le Cambodge, État partie au Statut de Rome, soutient que les frappes visant ou touchant des zones habitées, des hôpitaux et des écoles pourraient constituer de graves violations du droit international humanitaire, en particulier des principes de distinction et de proportionnalité.​

Sur le plan diplomatique, l’ASEAN et plusieurs membres du Conseil de sécurité de l’ONU appellent à un cessez‑le‑feu immédiat et à la reprise de la médiation, alors que la trêve précédemment négociée est désormais considérée comme rompue. Le président américain Donald Trump, qui avait été crédité d’une médiation lors de la précédente flambée de violence en juillet, affirme vouloir à nouveau intervenir pour obtenir l’arrêt des combats, tandis que les deux capitales continuent de s’accuser mutuellement d’être à l’origine des hostilités.

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