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Cambodge & Économie : La compétitivité du textile sur la sellette

Selon une étude menée par un éminent économiste local, la hausse des coûts de la main-d'œuvre, du transport, de la logistique et de l'électricité pourrait compromettre l'avantage concurrentiel des industries liées au textile au Cambodge.

Des ouvriers de l'industrie du vêtement dans la zone économique spéciale de Phnom Penh. Photo ILO
Des ouvriers de l'industrie du vêtement dans la zone économique spéciale de Phnom Penh. Photo ILO

Dans l’étude « Cambodia’s current minimum wage and competitiveness », le chercheur en économie Ky Sereyvath, de l’Académie royale du Cambodge, explore la durabilité future des opportunités concurrentielles dans le secteur cambodgien de l’habillement, ainsi que ses avantages concurrentiels actuels et potentiels par rapport aux pays voisins et les faiblesses qui pourraient les entraver.

S’adressant à nos partenaires du Post, M. Sereyvath indique que l’étude met en évidence la façon dont les coûts de main-d’œuvre et la capacité limitée du seul port en eau profonde du Cambodge à accueillir de grands porte-conteneurs émoussent l’avantage concurrentiel du Royaume sur les pays voisins.

Il explique que des volumes importants de marchandises à destination du Cambodge doivent d’abord passer par le Viêt Nam et la Thaïlande, ce qui augmente les coûts.

Selon lui, la construction de nouveaux ports en eau profonde dans les provinces de Preah Sihanouk, Koh Kong et Kampot permettrait au Cambodge d’exporter des marchandises à des prix plus bas et d’être compétitif par rapport aux économies avancées de l’ASEAN.

M. Sereyvath souligne également que les procédures douanières restent relativement compliquées et que les tarifs d’électricité constituent un défi particulièrement difficile à relever pour le secteur de l’habillement.

« L’étude révèle aussi que certaines usines et industries n’adhèrent toujours pas aux bons principes ou ne maintiennent pas de bonnes conditions de travail, ce qui constitue un défi. Ces usines doivent être réorganisées pour éviter qu’elles ne profitent indûment des travailleurs », dit-il.

Le ministère du Travail et de la Formation professionnelle doit organiser six autres réunions tripartites pour discuter du salaire minimum 2023 pour les secteurs liés au textile — le 31 août, et les 7, 14, 22 et 23 septembre. Cette année, le salaire minimum est de 194 dollars.

Le Conseil national sur le salaire minimum a déclaré que lors de la première réunion, le 15 août, il avait présenté des chiffres actualisés de données officielles et de recherches basées sur des critères sociaux — tels que la situation des ménages, les taux d’inflation et le coût de la vie — et des critères économiques, notamment la productivité, la compétitivité du pays, la situation du marché du travail et la rentabilité sectorielle pour négocier le salaire minimum 2023.

Kaing Monika, secrétaire général adjoint de l’Association des fabricants de vêtements du Cambodge, l’organe commercial suprême du secteur, reconnait la situation difficile à laquelle sont confrontés les travailleurs du Royaume et l’équilibre délicat entre le soutien de leurs conditions de vie et l’amélioration de la compétitivité du secteur.

Monika indique que si le secteur a enregistré de solides performances à l’exportation au cours du premier semestre de l’année, l’instabilité de l’environnement mondial et le ralentissement économique dans les pays occidentaux qui constituent certains des plus gros acheteurs de vêtements cambodgiens se traduisent par « de sérieuses inquiétudes quant à la situation des exportations pour le second semestre ».

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