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Indochine & Cambodge : Découvrir le musée et l'histoire des douanes dans le Royaume

Dernière mise à jour : 1 févr.

Lors de l’ouverture du Santepheap Foodcourt, nous avons eu l’occasion de découvrir le Musée des Douanes de Phnom Penh situé dans l’ancien bâtiment du Département général des Douanes et Accises. Si le projet est récent et doit encore évoluer, l’endroit propose une visite instructive sur l’histoire - documents, livres, photographies, maquettes, uniformes et méthodes d'investigation - des douanes dans le royaume.

Il est difficile toutefois de trouver des documents et témoignages concernant la création des premières douanes cambodgiennes, car au 19e siècle, les services étaient centralisés sous le régime de l’Indochine française et œuvraient principalement sur les cours d’eau, principalement en raison des nombreux pirates et contrebandiers qui opéraient alors en utilisant surtout des navires.

Débuts

L’administration des douanes du Cambodge a été créée par Norodom Sihanouk à l’époque du Sangkum Reastr Niyum, la séparant ainsi de l’Union de l’Indochine à l’époque coloniale française par le décret royal n° 661 du 29 juin 1951.

Pendant la période coloniale française, l’administration des douanes du Cambodge a été créée en tant que sous-direction dans la ville de Phnom Penh, responsable de la gestion de l’administration des douanes du Cambodge et du Sud-Laos, ainsi que des trois autres sous-directions en Indochine. Les quatre entités étaient placées sous l’administration principale du gouverneur général français de l’Indochine à Hanoï.

Le fonctionnement de l’administration des douanes du Cambodge a été suspendu de 1975 à 1979 pendant le régime des Khmers rouges. Cette administration a repris le 13 juillet 1979 sous l’égide du ministère du Commerce et a été transférée au ministère de l’Économie et des Finances par le sous-décret 06 du 11 mars 1988, sous le nom de département des douanes et des accises, transformé ensuite en Département général des douanes et accises du Cambodge (GDCE) par le sous-décret 134 du 15 septembre 2008. Le Département général des douanes et accises du Cambodge est devenu le 155e membre de l’Organisation mondiale des douanes (OMD) le 3 avril 2001.

Histoire du bâtiment administratif des douanes et accises

En 1884, il n’existait pas de bâtiment administratif des douanes, mais seulement un entrepôt douanier de l’Administration des sous-douanes. Le bâtiment se trouvait dans le centre-ville de Phnom Penh et était construit en briques. Il a été gravement endommagé par un incendie en mai 1884.

Le rez-de-chaussée et le premier étage étaient utilisés à des fins administratives, tandis que le deuxième étage servait de bureau et de logement pour le directeur des douanes et accises et les experts. Le bâtiment comportait trois murs extérieurs : le côté est abritait l’entrée principale et était situé le long du quai Sisowath, le côté ouest était situé le long de la route Preah Ang Eng, et le côté nord était situé le long de la route Preah Ang Nun menant au Wat Phnom, tandis que le mur sud était bordé par l’autorité du port autonome de Phnom Penh.

Ce bâtiment a été démoli en 1965, et le site a vu la construction d’un hôtel nommé « Chhné Tonle » (qui se traduit par rive), et c’est là que se trouve actuellement l’hôtel « Tribe Phnom Penh ».

Après 1965, le bâtiment administratif des douanes et des accises a déménagé dans le bâtiment n° 13 du boulevard Norodom, qui porte actuellement le numéro 6-8 du boulevard.

Ce bâtiment d’un étage était autrefois un bureau administratif pour le ministère des Finances, avec un style architectural colonial. Il abrite désormais le musée.

Le 23 juillet 2001, lors de la commémoration du 50e anniversaire de l’administration des douanes et accises du Cambodge, un bâtiment en forme de U a été construit sur le même terrain derrière le bâtiment de style colonial français et a été inauguré par Samdech Techo Hun Sen. Ce bâtiment a été construit sous la direction de S.E. Dr Pen Siman, délégué du gouvernement royal du Cambodge et directeur général du département.

Sous la direction de S.E. Dr. Kun Nhem, Ministre attaché au Premier Ministre, Directeur Général du GDCE, un nouveau bureau administratif des douanes et accises a été construit sur l'emplacement du bâtiment en forme de U.

La construction de ce nouveau bâtiment a débuté en février 2017 et a été officiellement achevée fin 2019. Cet ouvrage moderne de 35 étages a une superficie de 44 423 m² et un espace de stationnement de huit étages.

 

Histoire fluviale

Le Français Serge Rinkel, ancien du service garde-côtes des douanes et expert de la criminalité transfrontalière en Afrique, pour le compte notamment de l’organisation mondiale des frontières BORDERPOL et de la Commission Européenne, a écrit un document fort instructif sur la flottille d’Indochine et la naissance de L’Union Douanière indochinoise.

L’Union Douanière indochinoise

A partir du 17 octobre 1887, un seul régime douanier s’applique désormais à la Cochinchine, à l’Annam, au Tonkin et au Cambodge, pays relevant de l’union douanière indochinoise sous tutelle française. Une direction de la Cochinchine et du Cambodge est établie à Saigon tandis qu’une direction de l’Annam et du Tonkin s’installe à Hanoi. Elles sont réunies en 1897 pour constituer les Douanes et Régies de l’Indochine placées sous l’autorité d’un seul directeur installé au départ à Hanoï, puis plus tard à Saigon. La direction générale des douanes centralise les perceptions sous les ordres du gouverneur général.

À cette époque le plus lourd tribut au budget de la colonie est sans conteste celui de la fiscalité indirecte provenant en majeure partie des douanes et des trois Régies qui leur sont rattachées, celles du sel (1897), de l’opium (1899), et de l’alcool de riz (1902). Ce système des régies s’avère rapidement très efficace puisque l’Indochine cesse de peser sur le budget français ; des excédents commencent même à se dégager si bien qu’il est possible à partir de 1898 d’émettre sur le marché français des emprunts de chemins de fer et de travaux publics, emprunts précisément gagés sur le budget indochinois.

Si le système fiscal des régies s’avère très rentable, les pénalités prévues paraissent exorbitantes surtout vis-à-vis des marins, patrons de jonques, barques de pêche ou de transport, qui dans l’exemple du transport de sel sans laissez-passer risquent, outre la saisie du sel, une amende de 100 à 2000 francs et un emprisonnement d’un mois à deux ans et en cas de récidive la confiscation du navire.

Développement de la flottille

Ainsi comprend-on qu’avec le bon apport budgétaire que la colonie obtient des douanes, la lutte contre la contrebande maritime et fluviale devienne l’une des préoccupations du gouverneur, qui désormais encourage le développement du parc maritime des douanes et régies. En 1890 à Phnom Penh une petite flottille douanière regroupe les chaloupes à vapeur 8 8 « Cambodge », « Siam », « Laos », « N° 2 » et « N° 1 » auxquelles s’ajoute le « Khmer » en 1894, tandis qu’en 1895, on récence pour toute l’Indochine huit bâtiments à vapeur et trente-six embarcations diverses. Trois chaloupes à vapeur mesurent près de trente mètres le « Ninh Binh » en service depuis 1887, le « Hanoi » et le « Nam Dinh » (qui eux ne disposent que d’un canon revolver) ces trois navires constituent de bons patrouilleurs, avec une autonomie de dix jours (garantie par une soute à charbon de cinquante tonnes)...

Télécharger et lire le document complet ici

LaFlottilleDesDouanesEtRegiesEnIndochine
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Il est possible de visiter le musée, il faut appeler le +855 23 722 767


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