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Cambodge & Thaïlande : Israël, l’allié secret de Bangkok, comment Tel-Aviv redessine l'armement thaï

Tandis que la crise frontalière s'enlise, la Thaïlande mise sur un outsider inattendu : Israël. Drones de pointe, obusiers high-tech et systèmes anti-drones : Tel-Aviv devient le fer de lance d’une modernisation militaire qui pèse lourdement sur le conflit. Un partenariat stratégique qui défie les géants.

Israël, l’allié secret de Bangkok, comment Tel-Aviv redessine l'armement thaï

Bangkok diversifie, Tel-Aviv innove

Au sein du ministère thaïlandais de la Défense, on ne parle plus seulement de Washington ou Pékin. Depuis 2020, Bangkok déroule une stratégie audacieuse : diversifier à outrance ses fournisseurs d’armes pour gagner en autonomie. Black Hawk américains, Gripen suédois, Caesar français… La coopération de défense entre la France et la Thaïlande consiste d'ailleurs en un partenariat prévoyant un vaste programme d’acquisitions évalué à près de 200 milliards de bahts, soit environ 5,5 milliards de dollars américains, sur une période de vingt ans. Bangkok entend moderniser ses capacités avec de nouveaux véhicules blindés, drones et canons Caesar fabriqués par le groupe franco-allemand KNDS.

La liste est longue, mais un nom revient en boucle : Israël.

« C’est le partenaire qui change tout », glisse un officier de haut rang sous couvert d’anonymat.

Pourquoi ? Parce qu’Israël ne vend pas que du matériel. Il livre de la supériorité tactique, des transferts de technologie, prête des conseillers et propose une flexibilité inédite - sans oublier l'arrogance - face aux tensions frontalières avec le Cambodge.

Les meilleures technologies israéliens au cœur de la stratégie thaïlandaise

Elbit Systems domine le ciel thaïlandais. Les Hermes 900 patrouillent le golfe de Thaïlande, tandis que les Hermes 450, Orbiter et Dominator scrutent les frontières terrestres.

Contrat initial de 2022 étendu en urgence : ces drones offrent une intelligence en temps réel, cruciale pour anticiper tout mouvement suspect.

Depuis 2018, six obusiers automoteurs ATMOS 2000 sortent des usines locales. Assemblage thaïlandais, technologie israélienne : ce partenariat crée emplois, compétences et indépendance logistique.

« Plus besoin d’attendre des cargos depuis Tel-Aviv », se félicite un industriel de Bangkok...

Décembre 2025. Un contrat choc : 108 millions USD pour une batterie Barak MX. Capable d’abattre drones et missiles à moyenne portée, ce système arrive pile au bon moment, alors que les incursions frontalières s’intensifient.

IWI et EMTAN équipent les fantassins thaïlandais. Fusils d’assaut, pistolets : production locale sous licence. Résultat ? Une armée mieux armée, formée par des instructeurs israéliens experts en combat urbain.

L’axe Israël-Thaïlande-USA : un triangle qui pèse

Ce n’est pas qu’une affaire de business. Le partenariat crée un axe trilatéral avec Washington. Exercices conjoints, partage de renseignement : la Thaïlande gagne en crédibilité dans la zone indo-pacifique. Pour Israël ? Une porte d’entrée en ASEAN.

« Tel-Aviv vend de la sécurité, Bangkok achète de l’avenir », résume un analyste singapourien.

Résultat : échanges commerciaux bilatéraux en hausse de 25% en 2025.

Cambodge-Chine : l’autre visage de la région

À 500 km de là, Phnom Penh déroule le tapis rouge à Pékin. 240 millions USD sur dix ans : blindés, hélicos, missiles « 5G ». Avantage ? Financements avantageux, livraisons express. Inconvénient ? Dépendance totale.

La levée de l’embargo US (novembre 2025) n’y change rien. Face à cette monolithe sino-centrée, la Thaïlande + Israël apparaît comme un triste « modèle » d’équilibre.

La Thaïlande, nouveau poids lourd régional

En misant sur Israël, Bangkok ne se contente pas de moderniser son armée. Elle réinvente sa « diplomatie ». Moins dépendante, plus agile, la Thaïlande entend désormais dicter ses termes face aux tensions frontalières persistantes.

Bangkok, avec Tel-Aviv dans son sillage, trace sa version d’une Asie du Sud-Est souveraine, technologique et bien armée. Un modèle qui pourrait inspirer Hanoï, Jakarta…,faire grincer des dents à Pékin et froisser Washington tout en favorisant les visées expansionnistes de Bangkok...pas vraiment de quoi se réjouir.


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