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Cambodge : Le FMI prévoit une croissance de 5 % en 2022 et de près de 5,5 % l'année prochaine

Selon le Fonds monétaire international (FMI), l’économie cambodgienne doit faire face à de nouveaux défis liés à un ralentissement de l’économie mondiale.

Phnom Penh. Photo CG
Phnom Penh. Photo CG

Mais, selon une déclaration publiée mardi à Washington après une mission de deux semaines d’une équipe du FMI au Cambodge, la reprise devrait se poursuivre avec une croissance prévue à 5 % cette année et près de 5,5 % l’année prochaine.

« Les risques de surendettement public restent faibles. Toutefois, le niveau de la dette privée suscite des inquiétudes quant au frein à l’économie si les emprunteurs ont du mal à faire face aux remboursements. », précise le document publié par le FMI.

Le FMI indique que l’économie cambodgienne a été secouée cette année par l’évolution de la situation en Chine, le ralentissement de la demande de consommation dans les pays avancés — notamment aux États-Unis et en Europe — et le resserrement des conditions financières mondiales.

« Les autorités ont largement poursuivi les mesures de crise, telles que les prêts, les allègements fiscaux, les subventions salariales et le recyclage, ainsi que les transferts en espèces », indique le communiqué.

« Malgré les nouvelles pressions, la reprise devrait se poursuivre », précise le FMI, soulignant la forte performance des exportations plus tôt cette année.

La croissance plus rapide l’année prochaine devrait refléter la reprise continue du tourisme et le maintien du soutien politique. L’inflation devrait atteindre un pic cette année, être plus faible en 2023 et continuer à baisser par la suite, en supposant qu’elle reste essentiellement limitée aux biens importés.

« L’incertitude entourant les perspectives est particulièrement élevée et les risques sont orientés à la baisse », indique le communiqué, qui souligne que les risques les plus pressants sont la hausse de la dette privée, la situation des grandes économies clés et l’inflation.

Selon le FMI, la dette privée est « très élevée », la croissance du crédit dépassant celle du PIB nominal depuis plusieurs années consécutives. L’encours du crédit au secteur privé a atteint 170 % du PIB à la fin de l’année dernière, « un ratio nettement supérieur à celui des autres pays de la région ».

Ces chiffres n’incluent pas les crédits émis par des prêteurs non supervisés tels que les promoteurs immobiliers et les prêteurs sur gages. Les prêts restructurés en juin étaient estimés à 13 % du PIB, et les prêts non productifs ont déjà atteint près de 4,5 % du PIB.

La banque centrale a déjà introduit une politique visant à faciliter la restructuration des prêts à la mi-2020 et a pris la « mesure bienvenue » de réintroduire les exigences de provision depuis décembre de l’année dernière.

« Elle devrait continuer à exercer une surveillance accrue, y compris des inspections rigoureuses sur place. Elle devrait être prête à relever les exigences de provision et à demander aux prêteurs confrontés à des problèmes de solvabilité d’augmenter leur capital de manière proactive. », indique le communiqué

« Le potentiel de persistance de niveaux d’endettement élevés souligne l’importance de la mise en œuvre de cadres pour l’insolvabilité des entreprises, la restructuration des dettes et des banques, et la protection des dépôts. »

Pour aider à freiner la croissance du crédit, la banque centrale « devrait compléter ces mesures en rétablissant progressivement les conditions monétaires aux niveaux d’avant la crise ».

« Les réserves obligatoires des institutions financières devraient être augmentées, la priorité étant de relever le ratio de réserves obligatoires en monnaie étrangère au-dessus de celui en monnaie locale. »

Phnom Penh. Photo CG
Phnom Penh. Photo CG

En ce qui concerne l’environnement budgétaire, le FMI affirme que les plans actuels « équilibrent de manière appropriée la poursuite des mesures de relance à court terme, en fournissant une assurance contre les risques de baisse de la demande globale, avec des réductions régulières du déficit à moyen terme ».

Mais le soutien budgétaire doit être bien ciblé. « Les mesures de protection sociale devraient continuer à être utilisées pour protéger les pauvres contre les effets de l’inflation, mais avec des réductions compensatoires ailleurs », indique le communiqué.

« Toutefois, si les risques de baisse se matérialisent à court terme, le pays dispose actuellement d’une marge de manœuvre budgétaire pour apporter un soutien ciblé. »

Le FMI indique également que les demandes de dépenses publiques sont susceptibles d’augmenter dans des domaines tels que les infrastructures, les soins de santé, l’éducation et l’adaptation au changement climatique.

Le communiqué note aussi que le déficit des comptes courants du Cambodge s’est « creusé de manière significative », mais les entrées financières ont été globalement régulières et les réserves de change sont suffisantes, couvrant huit mois d’importations.

Le FMI souligne enfin la nécessité de mesures structurelles pour stimuler la productivité, « non seulement pour relever le niveau de vie, mais aussi pour rétablir durablement les équilibres extérieurs, compte tenu de l’ancrage du taux de change nominal.

Les efforts visant à établir de nouveaux accords de libre-échange et à introduire un mécanisme de “guichet unique” pour les investisseurs dans le cadre de la nouvelle loi sur les investissements sont “particulièrement bienvenus”. L’environnement d’investissement sera également amélioré grâce aux efforts continus en matière de gouvernance ».

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