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Économie & Agriculture : Baisse des exportations des produits de la pêche

L’exportation de produits de la pêche frais au cours des cinq premiers mois de 2022 a atteint près de 39 millions de dollars, soit une baisse de plus de 11 % en glissement annuel que l’Administration des pêches (FiA) impute à plusieurs facteurs, dont le changement climatique et la pêche illégale.

Selon un rapport préliminaire de l’administration, les exportations de produits de la pêche (eau douce et marine) ont totalisé 1 291 tonnes entre janvier et mai 2022
Selon un rapport préliminaire de l’administration, les exportations de produits de la pêche (eau douce et marine) ont totalisé 1 291 tonnes entre janvier et mai 2022. Photo WorlfFish (cc)

Selon un rapport préliminaire de l’administration, les exportations de produits de la pêche (eau douce et marine) ont totalisé 1 291 tonnes entre janvier et mai 2022, soit une baisse de 172 tonnes ou 11,75 % en glissement annuel. Cela représente 12,91 % de l’objectif annuel de 10 000 tonnes pour 2022.

Le directeur général de la FiA, Pum Sotha, explique la baisse des exportations de produits de la pêche par une combinaison de causes naturelles et humaines. Il cite le changement climatique, la satisfaction des besoins d’une population croissante et la pêche illégale comme les principales raisons.

« La plupart des poissons que nous exportons sont des espèces telles que le “kes” et le snake head (Channa striata), à destination du Vietnam et de la Thaïlande. Dans le passé, certains étaient exportés vers la Chine, mais en raison de la réapparition du Covid-19 dans ce pays, nous avons suspendu les exportations », explique-t-il.

M. Sotha ajoute que son département s’attend à une reprise des exportations de poisson, « surtout après avoir reçu le feu vert de l’Administration générale des douanes chinoises pour un essai d’exportation fin juin ».

Il précise que l’administration encourage l’élevage et l’exportation de poissons « pra » dans l’espoir d’augmenter les exportations aquacoles vers la Chine à l’avenir, et exhorte les aquaculteurs à pratiquer un traitement sanitaire approprié afin d’exporter les produits sans problème.

Vith Thearith, propriétaire de la ferme piscicole 7 Makara, l’une des trois fermes autorisées à exporter du poisson « pra » vers la Chine, explique que les aquaculteurs sont actuellement confrontés à de nombreux problèmes dus au coût élevé de l’élevage du poisson, exacerbé par la baisse des prix du poisson sur le marché intérieur.

Il précise que les exportations atteignent généralement des prix plus élevés que les poissons et les produits de la pêche vendus localement. Les trois fermes ont déjà négocié avec l’usine de transformation des prix compris entre 5 500 et 6 000 riels (1,35 et 1,48 dollar), alors que les prix locaux dépassent à peine 4 000 riels.

« Le prix a dépassé les 4 000 riels parce que le coût du son pour nourrir le poisson est passé de 800 à 1 500 riels le kilogramme. Le prix de l’alimentation et du carburant a également augmenté, ce qui a entraîné la faillite de certains aquaculteurs. Le prix du poisson “pra”, de 5 500 à 6 000 riels, est toujours en discussion avec l’usine et n’a pas encore été fixé officiellement », ajoute-t-il.

En 2021, les exportations de poisson frais se sont élevées à 2 916 tonnes, soit 36,45 % de l’objectif annuel de 8 000 tonnes. Cela a marqué une augmentation de 971 tonnes ou 50 % par rapport à 2020.

Les exportations de produits de la pêche transformés ont atteint 150 tonnes l’année dernière, soit 7,50 % de l’objectif annuel de 2 000 tonnes, ce qui représente une diminution de 84 tonnes par rapport à la même période en 2020.

 

À titre de référence, le terme « pra » en langue khmère désigne essentiellement le Pangasius djambal, mais il peut aussi désigner de manière plus générale de nombreux poissons-chats du genre Pangasius (P), mais pas tous (les types « po » tels que P larnaudii et P sanitwongsei étant des contre-exemples notables) ou d’autres genres de la famille des Pangasiidae tels que Helicophagus et Pangasianodon, mais pas Pseudolais.

De même, si le terme « kes » désigne généralement Phalacronotus bleekeri, il peut également désigner des silures de genres de la famille des Siluridae tels que Phalacronotus, Hemisilurus et Micronema.

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