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Quand la diaspora se lève : le sursaut mondial des Cambodgiens contre l’invasion thaïlandaise

À Paris, Montréal, Sydney, Long Beach ou encore Séoul, les communautés cambodgiennes de la diaspora se mobilisent avec une ferveur inédite face à l’escalade militaire thaïlandaise au Cambodge.

Quand la diaspora se lève

Depuis les frappes aériennes thaïlandaises sur Poipet le 18 décembre 2025 et les bombardements répétés sur des sites frontaliers, des milliers de Khmers exilés descendent dans les rues, unissant leurs voix pour défendre la souveraineté nationale. Ce n’est plus une simple protestation : c’est une renaissance collective, amplifiée par les réseaux sociaux et les appels à la communauté internationale.​​

L’unité retrouvée d’un peuple dispersé

Longtemps marquée par les traumatismes du génocide et de l’exil, la diaspora cambodgienne trouve dans ce conflit – qui a déjà fait au moins 39 morts en moins de deux semaines – un catalyseur d’unité. À Paris, des manifestations ont rassemblé des centaines de personnes devant les ambassades, brandissant drapeaux khmers et portraits de leaders nationaux pour dénoncer l’“agression armée” thaïlandaise dans les régions militaires 4 et 5.

En Australie, le 14 décembre 2025, des rassemblements pacifiques à Sydney et Melbourne ont appelé à respecter l’intégrité territoriale cambodgienne, mêlant générations nées au pays et exilés de longue date.​​

En Californie, à Long Beach – l’une des plus grandes communautés khmères hors du Cambodge –, des veillées de solidarité ont réuni familles et jeunes activistes, transformant le deuil en action collective. Ces événements soulignent un attachement viscéral à la patrie, ravivé par des incidents comme le bombardement d’un entrepôt de roquettes près de Poipet.​

Quand la diaspora se lève

Une diplomatie parallèle et citoyenne

Cette mobilisation prend la forme d’une diplomatie citoyenne agile, loin des canaux officiels. En Corée du Sud, le 27 juillet 2025, près de 5 000 Cambodgiens – étudiants, ouvriers et résidents – ont protesté à Séoul contre l’invasion, réclamant un cessez-le-feu et la pression internationale sur Bangkok, dans un pays où la communauté khmère est particulièrement vulnérable économiquement.

Aux États-Unis, des appels similaires ont émergé depuis Olympia et d’autres villes, avec des discours devant les capitoles d’État pour dénoncer les attaques thaïlandaises.​

Sur Instagram et Facebook, les hashtags #StandWithCambodia explosent, relayant vidéos de manifestations et pétitions.

Des ONG de la diaspora lèvent des fonds pour les victimes, tandis que des intellectuels publient des tribunes appelant à une réunion urgente du Conseil de sécurité de l’ONU, comme celle demandée par Phnom Penh après les frappes sur le temple Ta Mone Thom. Cette offensive numérique a même influencé les déclarations du président américain Donald Trump, qui a évoqué un cessez-le-feu temporaire.​​

Identité cambodgienne

Ce mouvement dépasse la géopolitique pour revigorer l’identité khmère globale. À Bruxelles et Melbourne, des associations financent la reconstruction de pagodes et écoles touchées, symbolisant une réparation à distance dans un conflit qui a déplacé des centaines de milliers de personnes depuis juillet 2025. Les jeunes, nés en exil, redécouvrent leur héritage via TikTok et des lives streamés, fusionnant mémoire ancestrale et outils modernes.​

Le conflit, enraciné dans des disputes frontalières comme Preah Vihear et ravivé par des escarmouches dès mai 2025, révèle une diaspora non plus passive mais militante. Alors que Thailand et Cambodia prévoient une réunion des ministres des Affaires étrangères le 22 décembre, ces voix dispersées imposent un récit khmer indomptable, prêt à forger l’avenir de la nation.

Photos ; Ambassade Royale du Cambodge en France

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