Quand la danse khmère devient un chant universel pour la paix : le 1er court-métrage d’un jeune Français de 13 ans de Siem Reap
- La Rédaction

- 1 août
- 6 min de lecture
À tout juste 13 ans, Ange Labbé, un jeune Français passionné par la culture khmère et résidant au Cambodge depuis plusieurs années, vient de réaliser son premier court-métrage amateur, une œuvre touchante et pleine d’espoir intitulée When Dance Becomes Peace.

Co-créé avec Shufen Chong, une talentueuse danseuse khmère classique de 12 ans, ce film résonne comme un hymne à la résilience, à la paix intérieure et à la richesse culturelle du Cambodge.
Ange : « Je connaissais déjà Shufen parce que nous étudions dans la même école d’arts. Dès que j’ai eu l’idée du film, j’ai pensé à elle. Elle a quelque chose de très fort dans sa façon de danser, mais aussi une douceur… une présence silencieuse qui racontait déjà une histoire, même sans parler. Je savais qu’elle pouvait incarner Bosba, pas juste par la technique, mais parce qu’elle ressent vraiment ce qu’elle danse. Et quand je lui ai parlé du projet, elle a accepté tout de suite. Je ne me suis pas trompé. Nous avons réalisé ensemble quelque chose qui nous plaît et qui, j’espère, plaira aussi aux autres. »
Une œuvre poétique née du croisement des cultures
Tout a commencé par un défi maternel. Quand la mère d’Ange a découvert un festival de court-métrages pour enfants, elle lui a lancé : « Ça ne t’intéresse pas de le faire ? ». Sans hésitation, le jeune homme a dit oui, sans rien connaître du monde du cinéma. Cette aventure s’est révélée être une révélation.
Ange explique:
« Je n’avais jamais filmé un tel projet. Par contre, je suis passionné de photo et vidéo. Alors j’ai dit oui tout de suite, sans vraiment réfléchir. J’avais envie d’essayer en me lançant dans un défi concret pour progresser. Et je voulais raconter quelque chose qui compte vraiment pour moi. »

Né en France, Ange a grandi avec une curiosité insatiable pour la culture khmère, nourrie par ses études actuelles à l’École Régionale des Arts de Siem Reap et son immersion dans la majesté des temples d’Angkor. Son jeune frère Elouan, 9 ans, qui joue aussi dans ce court-métrage, est passionné de danse traditionnelle khmère. Il étudie cet art chaque jour dans la même école.
Certaines de ses vidéos, notamment quand il danse à Pub Street ou pour un grand moine, sont devenues virales. Dans cet environnement, Ange baigne, avec sa famille, quotidiennement dans la culture khmère. C’est là que s’est forgée l’idée de ce projet ambitieux, porté par la volonté de raconter une histoire universelle à travers une expression locale profonde.
Ange déclare :
« Mon frère Elouan m’a inspiré. Le voir danser avec ses amis, avec autant d’amour pour la culture khmère, c’est une force. Je voulais que le film reflète aussi cela. »
Aux côtés d’Ange, Shufen incarne Bosba, une adolescente cambodgienne qui, confrontée au deuil paternel et aux épreuves quotidiennes à l’école, trouve refuge et élévation dans l’art sacré de la danse classique khmère. À travers une chorégraphie délicate et chargée d’émotions, When Dance Becomes Peace offre un regard intime sur le pouvoir apaisant et transformateur de la danse, témoin d’une quête vers l’équilibre intérieur et la réconciliation avec soi-même.
Ce message cadre parfaitement avec le thème 2025 du Festival du Film Enfants de l’Asie du Sud-Est (SEAVFC) : « La Magie de la Paix », qui a inspiré le thème de ce court-métrage.
Ange : « Je crois que chacun peut traverser des épreuves, mais que l’art peut nous aider à retrouver un chemin. La danse, telle que je la perçois, est une manière de retrouver et transmettre une sagesse, une paix à travers ce qu’elle incarne. »
Un tournage authentique, entre passion et solidarité locale
Ce film de 19 minutes, entièrement réalisé avec du matériel personnel et sans budget, est le fruit d’une collaboration généreuse entre les jeunes artistes et la communauté artistique de Siem Reap. La production a mobilisé professeurs, élèves, musiciens et artisans locaux engagés dans la préservation et la promotion du patrimoine khmer, tous inspirés par l’initiative d’Ange.
Un véritable réseau artistique s’est tissé, notamment avec :
L’École Régionale des Arts Fins, qui a fourni acteurs, figurants, professeurs de danse et lieux de tournage.
Le Club Apsara Sangva Pich, responsable des costumes, des danseuses et des habillages.
Le Khmer Angkor Arts and Culture Training Club, chargé de la bande sonore avec musiciens et chanteurs traditionnels.
Le soutien de lieux emblématiques locaux comme la SHINE School, le restaurant KANELL et le café AOK, qui ont accueilli les scènes filmées.
Enfin, l’aide technique précieuse de Moon Sok Sanika, notamment pour le prêt ponctuel de matériel.
La volonté d’Ange et Shufen de collaborer avec des experts et associations locales reflète leur respect sincère pour la culture khmère et leur désir de rendre visibles les artistes et professeurs qui les inspirent. Ce court-métrage est ainsi devenu une œuvre collective, où chacun a pu apporter sa voix, son geste, sa lumière.
Ange explique :
« Je voulais que le film ne soit pas juste mon projet, mais celui de tout un groupe. Je voulais mettre en avant ceux qui s’émerveillent au quotidien. Chaque personne qui a participé a mis un peu de son cœur dedans. C’est ce qui le rend vivant. »
Un message de paix porté à l’international
Au-delà de son enracinement local, When Dance Becomes Peace ambitionne de toucher un public international. En plus de sa sélection au SEAVFC, le film sera soumis à d’autres festivals en Asie et dans le monde. Ange et Shufen prévoient également sa diffusion sur YouTube et les réseaux sociaux dans plusieurs langues, dont le khmer, l’anglais, l’espagnol et bien sûr le français, ce qui permettra de faire rayonner la beauté et la profondeur de la danse khmère tout en véhiculant leur message d’espoir et de paix universelle.
Ange avance : « Je voudrais que des jeunes en France, en Espagne, ou partout ailleurs dans le monde, découvrent un morceau du Cambodge à travers ce film. Je veux qu’ils ressentent ce que j’ai ressenti ici… la beauté des gestes, la profondeur de la culture, la force de la danse. Et j’espère que les jeunes Cambodgiens se reconnaîtront aussi, qu’ils verront que leur culture est précieuse et mérite d’être regardée avec fierté. Ce film, c’est aussi un message pour les adultes, les parents… pour leur rappeler à quel point l’art peut aider un enfant à traverser les épreuves, à trouver sa paix, à se relever. »
Une réalisation technique impressionnante pour un si jeune réalisateur
Tourné avec des moyens très modestes, principalement une simple caméra DJI Osmo Pocket 2, le court-métrage impressionne par sa qualité visuelle et sa sensibilité artistique. Dès le départ, Ange a fait le choix de s’immerger pleinement dans toutes les étapes de création, en intégrant des sons traditionnels enregistrés localement spécialement pour ce court-métrage : percussions, instruments et chants issus du répertoire de la danse classique khmère, afin de renforcer l’ancrage culturel et émotionnel du film.
Mais le tournage n’était que la première étape. Vint ensuite le défi de la post-production, un univers là encore totalement inconnu pour lui. Sans formation préalable, et avec un ordinateur non adapté au montage vidéo, il a dû tout apprendre par lui-même : dérushage, montage, étalonnage, synchronisation son/image, voix off… Une aventure intense et exigeante, des heures et des heures de travail, à la hauteur de son engagement.
Ange souligne :
« Je pratique la photo et la vidéo depuis plusieurs années, en autodidacte. J’aimais déjà filmer, tester des montages. Mais je n’avais jamais mené un vrai projet du début à la fin. »
Ce film, c’était autre chose, dit-il : « il a fallu tout penser, tout structurer, apprendre à raconter une histoire, filmer, monter, travailler le son, les ambiances, gérer les personnes… gérer chaque détail. Et avec un ordinateur qui plantait souvent ou qui moulinait pendant des heures, c’était un vrai défi. Mais j’ai tenu, même après toutes ces heures de travail en plus de mes études. J’ai découvert que j’aimais vraiment ça. Ça aussi, c’est important. »
Ce travail rigoureux, mené de bout en bout par un jeune autodidacte de 13 ans, témoigne d’une étonnante maturité et d’un véritable sens du cinéma pour ce premier court-métrage.
When Dance Becomes Peace est bien plus qu’un court-métrage, c’est une célébration de la culture khmère, une ode à la jeunesse et un appel à la paix intérieure, porteur d’une collaboration interculturelle forte et bienveillante. Ange et Shufen démontrent que la créativité et l’engagement des plus jeunes peuvent être un puissant vecteur de dialogue entre les peuples et les générations.
Ange poursuit :
« J’espère que ça donnera envie à d’autres jeunes de créer. On n’a pas besoin de beaucoup. Juste de croire que c’est possible. En tout cas, pour ma part, j’ai plein d’autres projets car j’ai bien l’intention de poursuivre sur ma lancée. »
Un dernier mot ?
Ange conclut : « Quand j’ai commencé ce court-métrage autour du thème proposé par le festival, « La magie de la paix », je ne pensais pas que cette idée de paix résonnerait autant avec l’actualité. Ce qui se passe en ce moment me touche profondément, moi et ma famille. Et je suis encore plus heureux d’avoir pu parler de paix pour ma toute première réalisation. Ça donne du sens à ce que j’ai fait… et à ce que je ressens, profondément, dans mon cœur. »







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