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Ancre 1

Plus de 425 000 personnes déplacées : la crise humanitaire s’aggrave après l’invasion thaïlandaise

La crise humanitaire s’intensifie au Cambodge alors que plus de 425 000 personnes ont été contraintes d’abandonner leurs foyers en raison de l’offensive militaire lancée par la Thaïlande il y a dix jours. Selon le ministre de l’Information, H.E. Neth Pheaktra, la situation continue de se dégrader dans plusieurs provinces frontalières, où les attaques se multiplient contre les populations civiles.

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Sur ses réseaux sociaux officiels, le ministre a précisé que 127 469 familles, soit 425 453 personnes déplacées, ont été recensées à la mi-journée du 16 décembre. Parmi elles figurent 219 052 femmes et 131 270 enfants, soulignant la gravité du drame humain qui se déroule dans les zones touchées.

« Chaque jour, de nouvelles familles cherchent refuge dans des camps improvisés ou dans des pagodes transformées en centres d’accueil d’urgence », a indiqué le ministre.

Des attaques ciblant les civils

Les informations communiquées par le ministère de l’Intérieur dressent un bilan alarmant : entre 18 h le 15 décembre et 7 h le lendemain, 15 civils ont perdu la vie et 76 autres ont été blessés lors des offensives thaïlandaises. Les bombardements, décrits comme « agressifs et indiscriminés », visent non seulement les positions militaires, mais surtout les infrastructures civiles.

Des écoles, pagodes, et même des temples anciens figurent parmi les cibles de ces attaques, tout comme des zones résidentielles, routes et ponts essentiels aux échanges humanitaires. Des rapports de terrain mentionnent également l’usage présumé de gaz toxiques, une pratique condamnée par le droit international humanitaire.

Un exode massif et des besoins urgents

Dans les provinces frontalières comme Banteay Meanchey, Oddar Meanchey et Battambang, les routes sont encombrées de milliers de familles fuyant les zones de combat. Des ONG locales et internationales s’efforcent de fournir des vivres, de l’eau potable et une aide médicale, mais les moyens restent limités.

Les autorités cambodgiennes, appuyées par le Comité national pour la gestion des catastrophes (NCDM), ont mis en place des centres d’évacuation dans plusieurs districts. Cependant, le nombre de déplacés augmente plus vite que les capacités d’accueil, suscitant des inquiétudes quant à l’accès à la nourriture et aux soins.

Appels à la désescalade

Face à l’escalade, Phnom Penh a une nouvelle fois appelé la communauté internationale à condamner les violations du territoire et du droit humanitaire. Le gouvernement cambodgien exhorte la Thaïlande à cesser immédiatement les hostilités et à engager un dialogue sous l’égide d’organisations régionales telles que l’ASEAN.

Pendant ce temps, les habitants des zones frontalières continuent de vivre dans la peur et l’incertitude, espérant un retour rapide à la paix. Les experts préviennent toutefois que si les combats se poursuivent, la crise des déplacés pourrait bientôt dépasser le demi-million de personnes, marquant l’un des exodes les plus graves que le Cambodge ait connus depuis plusieurs décennies.

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