Phnom Penh s’expose : 500 regards sur une ville en mouvement
- La Rédaction

- 20 août
- 3 min de lecture
Phnom Penh, ville aux mille visages, s’apprête à se livrer à travers les objectifs de 500 photographes. À partir du 30 août 2025, l’exposition « Photography for Empowerment » déploiera ses récits visuels dans trois lieux emblématiques de la capitale, offrant un voyage sensible et multiple dans ses rues, ses habitants et ses symboles.

Fruit d’une collaboration entre le Phnom Penh Photography Collective (PPPC), le Cambodian Children’s Fund (CCF) et le Kinin Collective, ce projet singulier est bien plus qu’un événement artistique : c’est une rencontre entre générations, parcours et sensibilités.
Professionnels aguerris, passionnés anonymes et jeunes issus du programme éducatif de CCF ont partagé l’aventure de balades photographiques, d’ateliers et d’échanges. Ensemble, ils ont cherché à capter une ville en pleine mutation, où l’ancien dialogue avec le nouveau, où la beauté se niche dans l’ordinaire du quotidien.
« Ce projet dépasse la photographie. Il parle d’identité, de mémoire et de changements vécus par ceux qui arpentent chaque jour ces rues », confie Shunsuke Miyatake, photographe et directeur créatif du PPPC, à l’origine de l’initiative.
Trois lieux, trois univers
Le parcours se déploie dans trois espaces distincts, chacun proposant une thématique unique :
Maloop – Phnom Penh éclectique : un regard sur l’architecture et l’héritage urbain, entre élégance coloniale et verticalité contemporaine.
Kinin – Faces of Phnom Penh : galerie de portraits dévoilant la diversité humaine, du vendeur de rue à l’artiste, des anciens aux enfants.
Nesat – Le pouls de Phnom Penh : immersion sensorielle dans les couleurs, les textures et les rythmes de la vie quotidienne.
Chaque lieu intègre des formats interactifs, tels que des codes QR prolongés par des galeries en ligne, et propose l’achat de tirages dont les bénéfices seront intégralement reversés au club photo et média du CCF, permettant notamment d’acquérir du matériel, de financer des impressions et de développer des programmes de mentorat pour la jeunesse.

L’art comme tremplin
L’un des aspects les plus touchants de l’initiative est sans doute la participation des jeunes du CCF. Armés d’appareils photo, ils ont découvert leur capitale autrement, s’arrêtant sur un coin de marché, sur un sourire, sur une bâtisse qui résiste au temps. « Nos élèves ont appris à ralentir, à observer et à chercher du sens dans les détails », raconte Phorn Lea, responsable de projet éducatif.
Pour certains, le projet fut une révélation :
« C’est la première fois que je participe à un tel événement. Je suis nerveux mais aussi très heureux », confie Savet, lycéen de 16 ans, dont l’image d’une rue pleine de vie sera accrochée aux côtés de photographies d’artistes internationaux.

Une ville, des récits partagés
À travers ces 500 clichés, c’est une Phnom Penh plurielle qui se dessine : celle des marchés bruyants, des temples silencieux, des visages lumineux d’une jeunesse en quête de futur. L’exposition devient un langage commun, un espace où chaque regard compte, où chaque image ouvre un dialogue.
En réunissant la rigueur des professionnels, l’audace des amateurs et la fraîcheur des regards juvéniles, « Photography for Empowerment » s’impose comme une ode à la résilience créative d’une ville à la fois vulnérable et vibrante.
L’ouverture officielle aura lieu le samedi 30 août à 18h au restaurant Maloop, avant deux mois d’expositions croisées. Plus que de simples photographies, c’est une invitation à redécouvrir Phnom Penh, intime et universelle, par ceux qui la vivent et la rêvent.







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