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Le prince, le plan et la frontière : L’ombre de Chakrabongse Bhuvanath sur l’armée thaïlandaise

Dans la tourmente actuelle qui embrase la frontière entre la Thaïlande et le Cambodge, un nom surgit, à la fois symbole d’histoire militaire et figure de stratégie : Chakrabongse Bhuvanath. Pourtant, derrière cette appellation qui résonne dans les rangs de l’armée, il ne s’agit pas d’un général vivant à la tête de l’armée, mais d’un prince du passé, devenu une icône militaire dont le « plan Chakrabongse Bhuvanath » guide encore aujourd’hui la main de fer de Bangkok face aux tensions frontalières.

Chakrabongse Bhuvanath
Chakrabongse Bhuvanath

Chakrabongse Bhuvanath : le prince stratège

Né en 1883, Chakrabongse Bhuvanath est le 40e fils du roi Chulalongkorn (Rama V), éduqué à la cour des Tsars de Russie, brillant officier de cavalerie, puis chef d’état-major de l’armée siamoise.

Passionné de modernité, il fut notamment le fondateur de l’aviation thaïlandaise, aujourd’hui honoré comme le « père de l’armée de l’air ». Dans l’imaginaire militaire, son nom incarne l’excellence stratégique, la vision à long terme et la défense intraitable de la souveraineté nationale.

Le plan Chakrabongse Bhuvanath : héritage martial, ambitions actuelles

Evidemment, ce n’est pas Chakrabongse Bhuvanath lui-même qui orchestre le déploiement militaire actuel, mais un plan stratégique, conçu à son nom, qui sert de doctrine lors des crises.

Élaboré par le général Chalermpol Srisawat, ancien chef suprême des armées, ce « blueprint » vise à garantir la réactivité et la discipline des unités déployées sur la frontière cambodgienne, notamment après des incidents meurtriers.

Le « plan Chakrabongse Bhuvanath » inscrit l’action militaire dans trois axes majeurs :

  • Protection intransigeante de la souveraineté nationale et des populations civiles, tout en privilégiant des mécanismes d’apaisement et de résolution graduée des crises.

  • Coordination du renseignement et du déploiement tactique pour anticiper toute escalade.

  • Réponse « proportionnée mais décisive » en cas d’attaque, comme lors du conflit du temple de Preah Vihear en 2011, qui s’était soldé par une victoire rapide de Bangkok et dix années de calme sous l’ombre de la stratégie Chakrabongse.

L’ambition réelle : stabilité nationale, puissance affichée

L’ambition réelle qui anime ce dispositif n’est ni expansionniste ni strictement belliciste. Derrière la rhétorique martiale, le but est de restaurer une forme de stabilité à la frontière, de défendre la souveraineté et la sécurité des citoyens, tout en envoyant un message fort à l’adversaire : la Thaïlande, apparemment peu disposée à dialoguer, demeure prête – à tout instant – à la démonstration de force. Ce jeu d’équilibre, porté par le prestige du prince et la rigueur du plan, replace l’armée au cœur de l’identité nationale et de la gestion des crises.

Ainsi, Chakrabongse Bhuvanath demeure le « fort de l’armée thaïlandaise » non par son bras, mais par l’aura d’un héritage martial structurant, partout présent là où la frontière devient une ligne rouge entre paix et chaos.

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