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La Thaïlande Bloque la Libération des 18 Soldats Cambodgiens Malgré les termes de l'accord du 27 décembre

Ce soir, la Thaïlande n'a toujours pas libéré les 18 soldats cambodgiens capturés le 29 juillet lors d'affrontements frontaliers, malgré l'écoulement des 72 heures de cessez-le-feu scellées par l'accord bilatéral du 27 décembre.

La Thaïlande Bloque la Libération des 18 Soldats Cambodgiens Malgré les termes de l'accord du 27 décembre

Ce report, explicitement lié à de prétendues violations du Cambodge – plus de 250 survols de drones thaïlandais la nuit du 27 décembre – fragilise un calme précaire après 20 jours de combats.​

Le porte-parole du ministère thaïlandais des Affaires étrangères, Nikorndej Balankura, a déclaré en conférence de presse ce 30 décembre : « L'armée a détecté de nombreux drones en provenance du Cambodge, considéré comme une violation de l'accord, et a réexaminé le calendrier.

La date et l'heure de la libération dépendent du côté sécuritaire ; cela pourrait avoir lieu bientôt. » Le ministre Sihasak Phuangketkeow a renchéri, qualifiant la trêve de « fragile » : « Nous devrions éviter les provocations qui pourraient diminuer le cessez-le-feu et restaurer la confiance mutuelle. »​

Signé au poste frontalier par les ministres Tea Seiha (Cambodge) et Nattaphon Narkphanit (Thaïlande), sous médiation chinoise intense avec Wang Yi, l'accord imposait un gel militaire, l'interdiction des violations aériennes et une libération post-72 heures à midi le 27 décembre. Phnom Penh, via Prak Sokhonn, avait annoncé des préparatifs finalisés pour un échange après 12h le 30, suite à Kunming.

Pourtant, les incidents supposés ont tout figé, Bangkok priorisant la sécurité.​

Le vice-Premier Anutin Charnvirakul a durci le ton : « La terre est thaïlandaise », face à un nationalisme exacerbé par des élections récentes et l'armée influente. ONG bilatérales plaident pour une libération humanitaire, invoquant fardeau logistique.​

Ce statu quo menace les 800 km de frontière d'une rechute dévastatrice pour économies locales.

La Position Thaïlandaise : Survols de Drones et Soupçons d'Exagération

Bangkok justifie son refus par des détections radar de « plus de 250 drones » survolant son territoire la nuit du 27 décembre, une affirmation relayée par l'armée et le ministère des Affaires étrangères comme preuve irréfutable de violation.

Cependant, la faisabilité logistique soulève des doutes : déployer simultanément un tel nombre d'appareils par l'armée cambodgienne, aux ressources limitées et dans un contexte de trêve, semble improbable sans une opération massive et visible, potentiellement amplifiée par des radars sensibles captant aussi des civils ou des faux positifs dans une zone frontalière poreuse.

La Thaïlande pourrait instrumentaliser ces données pour gagner du temps, renforcer sa posture sécuritaire face à l'opinion publique nationaliste et obtenir des concessions supplémentaires sur la démarcation frontalière, évitant ainsi une libération perçue comme un aveu de faiblesse politique. Phnom Penh dément catégoriquement, affirmant une interdiction nationale des drones, ce qui alimente les accusations mutuelles de désinformation dans ce jeu diplomatique tendu.

Le Démenti Cambodgien : Calme Respecté et Engagement Réaffirmé

Phnom Penh rejette fermement les accusations thaïlandaises, insistant sur un respect scrupuleux des termes de l'accord depuis le 27 décembre, avec un calme frontalier maintenu et aucune activité drone confirmée de son armée.

Le vice-Premier ministre Prak Sokhonn a réaffirmé l'engagement total du Cambodge à la trêve, soulignant une interdiction nationale des drones et un retrait des troupes comme stipulé, tout en appelant à une libération immédiate des 18 soldats pour consolider la paix durable. Ce positionnement, soutenu par des hotlines militaires actives sans incident majeur rapporté côté cambodgien, vise à désamorcer les tensions et à recentrer les négociations sur l'humanitaire, sous médiation chinoise, malgré le silence persistant de Bangkok.

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