Kep West & Excursion : Aventure immersive dans la campagne cambodgienne
- Voyageuse Passion
- 22 mai
- 10 min de lecture
Au quatrième jour de nos superbes vacances, l’équipe de Kep West nous propose de visiter le sanctuaire d’Alung Pring et les grottes de Phnom Teuk Thom. Nous partons assez tôt en voiture pour nous rendre dans le district de Kampong Trach, dans la province voisine de Kampot. Nous avons ainsi l'occasion de découvrir la campagne verdoyante et ses paysages de rizières uniques qui contribuent tant au charme de cette région.

Au cœur d'Anlung Pring : Rencontre avec la grue Sarus
Le soleil est bas sur les grandes étendues de l'aire protégée communautaire d'Anlung Pring et jette une lueur dorée qui scintille légèrement à travers les zones humides d'une incroyable photogénie. Ici, au milieu de cette symphonie du silence et de la sérénité, là où l'air est légèrement imprégné de l'odeur de la terre humide et des lotus, je me sens entraînée dans un monde différent, celui de la splendide et mystérieuse nature cambodgienne. Mon fils, mon époux et moi sommes fébriles : c’est la première fois que nous avons l’occasion d’observer ce type d’oiseau et de pénétrer dans le sanctuaire de la majestueuse grue Sarus.

Située dans les plaines inondables saisonnières du Bas-Mékong cambodgien, la zone communautaire protégée d'Anlung Pring est un sanctuaire de 217 hectares seulement, mais ce refuge de zones humides est un espace de vie essentiel pour les oiseaux d'eau migrateurs, en particulier la grue Sarus (Antigone antigone sharpii), menacée à l'échelle mondiale, qui trouve ici un lieu de repos pendant la période de reproduction. Anlung Pring est bien plus qu'une simple zone de prairies humides ; c'est un écosystème dynamique qui fait office de bassin versant, reliant les rivières en amont et les flux en aval, soutenant ainsi la biodiversité et les moyens de subsistance locaux. Chaque année, le site accueille plus de 20 000 oiseaux d'eau migrateurs, dont d'autres espèces menacées telles que la barge à queue noire.
Gestion communautaire
Ce qui distingue Anlung Pring, c'est sa gestion communautaire et engagée, nous expliquent les responsables du sanctuaire qui nous guident vers leur quartier général, situé sur un poste d’observation. Ici, la conservation n'est pas un idéal abstrait, mais une réalité vécue, soutenue par la population locale qui a misé sur un écotourisme communautaire innovant et une gestion durable des ressources naturelles. Cette approche a donné naissance à une entreprise d'écotourisme génératrice de revenus et d'emplois, tout en favorisant un lien profond entre les villageois et leur environnement. Les patrouilles dirigées par la communauté surveillent la biodiversité et assurent la protection, ce qui a permis d'empêcher l'empiètement et de préserver la fragilité des zones humides.
Les groupes locaux gèrent les niveaux d'eau, contrôlent les espèces envahissantes et restaurent les habitats, incarnant ainsi un modèle de conservation qui concilie l'intégrité écologique et le bien-être humain. Leurs efforts sont soutenus par des partenariats avec des ONG et des organismes gouvernementaux, reflétant un esprit de collaboration qui fait d'Anlung Pring un site modèle de conservation.

Les responsables évoquent l'équilibre précaire entre la vie humaine et la nature, ainsi que les traditions entrelacées avec les efforts contemporains de conservation. À travers leurs paroles, l'engagement de la communauté est palpable et la fierté de leur gestion transparaît dans chacun de leurs mots. Il ne s'agit pas seulement d'une zone protégée, mais d'un témoignage vivant de la coexistence, d'un sanctuaire où la culture et la faune prospèrent dans un dialogue harmonieux.
Avec mon fils, nous nous postons alors à la terrasse en bois pour tenter d’observer les fameuses grues Sarus. Le matin est encore trop calme et les oiseaux se font désirer. Nous en apercevons finalement deux, à une distance respectable, et nous ne parvenons pas encore à apprécier leur élégance et leur beauté. Nous écoutons alors les explications du responsable du sanctuaire qui connaît bien ces oiseaux.
Espèce remarquable et vulnérable
La grue de Sarus au Cambodge est une espèce remarquable et vulnérable, reconnue comme l'oiseau volant le plus grand du monde, pouvant atteindre 180 cm. Cet élégant oiseau se caractérise par une tête rouge vif contrastant fortement avec son corps gris, ce qui en fait l'un des oiseaux d'eau les plus distinctifs d'Asie. Autrefois largement répandue en Asie du Sud et du Sud-Est, la population de grues de Sarus a fortement diminué en raison de la chasse, de la collecte d'œufs et de la perte d'habitat. Le Cambodge représente aujourd'hui le dernier bastion de la sous-espèce d'Asie du Sud-Est (Grus antigone sharpii), avec environ 800 individus, soit environ la moitié de la population mondiale de cette sous-espèce, qui subsistent dans le pays.

L'espèce dépend de façon critique de deux habitats humides spécifiques au Cambodge : les prairies temporairement inondées pendant la saison des pluies pour la reproduction, et les marais pendant la saison sèche pour l'alimentation. Des programmes menés par la Wildlife Conservation Society (WCS) Cambodge en partenariat avec les ministères et les communautés locales sont en cours depuis le début des années 2000. Ces initiatives visent à protéger les habitats de reproduction et d'alimentation, à prévenir la chasse et l'empoisonnement, et à sensibiliser le public. Malgré ces efforts, la population reste vulnérable, comme le révèlent des rapports récents faisant état d'un déclin dans certaines zones protégées. Cependant, l'amélioration des mesures de préservation et l'implication des communautés laissent entrevoir une stabilisation, voire une hausse, de la population de grues Sarus au Cambodge.
Envol
Après un petit détour par le deuxième poste d’observation, situé à quelques centaines de mètres du QG, il semble que les grues n'aient pas pris leur envol ce matin. Puis, alors que nous empruntons la route de terre battue pour revenir sur nos pas, un léger bruit se fait entendre. Nous levons les yeux et voyons enfin un groupe de grues s’envoler, quatre ou cinq, traversant la première zone marécageuse pour se diriger vers le poste d’observation et se poser dans le marais situé de l’autre côté de la route.

Leurs ailes battent à un rythme lent et majestueux. À cet instant, la frontière entre l'observateur et l'observé s'estompe, et l'esprit d'Anlung Pring se révèle. Chaque pas, chaque respiration devient alors une célébration de la grâce sublime de la nature. Nous avons le temps de prendre quelques photos, émerveillés de vivre ce moment unique. Leur vol n’aura duré qu’une minute à peine, mais quel spectacle, quelle émotion ! Nous tenons à remercier chaleureusement ceux qui nous ont si gentiment accueillis avant de reprendre la route vers le village voisin pour rencontrer une communauté d'artisanes qui fabriquent des nattes et des sacs. Pour nous, cette observation des grues fut plus qu'une simple visite, ce fut un éveil, un voyage dans l'âme d'une communauté et dans la beauté sauvage qu'elle a juré de protéger. Magnifique.
Rencontre avec les vannières
Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons dans un petit village pour rencontrer les vannières de Kampot. Cet arrêt nous offre un aperçu unique de l'artisanat cambodgien traditionnel, qui reste vital pour la culture et l'économie locales. Dans ce petit village, le tressage de paniers est un savoir-faire transmis de génération en génération. Les artisanes utilisent principalement des matériaux naturels tels que le palmier Ph'av ou le palmier à éventail de la mangrove pour créer une variété de paniers qui ont de nombreux usages dans la vie quotidienne, qu'il s'agisse de transporter des marchandises ou de contenir des offrandes pour les rituels bouddhistes.

L'artisanat est profondément ancré dans la vie de la communauté. De nombreux tisserands sont des femmes qui dépendent de la vannerie, non seulement pour préserver leur héritage culturel, mais aussi comme source de revenus stable. En leur rendant visite, nous découvrons le rythme d'un travail manuel minutieux et qualifié : couper des bandes de feuilles de palmier, les tresser en motifs complexes et terminer les paniers en conciliant utilité et beauté. Observer ces femmes au travail est impressionnant. La danse rythmique de mains expertes donne vie à une tradition séculaire. La responsable de la communauté nous en explique le processus : Tout commence par une sélection et une préparation minutieuse des matières premières. Les femmes rassemblent des feuilles de palmier, les font sécher au soleil, puis les divisent en brins uniformes et flexibles. Chaque brin est ensuite ramolli par trempage, afin de le rendre souple pour le tissage.

Assises sur des nattes, les tisserandes travaillent dans un silence méditatif, leurs mains se déplaçant avec une aisance incroyable. Elles commencent par former la base, en disposant les bandes de manière à ce qu'elles se croisent, puis construisent progressivement les côtés. Cette technique allie mathématiques et intuition, et requiert un sens de la symétrie et de la tension. Au fur et à mesure que le panier ou le sac prend forme, les doigts rentrent, plient et resserrent chaque bande, assurant ainsi sa solidité et sa durabilité. Des motifs apparaissent, parfois simples, parfois complexes, reflétant à la fois la tradition et la touche personnelle de l'artisan. La dernière étape consiste à finir les bords en les liant fermement pour obtenir un bord propre et solide. Les poignées sont ensuite intégrées de manière transparente, alliant ainsi l'utile à l'agréable.

Le résultat est bien plus qu'un simple sac ; c'est un élément du patrimoine vivant, tissé d'histoires, de compétences et de la fierté tranquille de l'artisanat cambodgien. Uniques dans leurs subtiles variations, ces sacs portent en eux l'esprit d'un peuple et l'élégance durable de la tradition artisanale. C'est pour toutes ces raisons, et parce que certaines de ces créations me plaisent réellement, que j’achèterai quelques sacs, ravie et enthousiaste d’avoir pu partager ce moment de vie rurale et artisanale.

La magie de Phnom Teuk Thom
Notre dernière étape de la matinée sera une visite des grottes de Phnom Teuk Thom et des environs. Lorsque nous nous mettons en route, mon jeune fils s'agrippe à ma main, la curiosité avide que seul un enfant peut susciter dans ses yeux. Le Phnom Teuk Thom, un sanctuaire caverneux niché au milieu des rizières émeraude et du bourdonnement à peine perceptible de la vie rurale, nous attend pour être découvert. Comme pour le sanctuaire d’oiseaux, c’est une première et nous sommes impatients.
À proximité du site, les vastes rizières, luxuriantes et vibrantes, semblent à peine bouger sous la brise. Entre les champs, des buffles d'eau majestueux et stoïques se tiennent debout, leurs mouvements lents et délibérés contrastant fortement avec l'énergie trépidante de la ville que nous avions laissée derrière nous. Les yeux de mon fils sont écarquillés d'émerveillement lorsqu'un buffle particulièrement imposant relève la tête, les narines dilatées, avant de se remettre à brouter placidement.

Ce tableau naturel évoque un profond sentiment de connexion et d'authenticité, à la manière d'une peinture de maître. La vue des buffles dans les rizières n'est pas seulement un plaisir visuel, c'est une expérience quasi tactile, presque méditative, qui évoque le dur labeur, la patience et l'équilibre nécessaires au maintien d'un tel environnement. Elle permet d'apprécier davantage le mode de vie rural, l'héritage culturel ancré dans les pratiques agricoles et la dignité tranquille de ceux qui vivent en harmonie avec la terre. Après avoir pris quelques photos de ces animaux emblématiques, nous nous dirigeons vers l’étang où sont amarrées des barques qui permettront de naviguer jusqu’au centre de la grotte principale.

Les grottes, ces merveilles de la nature, sont de véritables portails vers un autre monde, un monde plein de magie et de mystère ! Glissant doucement sur les eaux tranquilles, notre petite embarcation se faufile dans le calme, chaque coup de pagaie révélant des parois de calcaire escarpées qui se dressent majestueusement sur les bords de la rivière. L'air est chargé d'un sentiment d'intemporalité, comme si les pierres elles-mêmes murmuraient des histoires anciennes sculptées par la nature et l'histoire.

Nous approchons de la base de la petite montagne, et c'est avec une joie non dissimulée que nous débarquons avec précaution – les embarcations sont assez petites – avant de gravir quelques marches de briques rajoutées à la roche. Chaque marche nous rapproche d'une terrasse en bois, un espace humble mais profondément beau, dédié à la prière et à la réflexion.

Baignée d'une douce lumière, la terrasse offre une vue imprenable sur la canopée de la nature environnante et sur la rivière en contrebas. Ici, au milieu du doux bruissement des feuilles et du chant lointain des oiseaux, nous nous arrêtons pour nous imprégner de l'ambiance paisible. La simplicité de la plate-forme en bois, associée au caractère sacré du lieu, créée un moment unique et inoubliable - un mélange harmonieux de nature et de spiritualité. Mon mari prend le temps pour une prière à Bouddha alors que je photographie à tout va ces formations calcaires particulièrement impressionnantes depuis cette petite plate-forme.

La réaction de mon fils face aux grottes et au paysage environnant fut un émerveillement et une curiosité avide. Les profondeurs mystérieuses et ombragées des cavernes calcaires de Phnom Teuk Thom ont éveillé son jeune esprit. La fraîcheur et la beauté sauvage des grottes offraient un contraste saisissant avec les rizières ouvertes et lumineuses de l'extérieur, donnant à l'exploration l'allure d'une véritable aventure. Retour à l’extérieur ou l'immensité des rizières et la douce présence des buffles d'eau le captivent autant. Alors que nous empruntons la très longue passerelle de bois et de bambou qui entoure les grottes, Il observe les buffles avec fascination, s'émerveillant de leur taille et de leurs mouvements lents et délibérés, percevant peut-être leur importance dans le mode de vie local. Pour ma part, je suis fascinée par le tableau des rizières, cette incroyable étendue de vert qui semble se fondre avec le temps alors que le soleil se cache sous une légère brume.

Nous arrivons pour nous poser tranquillement et déjeuner sous les étals rustiques. Mon fils ne cache pas sa joie de partager cette expérience avec sa mère, faisant de l'ensemble du voyage une expérience mémorable de complicité remplie de découvertes et d'enchantement. L’équipe de Kep West a pensé à tout en préparant un panier campagnard bien original. Quelques entrées bien asiatiques comme des nems, mais aussi de succulents panini et un splendide assortiment de fruits. Après cette exploration, nous trouvons un réconfort bienvenu sous un étal rustique, ses fines poutres en bois offrant de l'ombre et du calme. Nous en profiterons pour déguster également un délicieux café glacé servi par une mamie cambodgienne aux petits soins et très généreuse de sourires.

Ce voyage était plus qu'une visite, c'était une immersion, un portrait vivant d'une terre où la nature, l'histoire et la vie quotidienne s'entremêlent harmonieusement. Le Phnom Teuk Thom, avec ses grottes, ses buffles impressionnants, ses rizières verdoyantes et ses sourires, laissera une marque indélébile dans nos cœurs, une histoire que nous ramènerons définitivement chez nous. Après une courte sieste, nous reprenons la route vers Kep West, avec la ferme intention de nous offrir un bon massage et un merveilleux dîner au Wave.
A suivre…
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