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Initiative : Siem Reap Bannalay, un rêve de culture

Confortablement assis dans de larges fauteuils, des enfants studieux dévorent les ouvrages mis à leur disposition.

À quelques mètres, dans les salles voisines, apprentis peintres et musiciens développent leurs talents artistiques, pendant que d’autres s’initient à l’informatique. Si le mot « Bannalay » signifie bibliothèque en langue khmère, le lieu se veut encore plus ambitieux et s’identifierait plutôt à un centre culturel aux activités variées.

Fruit de trois années de dur labeur, l’établissement a ouvert ses portes le 23 janvier dernier en présence de S.E. Pov Piseth, vice-gouverneur de Siem Reap, et attire un public chaque jour plus nombreux.

Faire rimer ludique avec pédagogique

« L’idée d’un tel lieu est venue d’un besoin de lecture partagé avec les Cambodgiens. Sensibles à la cause de l’enfance, nous avons constaté que les jeunes et leurs familles manquaient d’un endroit à la fois pédagogique et ludique pour passer du temps tout en se cultivant. C’est ainsi qu’est née l’idée de Siem Reap Bannalay, une maison qui soit accessible à tous et qui mette en avant nos objectifs d’inclusivité. »

Derrière ce projet, Marion Pili et Metrisak Moun, partenaires dans cette aventure et couple à la ville, ont travaillé avec acharnement afin de parvenir à ce brillant résultat. Il aura fallu pour cela monter des campagnes de collecte de fonds, trouver des partenaires, démarcher les maisons d’édition qui ont gracieusement fourni les livres… Autant d’efforts contrariés par la crise du Covid qui aura différé l’ouverture.

Pas de quoi, toutefois, ébranler la motivation à toute épreuve des 2 fondateurs, qui ont redoublé d’efforts pour boucler les derniers préparatifs et respecter la date qu’ils s’étaient fixée pour l’ouverture.

Tenir ses promesses envers la jeunesse

En liens constants avec le Cambodge de par ses origines, Metrisak Moun est une figure bien connue des habitants de Siem Reap. S’étant illustré par l’organisation d’un important festival de musique solidaire en 2019, le jeune homme a aussi contribué à créer une équipe de cécifoot réunissant des non-voyants autour de la passion du ballon rond. Le concept d’un lieu culturel inclusif est né quant à lui d’une rencontre, celle, en 2015, d’enfants défavorisés des villages de Ko Bo et de Tekville.

« Je leur avais promis que je ferai au mieux pour les aider dans leur quotidien, et offrir un accès à la culture pour tous est un bon moyen de le faire. Cette promesse, j’y pense bien sûr encore aujourd’hui et, lorsque l’un d’eux vient nous rendre visite, cela sonne pour moi comme une victoire ! »

Apporter son savoir autour d’un projet commun

Infirmière en pédopsychiatrie en France, Marion Pili s’était auparavant engagée aux côtés d’Anjali House, une ONG de Siem Reap spécialisée dans l’aide aux jeunes en difficulté. Après une année passée dans cette structure, Marion a tenu à continuer son combat en faveur de l’enfance.

« C’est une cause qui a toujours été chère à mon cœur. Apporter mon savoir, soutenir au mieux les enfants défavorisés et/ou confrontés à des situations de handicap m’a toujours tenu à cœur. Après avoir, avec Metrisak, soulevé plusieurs problématiques propres à la ville, nous avons décidé de travailler sur ce projet de la bibliothèque, pour en faire un centre culturel offrant facilement un accès à la culture pour les Cambodgiens, mais aussi pour les enfants d’expatriés. La socialisation est l’un des points clés du Bannalay. »

Apporter une offre culturelle aussi vaste que possible

Une fois l’idée d’un tel centre culturel formulée et le concept bien défini, restait à trouver un lieu pour l’établir :

« Après de nombreuses visites, nous avons fini par dénicher une belle maison khmère qui n’attendait que de se transformer en bibliothèque. Grâce aux donations et à nos fonds privés, grâce à notre entourage et à beaucoup de détermination, nous avons ouvert au public lors d’une grande et belle cérémonie. »

Les livres proviennent de collections privées ou de dons effectués par les éditeurs. Si des ouvrages en anglais et en français sont disponibles, la plupart sont en khmer, car il s’agit surtout de développer et de renforcer la culture cambodgienne. « Mais, quelle que soit la langue, nous sommes toujours à la recherche de livres pour apporter une offre culturelle la plus vaste possible et qui demeure accessible à tous. » L’entrée du Siem Reap Bannalay est gratuite et le centre culturel proposera, dès le 12 février, des cours de danse, de musique et d’initiation artistique ainsi que de nombreuses autres activités.

Tel : 085 836 478

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