L'édition asiatique du magazine en ligne « Independent » passe en revue - par la plume de la journaliste et critique Clarisse Loughrey - ce qu'elle considère comme les meilleurs films de l'année.
Le film du Franco-Cambodgien apparait en deuxiéme position sur quinze films cités dans des registres très variés, juste derrière Killers of the Flower Moon de Martin Scorcese. Clarisse Loughrey écrit :
« Le retour au pays reste peut-être la pierre angulaire du cinéma romantique et sincère, mais c'est la tentative intrépide de Davy Chou de remettre en question ces idéaux qui fait de Return to Seoul une contribution aussi profonde au paysage cinématographique de cette année. »
« Freddie (Park Ji-min), une Française d'une vingtaine d'années adoptée en Corée du Sud à la naissance, arrive à Séoul pour retrouver ses parents biologiques. Mais lorsque son père (Oh Kwang-rok) lui répond, les blessures de son cœur ne font que s'aggraver et s'assombrir ».
« La sentimentalité est ici un mot interdit, car la caméra de Chou suit Freddie sur une période de huit ans, alors qu'elle passe d'une identité à l'autre - la femme fatale aux lèvres rouge sang, la marchande d'armes officielle, la randonneuse aux mèches courtes. Park, dans sa première performance, laisse l'acier de Freddie porter le poids de la déception de toute une vie. C'est une séductrice, une danseuse sauvage et une femme bien décidée à infliger de la douleur à la ville dont elle ne se sentira peut-être jamais digne. Pour quiconque vit avec un point d'interrogation au-dessus de la tête, le sentiment d'inconnu peut se transformer en poison ».
