Cambodge & Volontariat : De Lifou à Siem Reap, Draikolo Udrupa, le voyage d’une ambassadrice culturelle

Avec douceur et sincérité, Draikolo Udrupa, jeune Calédonienne originaire de Lifou, partage un regard empreint de fierté et de curiosité sur son parcours atypique. De son île natale aux terres cambodgiennes, elle incarne le trait d’union entre traditions océaniennes et ouverture au monde.

Draikolo Udrupa

Rencontre avec une ambassadrice discrète mais passionnée, déterminée à faire résonner la richesse de sa culture loin de chez elle.​

La voix de Dreykolo Oudjouba porte l’accent chaleureux des îles Loyauté. Âgée de 24 ans, cette jeune Calédonienne d’origine kanak, diplômée d’un BTS technico-commercial au lycée Jules Garnier, n’a pas tardé à suivre son désir d’aventure après l’obtention de son diplôme. Premier cap : le service civique international au Cambodge, au lycée français René Descartes à Phnom Penh, où elle est chargée d’animer des activités culturelles et de présenter la Nouvelle-Calédonie aux élèves curieux.

« Je parlais aussi de la culture, des danses traditionnelles. Je partageais aussi les contes et légendes de l’île de Lifou. »

Lorsque Dreykolo évoque Lifou, ses yeux brillent. « C’est la plus grande île des Loyauté, elle est vraiment magnifique, avec des plages splendides et une culture très présente. » Issue du district de Wé, elle s’enorgueillit de transmettre les danses traditionnelles et guerrières de son peuple.

À table, elle vante les mérites du Bougna, plat typique cuisiné au lait de coco, festin qui « vous cale pendant trois jours. » À Lifou, la vie s’organise autour de la chasse, de la pêche et de la culture de l’igname, piliers du quotidien insulaire.

Son volontariat l’amène ensuite à Siem Reap, où elle prolonge son engagement auprès D'une école primaire publique.

Lors de la Journée France Volontaires 2025

« Je participe à la diffusion de la culture et de la langue française. » Elle découvre ici un nouvel univers, entourée d’enfants khmers, loin des repères du Pacifique. Si son arrivée au Cambodge fut un choc — « les fils électriques partout, beaucoup de voitures, et puis la découverte de la cuisine locale » — elle s’y adapte avec enthousiasme, goûte à la street food et s’ouvre à de nouvelles saveurs.

Cette expérience bouleverse ses plans initiaux :

« Normalement, j’avais envie de continuer mes études. Maintenant, j’ai envie de travailler dans les missions, les ONG, l’humanitaire. »

Attachée à la paix pour sa Nouvelle-Calédonie natale, elle conclut, avec gravité : « Je souhaite que tout redevienne comme avant, que cela se passe bien pour tout le monde. » La modestie de Dreykolo cache un engagement sans faille, animée par le désir d’un monde plus solidaire, au carrefour de toutes les cultures.​