La Thaïlande libère enfin les 18 soldats cambodgiens capturés après les violents combats de juillet

La Thaïlande a finalement procédé à la libération des 18 soldats cambodgiens détenus depuis les affrontements frontaliers de juillet 2025, marquant une avancée cruciale dans la résolution du conflit qui a opposé les deux pays voisins.

Cette décision intervient après des mois de tensions, un cessez-le-feu fragile et des accusations mutuelles de violations, soulageant familles et opinions publiques des deux côtés.​

Contexte des affrontements

Les hostilités ont éclaté le 24 juillet 2025 le long de la frontière contestée entre le Cambodge et la Thaïlande, autour de sites comme le temple de Preah Vihear, ravivant un vieux différend territorial. En cinq jours initiaux, les échanges de tirs, artillerie et frappes aériennes ont fait des dizaines de morts et forcé l'évacuation de plus de 300 000 personnes. Les 18 soldats cambodgiens ont été capturés le 29 juillet, peu après un premier cessez-le-feu, dans ce que Phnom Penh qualifie de détention illégale.​

Captivité prolongée et pressions internationales

Détenus pendant 154 jours, les soldats ont été au cœur des négociations, avec des visites du Comité international de la Croix-Rouge confirmant leur état de santé.

Le Cambodge, soutenu par 73 ONG et des figures comme Hun Manet, a multiplié les appels humanitaires, invoquant les Conventions de Genève.

Des médiations par les États-Unis – via Donald Trump et Marco Rubio – et la Malaisie ont abouti à un accord de paix en octobre, puis à un nouveau cessez-le-feu le 27 décembre 2025.​

Le cessez-le-feu de décembre et les obstacles

Signé par les ministres de la Défense, cet accord prévoyait la libération après 72 heures sans incident, à partir du 27 décembre.

La Thaïlande a initialement reporté l'opération, accusant le Cambodge d'incursions de drones – allégations niées par Phnom Penh, qui a interdit leur usage frontalier. Malgré ces frictions, le front est resté calme, avec plus de 500 000 déplacés dans la seconde vague de combats début décembre.​

Libération et perspectives

La remise des soldats, confirmée le 31 décembre 2025, respecte les clauses humanitaires et ouvre la voie à un rapatriement des civils et un désarmement progressif. Tea Seiha, ministre cambodgien de la Défense, a salué cette étape comme un geste de bonne foi, tandis que Bangkok insiste sur la vigilance sécuritaire. Ce dénouement renforce l'espoir d'une paix durable sous l'égide de l'ASEAN, malgré les cicatrices d'un conflit qui a coûté cher aux deux nations.