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Cambodge & Télécom : Création officielle de la passerelle Internet nationale

Un sous-décret officialisant la création du « National Internet Gateway – Passerelle Internet nationale » a été publié mardi dernier. Le sous-décret, en préparation depuis août 2020, exige que tout le trafic Internet au Cambodge soit acheminé via un organisme de réglementation chargé de surveiller l’activité en ligne avant qu’elle n’atteigne les utilisateurs.

Création officielle de la passerelle Internet nationale
Création officielle de la passerelle Internet nationale

Intentions

Selon le gouvernement, le décret de 11 pages vise à « faciliter et à gérer les connexions Internet pour aider à la collecte des revenus, protéger la sécurité nationale et maintenir l’ordre social, la culture et la tradition ». L’opérateur de la passerelle soutiendra les autorités avec « des mesures pour bloquer et déconnecter toutes les connexions au réseau qui affectent le revenu national, la sécurité, l’ordre social, la moralité, la culture, les traditions et les coutumes ». Le décret accorde un an aux fournisseurs d’accès pour se connecter à la passerelle, mais n’a pas encore donné de date précise pour sa mise en service.

Le décret demande également aux fournisseurs d’accès d’exiger que les utilisateurs remplissent des formulaires en ligne avec leurs identités et souligne que le fait de ne pas connecter les réseaux à la passerelle entraînera la suspension des licences d’exploitation et le gel des comptes bancaires.

Réactions

Le porte-parole du gouvernement Phay Siphan a défendu le projet arguant qu’Internet au Cambodge était insuffisamment encadré et que le décret était « bien moins intrusif que les réglementations aux États-Unis et en Grande-Bretagne ».

Chak Sopheap, directrice exécutive du Centre des droits de l’homme au Cambodge, a déclaré que « la loi aurait des implications sur la liberté d’expression, la vie privée, la protection des données et l’information publique ».

Chak Sopheap, directrice exécutive du Centre des droits de l’homme au Cambodge
Chak Sopheap, directrice exécutive du Centre des droits de l’homme au Cambodge

« La passerelle peut avoir un effet dissuasif sur les communications en ligne et générer une autocensure parmi les voix critiques et les médias indépendants qui craignent le harcèlement, des sanctions administratives arbitraires, voire des arrestations et des poursuites », a déclaré sans surprise l’ONG Human Rights Watch.

Contexte

Actuellement, le Cambodge compte six fournisseurs d'accès à l’Internet mobile (14,8 millions d’abonnés) et 37 fournisseurs d'accès à l’Internet fixe (249 132 abonnés). Le Cambodge a connu une augmentation très sensible de l’utilisation d’Internet ces dernières années, en particulier avec la multiplication des téléphones intelligents. Les médias sociaux font désormais partie intégrante de la façon dont les Cambodgiens communiquent, avec de nombreuses activités en ligne menées via des plateformes de médias sociaux. Selon « Geeks au Cambodge », environ neuf millions de personnes au Cambodge utilisent le réseau social Facebook et 70 % ont entre 18 et 30 ans.

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