Selon le ministère de la Santé, les résultats de 29 échantillons prélevés sur des villageois qui auraient été en contact avec la fillette de 11 ans décédée de la grippe aviaire H5N1 la semaine dernière - y compris ceux de son père - se révèlent tous négatifs.
La secrétaire d’État du ministère de la Santé, Mme Youk Sambath, a déclaré que les échantillons prélevés dans l’entourage quelques heures après avaient été testés par l’Institut Pasteur du Cambodge (IPC) et l’Institut national de santé publique (NIPH). Les autorités affirment suivre l’affaire de très près en appelant le public à quelques précautions, même si l'éventualité d'une épidémie demeure peu probable :
« Nous avons testé les villageois qui ont été en contact direct avec la jeune fille et leurs résultats sont négatifs, y compris pour son père. Nous recherchons d’autres contacts éventuels et continuons à sensibiliser les gens au respect de certaines précautions. »
Mme Sambath a déclaré que, malgré les résultats négatifs des tests, les autorités poursuivaient leur étroite collaboration avec les administrations locales dans tout le pays et à diffuser les mesures sanitaires recommandées, à la télévision et à travers les médias sociaux.
Le directeur du département de l’information de la province de Prey Veng, Nhem Saokry, a annoncé dimanche que les responsables et les autorités sanitaires surveillaient la zone où le cas s’est produit et se tenaient prêts à réagir rapidement si d’autres cas étaient découverts. Le père de la jeune fille, qui a été hospitalisé, devrait bientôt se rétablir complètement.
« Le cas de grippe aviaire H5N1 ne s’est pas propagé à d’autres villages à la date du 26 février », a-t-il précisé.
La porte-parole du ministère de la Santé, Or Vandine, a déclaré qu’un groupe de travail du ministère collaborait avec les autorités de Prey Veng, ainsi qu’avec le département provincial de la santé et les responsables vétérinaires, pour identifier tout autre contact potentiel :
« Nous recherchons tout d’abord les personnes qui ont pu avoir un contact direct avec la jeune fille décédée et son père âgé de 49 ans. Les responsables de la santé ont demandé aux habitants de la région d’observer des mesures de précaution et de signaler tout cas suspect aux autorités dès que possible ».
Mme Vandine appelle la population à se protéger avec des gants lorsqu’elle manipule de la volaille, et à se laver les mains fréquemment. Le décès de la fillette a suscité l’inquiétude du Vietnam et de la Thaïlande ainsi que de l’Organisation mondiale de la santé.
« Il est trop tôt pour savoir s’il s’agit d’une transmission interhumaine ou d’une exposition aux mêmes conditions environnementales », a déclaré Sylvie Briand, directrice de la préparation et de la prévention des épidémies et des pandémies à l’OMS, lors d’une conférence de presse virtuelle.
Elle a ajouté que l’agence onusienne examinait les informations disponibles pour voir si cette évaluation des risques devait être mise à jour :
« La situation mondiale du H5N1 est préoccupante compte tenu de la large propagation du virus chez les oiseaux dans le monde et de l’augmentation des rapports de cas chez les mammifères, y compris les humains ».
« L’OMS prend au sérieux le risque que représente ce virus et demande instamment à tous les pays de faire preuve d’une vigilance accrue. Nous sommes donc préoccupés par la transmission interhumaine potentielle résultant de cette propagation initiale à partir des animaux », a-t-elle ajouté.
Le Dr Anan Jongkaewwattana, virologue au Centre national de génie génétique et de biotechnologie, a exhorté le gouvernement thaïlandais à renforcer sa surveillance du virus H5N1.
De même, le Dr Nguyen Vu Thuong, directeur adjoint de l’Institut Pasteur du Vietnam, a déclaré à la presse que les autorités frontalières devaient renforcer la surveillance de la pneumonie virale et envoyer des échantillons des cas suspects à l’Institut pour qu’ils soient testés afin d’endiguer d’éventuelles épidémies.
