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Journée internationale des Femmes 2024 : La belle réussite de Yone Sokleang

Journée internationale des Femmes : Dans sa blouse blanche immaculée et ornée de son nom, Yone Sokleang est l'exemple même d'une nouvelle génération de jeunes Cambodgiens qualifiés qui jettent les bases d'un nouvel avenir.

Yone Sokleang, étudiante au CCF, reconnaît que ses parrains l'ont aidée à réaliser son rêve d'aller à l'université et de devenir pharmacienne
Yone Sokleang, étudiante au CCF, reconnaît que ses parrains l'ont aidée à réaliser son rêve d'aller à l'université et de devenir pharmacienne

Yone Sokleang vient d’obtenir son diplôme en pharmacie et occupe le poste d’analyste pharmaceutique. Son ambition est de posséder un jour sa propre pharmacie à Phnom Penh. Elle a également obtenu une licence d’anglais, en suivant des cours du soir.

L’obtention de deux diplômes est un accomplissement notable pour tout étudiant, mais pour Sokleang, c’est une réussite remarquable. La jeune Cambodgienne a connu une enfance difficile dans une famille nombreuse, sans amour parental ni éducation structurée, et a rejoint l’ONG Cambodian Children’s Fund (CCF) à l’âge de 10 ans, sans connaître l’alphabet khmer ni parler un mot d’anglais. Aujourd’hui, à 27 ans, elle parle parfaitement l’anglais et semble promise au succès dans le domaine des sciences qu’elle a choisi.

Le CCF n’a pas été le seul soutien derrière son parcours et sa réussite. Ses parrains, Dan et Laurie Roundtree, ont également été à ses côtés et lui ont apporté l’amour familial qui lui manquait cruellement. Elle considère d’ailleurs Dan et Laurie comme ses parents et les appelle « sa famille ».

« J’ai l’impression qu’ils sont mes parents, ils font partie de ma vie depuis 17 ans maintenant », confie-t-elle.

« Depuis que je suis jeune jusqu’à aujourd’hui, je n’ai pratiquement jamais reçu d’amour parental de ma propre famille. Avec Dan et Laurie, je ressens cet amour. Lorsque je discute avec eux, chaque fois que je leur écris un courriel, je ressens de la chaleur, je sens l’amour familial, l’amour parental, de leur part », ajoute-t-elle.

Ils ont été une constante dans sa vie depuis l’école primaire jusqu’à l’université, une influence stable avec des conseils, un mentorat ou simplement une présence rassurante. Dan et Laurie, qui vivent en Californie, ont été parmi les premiers parrains et sympathisants du CCF, dès les premiers jours de l’organisation. Ils se sont rendus à Phnom Penh en 2009 et ont rencontré Sokleang pour la première fois.

« J’étais tellement émue quand je les ai vus », raconte Sokleang. « Avant cela, nous n’avions échangé que par e-mail. Quand ils ont dû rentrer dans leur pays, je me suis mise à pleurer, je ne voulais pas qu’ils partent », dit-elle.

Dan et Laurie, et leurs deux enfants, Brandon et Kendyl, ont accueilli Sokleang dans leur famille à bras ouverts. Ils ont même leurs propres surnoms les uns pour les autres : Maja (mère) pour Laurie et Faja (père) pour Dan, Braja (frère) pour Brandon et Seester (sœur) pour Kendyl. Dan et Laurie appellent Sokleang Daja, pour fille, et leurs enfants, maintenant adultes, l’appellent « sister ».

Ce sentiment de famille et d'amour avait disparu de sa jeune vie jusqu'au jour où sa vie a commencé à changer...
Ce sentiment de famille et d'amour avait disparu de sa jeune vie jusqu'au jour où sa vie a commencé à changer...

Sokleang a grandi dans la campagne qui borde la région de Phnom Penh. Elle est l’une des huit frères et sœurs survivants (deux sont morts jeunes), cinq filles et trois garçons.

La vie était dure et ses parents avaient du mal à faire face à la pression de l’éducation d’une famille nombreuse. C’est un frère aîné qui a entendu parler du CCF après avoir déménagé à Phnom Penh pour le travail. Une des sœurs de Sokeang a été acceptée en premier et elle a rejoint le CCF plus tard ; elle se souvient de la date : le 10 janvier 2005.

« C’est le jour où ma vie a commencé à changer », dit Sokleang, soulignant :

« Il n’y avait plus de violence, assez de nourriture, un sentiment de chaleur, un abri sûr pour vivre. C’était un meilleur environnement pour que je puisse apprendre. »

Dan et Laurie ont été présents en permanence. Sans leurs encouragements, Sokleang pense qu’elle ne serait pas allée à l’université.

« Ils ont toujours été là pour moi. Quand je parlais à Maja (Laurie) de mon anxiété à cause des études, de la pression, elle m’encourageait à ne pas abandonner et elle m’aide toujours. Cela a été très positif pour ma santé émotionnelle et mentale d’avoir quelqu’un à qui parler ».

Le CCF a soutenu Sokleang pendant ses études universitaires. En raison des perturbations causées par le COVID, elle a dû attendre deux ans pour passer son examen final de pharmacie et obtenir officiellement son diplôme. Ses projets de maîtrise ont été mis en attente pour l’instant, tandis qu’elle profite de l’expérience de son premier emploi et de son indépendance financière. Elle vit dans une chambre louée à Phnom Penh, près du centre communautaire du CCF.

Elle est proche de ses frères et sœurs et rend visite à l’une d’entre elles la plupart des weekends pour voir son neveu et sa nièce. Quant à ses parents biologiques, elle est en bons termes avec son père, mais les relations avec sa mère restent tendues.

Lorsqu’elle parle de rendre ses parents fiers, c’est à Dan et Laurie qu’elle fait référence.

« Entendre qu’ils sont si fiers de moi m’inspire énormément », dit-elle, concluant :

« Je veux leur montrer que leur soutien m’a vraiment aidée à devenir la fille, la Daja, qu’ils veulent voir ».

Kate Ginn avec l'aimable autorisation du Cambodian Children’s Fund

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