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Chan Sopheak : Ancien de l'ONG Pour un Sourire d'Enfant, « Rien n’est impossible »

Aujourd'hui ambassadeur des alumnis au sein de l'ONG Pour un Sourire d'Enfant, Chan Sopheak rappelle comment le chemin du succès peut parfois s’avérer long et semé d’embûches, mais que « rien n’est impossible ».

Chan Sopheak
Chan Sopheak, ancien de PSE

Issu d’une famille nombreuse et modeste, le Cambodgien âgé de 31 ans est aujourd’hui directeur du restaurant Khéma Pasteur à Phnom Penh. Pour lui, son métier est une authentique passion. Durant ses moments de loisir, Sopheak effectue des recherches sur le web pour acquérir de nouvelles notions sur la création de menus et le design en général.

Pendant ses jours de repos, lorsqu’il ne joue pas au football avec ses anciens collègues de classe, il enfourche son vélo et s’aventure sur les sentiers de la montagne d’Oudong ou se promène sur les routes de Kirirom.

Une jeunesse difficile

L’enfance de Chan Sopheak fut difficile. Il travaillait comme chiffonnier avec ses six frères et sœur sur le site de l’ancienne décharge du quartier de Steung Meanchey, où il vivait avec toute sa famille.

Chaque jour, il remplissait son sac de déchets afin de récolter quelques milliers de riels pour subvenir aux besoins de ses proches.

« En 2000, je travaillais donc sur la décharge et j’ai eu la chance de rencontrer Papi et Mamie, les fondateurs de l’association pour un sourire d’enfant (PSE) ; ils m’ont tout de suite offert la possibilité de me scolariser au sein de l’ONG »

« Lorsque la décharge a été fermée par les autorités en 2009, nous ramassions toujours des déchets, mais cette fois-ci dans la capitale, près du rond-point du Wat Phnom. Je me souviens alors de ce jour où j’étais assis sur un banc avec mon frère et j’ai vu un Cambodgien converser en anglais avec des étrangers, en face de l’hôtel Sunway. Je ne comprenais pas de quoi il parlait, mais je restais admiratif devant une telle aisance à communiquer dans une langue étrangère.

De retour en classe, les professeurs m’ont bien aidé à apprendre cette langue, ce qui m’a beaucoup aidé sur le chemin de mon métier aujourd’hui », raconte-t-il. Le jeune Cambodgien étudiera 12 ans chez PSE en choisissant le parcours de l’école de tourisme et de restauration. Sopheak effectuera plusieurs stages au Lotus blanc, l’ancien restaurant d’application de l’ONG.

Le déclic Khéma

Après avoir obtenu son diplôme, Sopheak décroche deux emplois. Il travaille chez Samba Brazilian Steack House la journée et le soir au T-Bone Steak Box. Pour lui, « ce fut une belle expérience qui m’a permis d’apprendre de nouvelles compétences grâce aux échanges avec le personnel issu de divers milieux ».

Il quitte son poste en juin 2014 et intègre le groupe Thalias pour occuper les fonctions de superviseur au sein de l’ancien Khéma Bassac situé alors au Aeon mall I. Son rôle consistait à contrôler les opérations de service et les tâches journalières essentielles à la bonne marche de l’établissement. Il était également en charge de la gestion du stock des vins. Peu de temps après, il rejoindra le Khéma rue Pasteur en tant qu’assistant :

« Je souhaitais devenir directeur du restaurant, pour cela, je me suis inspiré du travail et de l’attitude exemplaire de Lina Hak, la responsable de l’enseigne Khéma »

« Au début, je prenais des notes en permanence pour améliorer la communication avec les différents départements, et bien sûr avec la clientèle ». Sopheak passera six ans 6 ans à gravir les échelons avant d’occuper le poste de directeur du restaurant. Il déclare travailler avec passion et ne s’ennuie jamais :

« Thalias propose des formations tant en interne qu’en externe. Je ne connais pas la routine ; chaque jour, je découvre de nouveaux aspects du métier, je gère des problèmes parfois inattendus et j’acquiers donc de nouvelles compétences en permanence ».

Toujours plus loin

Sopheak confie que la seule grande difficulté qu’il a rencontrée réside dans les interactions sociales : « Durant ma carrière, j’ai rencontré beaucoup de gens très différents et nous ne pensions pas forcément de la même manière. Il faut donc s’adapter à chacun, trouver un moyen de communiquer sans que cela affecte le travail et les relations humaines ».

« Aujourd’hui, j’adore échanger avec les gens qui m’entourent ; c’est pour cela que j’ai choisi ce secteur, quand je vois tous ces gens dans l’établissement, employés et clients, je me sens heureux »

La gastronomie est une discipline rigoureuse et pas toujours évidente, Sopheak l’a bien compris : « À l’ouverture du Khéma de la rue Pasteur, il y avait beaucoup d’étrangers qui venaient manger. Nous avons alors décidé de faire évoluer notre menu pour attirer plus de Cambodgiens et leur donner ainsi l’occasion de découvrir des produits français comme les fromages, la charcuterie ou les vins. Maintenant, 80 % de notre clientèle est composée de Cambodgiens, notre carte a donc bien évolué, car elle satisfait les goûts locaux tout en continuant de proposer des plats européens ». À propos de l’avenir, Sopheak avoue ne pas manquer d’ambition :

« Je souhaiterais un jour être en charge des différents Khéma et former à mon tour les jeunes générations »

Enfin, il déclare vouloir aussi enseigner aux enfants de l’association PSE pour « les aider à atteindre de nouveaux horizons et poursuivre leurs rêves ».

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