A lire et relire ce livre paru en 2013, qui est la confession brute d’une jeune femme qui a souhaité partager les tristes souvenirs de son enfance aux cotés d’un père incestueux. A lire pour comprendre les conséquences désastreuses d’une perversion malheureusement encore bien trop répandue au sein des populations de la région Asie-Pacifique. En vente à la Fnac: lien d’achat

Note de l’éditeur :
Ce récit est le cri d’une femme cambodgienne blessée, forcée dans sa chair, empêchée d’aimer, interdite d’exister, bridée dans son intelligence, poussée à la résignation. Un cri de rage contre l’inégalité physique, sociale, culturelle des femmes qui font des mœurs une prison dont, même de la plus dorée, on ne peut échapper. Un cri qui colle à ces victimes, les tire en arrière, les fait retomber dans le cratère de la misère comme la fourmi dans celui du fourmilier. À chaque embellie, comme dans les romans populaires, les retombées sont dramatiques. Comment se débarrasser de cette fatalité de la misère ?
« C’est là que la jeune Kunthear révèle toutes ses qualités. Elle est belle, elle est courageuse, elle est intelligente, elle est même amoureuse. Aucune de ces qualités ne l’abandonneront, qui lui font toujours espérer rencontrer enfin un homme à aimer comme elle a aimé son ami d’enfance broyé par le travail collectif »
Kunthear Laut est une femme cambodgienne née juste après la fin du régime des Khmers rouges. Elle grandit dans un village et, encore impubère, est victime d’inceste. Mère à 13 ans, elle est mariée de force, abandonnée, remariée. Elle fuit ce mari devenu fou de sexe et de perversion, traverse l’univers des jeunes femmes seules de Phnom Penh convoitées par les hommes aisés. Elle sait garder sa dignité et surtout surmonter les agressions répétées, les drames qui l’entourent. Kunthear continue aujourd’hui son combat au travers d’une association d’aide aux victimes d’abus sexuels et d’esclavage.