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Cambodge & Initiative : Une association prête à promouvoir l'exploitation des nids d'hirondelle

L’Association khmère des nids d’hirondelle (KSA) a été reconnue par le gouvernement comme plate-forme officielle pour soutenir le développement local des nids d’hirondelles comestibles et stimuler les exportations de cette denrée inexploitée, avec une attention particulière pour le marché chinois.

Plumes et fientes sont retirées des nids des hirondelles avant d’être consommées. Photo Heng Chivoan
Plumes et fientes sont retirées des nids des hirondelles avant d’être consommées. Photo Heng Chivoan

Consommés pour leurs bienfaits supposés sur la santé et le bien-être, les nids d’oiseaux comestibles locaux sont généralement fabriqués à partir de la salive séchée du martinet à nid blanc (Aerodramus fuciphagus) que l’on trouve dans toute l’Asie du Sud-Est. Traditionnellement, les nids d’hirondelles transformés sont bouillis deux fois avec du sucre de roche pour obtenir un mets délicat appelé « soupe aux nids d’hirondelle ».

Le président de KSA, Suy Kokthean, affirme que l’association n’a pas perdu de temps après avoir reçu cette distinction du ministère de l’Intérieur au début du mois, affirmant que KSA avait « déployé de gros efforts » pour améliorer la construction et la gestion des nichoirs, les pratiques d’élevage et le traitement des nids et faire en sorte que les produits répondent aux normes de qualité et soient mieux placés pour atteindre plus de consommateurs.

 les nids d’hirondelles comestibles cambodgiens se vendent aujourd’hui à des prix relativement bas
Les nids d’hirondelles comestibles cambodgiens se vendent aujourd’hui à des prix relativement bas

M. Kokthean fait valoir que le nid d'hirondelle comestible fait partie des produits de base les plus prisés au monde, surtout en Chine, et que, par conséquent, des investissements accrus dans ce domaine permettraient d’augmenter les revenus des cueilleurs et de stimuler la croissance économique nationale.

Tout en reconnaissant que les nids d’hirondelles comestibles cambodgiens se vendent aujourd’hui à des prix relativement bas, il affirme que le marché ne fait face à aucune menace majeure.

« KSA vise à donc à faire connaître le produit à un public plus large et à garantir des prix de vente plus élevés pour le secteur - en particulier pour les produits destinés à l’exportation vers la Chine », dit-il.

Selon Kokthean, les principaux objectifs de l’association sont d’encourager les investissements et de fournir des connaissances, de nouvelles recherches et des solutions concernant les maisons de nidification et les soins aux martinets ; d’améliorer la qualité des nids des hirondelles comestibles ; et d’identifier, d’évaluer et de développer les marchés d’exportation potentiels, en particulier ceux de la Chine.

« L’accord de libre-échange entre le Cambodge et la Chine est entré en vigueur le 1er janvier de cette année, offrant ainsi des possibilités d’exportation de nids d’hirondelles comestibles cambodgiens vers la Chine, le marché dont la demande est la plus forte au monde, où l’accès est apparemment plus facile que par le passé », ajoute-t-il.

Ou Seathong dans sa boutique de Phnom Penh où elle vend de la salive d'oiseau comestible, considérée comme un mets délicat au Cambodge, en Chine et au Vietnam.
Ou Seathong dans sa boutique de Phnom Penh où elle vend de la salive d'oiseau comestible, considérée comme un mets délicat au Cambodge, en Chine et au Vietnam.

Un propriétaire de nids dans la province de Koh Kong, qui a demandé à rester anonyme, explique qu’il a pris le train en marche il y a quatre ans, mais que cette activité n’est toujours pas rentable.

L'agriculteur raconte que ses collègues et lui s’attendent à des bénéfices exceptionnels si Pékin autorise le Cambodge à exporter officiellement cette marchandise vers les côtes chinoises.

Selon lui, les nids « ne peuvent être collectés qu’une fois tous les deux ou trois mois, et ne se vendent pas à des prix élevés. S’ils pouvaient être exportés vers la Chine, les prix augmenteraient certainement ».

Selon le ministère de l’Agriculture, des Forêts et de la Pêche, le Cambodge a soumis un certain nombre de propositions au gouvernement chinois pour exporter des produits agricoles tels que les longanes, les grains de poivre, les durians, les pomelos et les nids d'hirondelle.

Ngin Chhay, responsable de la direction générale de l’agriculture du ministère, avait précédemment déclaré au Post que son équipe travaillait avec le secteur privé et les autorités chinoises pour exporter les nids des hirondelles comestibles du Cambodge vers la Chine.

Toutefois, il a identifié deux sources majeures d’obstacles à ce projet : les négociations avec Pékin et les questions intérieures.

Il précise que les autorités chinoises ne considèrent à l’importation qu’un seul produit par pays à la fois. Il y a également localement un manque d’installations pour traiter les nids d’hirondelles, affirme-t-il, ajoutant que, dans l’ensemble, elles ne répondent pas aux normes chinoises.

Les nids d’hirondelles comestibles non nettoyés tournent actuellement autour de 650 à 700 dollars le kilogramme au Cambodge
Les nids d’hirondelles comestibles non nettoyés tournent actuellement autour de 650 à 700 dollars le kilogramme au Cambodge

Le président de KSA confirme que chaque année, l’offre de nids d’hirondelles comestibles est inférieure de plus de 1 000 tonnes à la demande chinoise.

Bien qu’aucune étude officielle n’ait été menée, M. Kokthean estime que la production annuelle au Cambodge est très probablement inférieure à 100 tonnes, même si les conditions environnementales dans le Royaume sont « suffisamment bonnes » pour construire davantage de nids.

Selon lui, les nids d’hirondelles comestibles non nettoyés tournent actuellement autour de 650 à 700 dollars le kilogramme au Cambodge, alors que ceux de Malaisie atteignent 800 à 1 000 dollars et que les nids nettoyés localement se vendent entre 1 600 et plus de 2 000 dollars.

À titre de comparaison, le président de la Cambodia Bird’s Nest Federation, Nang Sothy, a déclaré au Post en février dernier que les nids d’oiseaux comestibles se vendaient alors entre 480 et 750 dollars le kilogramme, et les nids nettoyés entre 1 500 et 3 500 dollars, selon la qualité.

Hin Pisei avec notre partenaire The Phnom Penh Post

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