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Siem Reap & Tradition : Préserver les trésors des vraies tisserandes de la soie

La « Khmer Traditional Textile Organisation » (IKTT) confectionne divers articles en soie à partir de matériaux d’origine cambodgienne en utilisant des techniques traditionnelles.

Une Cambodgienne travaillant la soie à l’Innovation for Khmer Traditional Textiles (IKTT) dans la province de Siem Reap. Photo fournie
Une Cambodgienne travaillant la soie à l’Innovation for Khmer Traditional Textiles (IKTT) dans la province de Siem Reap. Photo fournie

Elle produit notamment des jupes, des mouchoirs, des sarongs, des kramas, des couvertures et des accessoires féminins tels que des attaches pour cheveux. Tous ces objets artisanaux en soie sont intégralement fabriqués d'après les méthodes traditionnelles khmères.

L’un des plus grands marchés pour ces produits est pour l'instant le Japon, grand utilisateur de produits en soie. Et, le fondateur japonais de l’association est aussi celui qui promeut là-bas ces étoffes fabriquées dans le Royaume.

L’association produit des jupes, des mouchoirs, des sarongs, des kramas, des couvertures et des accessoires féminins
L’association produit des jupes, des mouchoirs, des sarongs, des kramas, des couvertures et des accessoires féminins. Photo fournie

L’accès des articles proposés par l’association au marché local demeure un challenge en raison des prix élevés. Une jupe en soie khmère peut coûter de 900 à 1 000 dollars et les plus grands articles peuvent coûter plus de 2 000 dollars. Les plus petits produits, comme les attaches pour cheveux, coûtent encore 10 dollars au minimum dans les boutiques de l’IKTT dans la ville de Siem Reap.

« Actuellement, nous n’avons presque pas de ventes au Cambodge, nous nous concentrons donc sur le marché japonais. Mon projet est de nous étendre d’abord vers l’Europe », explique la directrice générale d’IKTT, Midori Iwamoto.

Coloration. Photo fournie
Coloration. Photo fournie

« Comme IKTT ne produit pas en grandes quantités et que la qualité demeure notre priorité, nous ne fixons pas de quota de production annuel. Ce n’est pas une bonne idée de brusquer l’artisan si nous voulons créer un produit élégant et de belle qualité. Le tissu de soie fabriqué avec soin pourra être utilisé pendant 10 à 20 ans. Bien sûr, notre tissu peut aussi être lavé et la couleur ne s’altérera pas », précise-t-elle.

En 2018, l’organisation a changé de nom pour devenir Innovation of Khmer Traditional Textiles, mais elle a été fondée en 1996 sous le nom d’Institut des textiles traditionnels khmers. Dans les deux cas, elle a toujours été connue sous l’acronyme IKTT. Selon le directeur, l’organisation compte environ 110 employés. La plupart d’entre eux sont des Cambodgiennes pour lesquelles il est très difficile de trouver un travail régulier et un grand nombre d’entre elles viennent des communautés du district d’Angkor Thom. D’autres sont originaires des provinces de Takeo, Kampot, Kandal et Kampong Speu.

Exposition à Osaka. Photo fournie
Exposition à Osaka. Photo fournie

Actuellement, l’IKTT emploie plus de 100 femmes dans deux ateliers à Siem Reap.

« Nous avons un atelier — unité de production qui est située dans le village de Chob Som dans le district d’Angkor Thom, à environ 30 km de la ville de la capitale.

Notre organisation possède aussi un autre emplacement pour la vente de produits, une salle d’exposition dans le village de Vihear Chen de la commune de Svay Dangkum également dans la ville de Siem Reap », indique le directeur général de l’IKTT, Yan Marina.

Tissage. Photo fournie
Tissage. Photo fournie

« L’IKTT a été lancé en 1996 à Phnom Penh en tant qu’institut de textile traditionnel khmer fondé par le Japonais Kikuo Morimoto. Nous avons déménagé dans le district d’Angkor Thom dans la province de Siem Reap en 2000, mais de 2018 à aujourd’hui, nous avons légèrement changé notre nom pour nous concentrer sur l’innovation et les nouvelles idées », explique Marina, 37 ans, et originaire de la province de Kandal.

Un grand nombre de matières premières pour la production de teintures de soie proviennent des cultures des habitants de la communauté de Siem Reap. Toutes les étapes du processus de production suivent des méthodes traditionnelles, la sélection de la soie, le processus de teinture et le tissage étant effectué avec les techniques qui ont été développées pendant des centaines d’années.

Préparation de teintures. Photo fournie
Préparation de teintures. Photo fournie

« Cette approche permet non seulement de faire revivre l’environnement de manière naturelle et de soutenir l’artisanat, mais elle vise également à promouvoir la culture traditionnelle cambodgienne », déclare le fondateur, M. Iwamoto, ajoutant :

« L’IKTT a surmonté de nombreuses difficultés et étendu ses activités, qui vont de la renaissance de l’artisanat traditionnel à la formation des successeurs. »

« Nous pensons que la compréhension des motifs traditionnels créés par les anciens Khmers ainsi que l’amélioration des techniques de teinture et de tissage nous permettront de tenter de reproduire les anciens chefs-d’œuvre, ce qui est essentiel pour transmettre cette tradition », conclut-il.

Pann Rethea avec notre partenaire The Phnom Penh Post

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