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Siem Reap : les ressources humaines au cœur du débat

Quelles sont les problématiques liées aux ressources humaines dans une ville en profonde mutation telle que Siem Reap ? Et, une fois les difficultés cernées, quelles solutions mettre en place pour faire avancer les choses ? En faisant part de leur expérience et en échangeant ensemble, intervenants comme participants ont permis d’entrevoir quelques réponses aux nombreuses questions soulevées au cours de ce débat.

Une réunion d’une heure, privilégiant le dialogue entre le public et des intervenants provenant de différents secteurs, tous en rapport avec les ressources humaines. Tel est le format choisi par la Chambre de Commerce et d’Industrie France Cambodge (CCIFC), organisatrice de cet événement destiné à élaborer des éléments de réponses face à une situation complexe. Après une baisse du tourisme amorcée dès 2019 et une pandémie ayant profondément rebattu les cartes, la « Cité des temples » doit se réinventer dans de nombreux domaines, y compris celui des ressources humaines.

Des secteurs en perte de vitesse

Avant de proposer des pistes de réflexion, les 5 intervenants de la soirée ont chacun fait part, en fonction de leur expertise, de leurs constats parfois édifiants. Directeur de l’école d’hôtellerie Paul Dubrule, François Schnoebelen a dressé un état des lieux plutôt préoccupant. Si les secteurs de l’hospitalité étaient autrefois très prisés de la jeunesse, ils s’avèrent désormais nettement moins attractifs. Nombre d’étudiants préfèrent dorénavant se tourner vers d’autres professions, telles celles de la banque ou de l’assurance, ce qui se traduit par une baisse sensible des inscriptions en école hôtelière.

François Schnoebelen, directeur de l’école d'hôtellerie-restauration Paul Dubrule
François Schnoebelen, directeur de l’école d'hôtellerie-restauration Paul Dubrule

Une capitale de plus en plus attractive

Autre problématique, remarquée par l’ensemble des intervenants : beaucoup de talents ont choisi d’exercer à Phnom Penh, qui a moins souffert de la pandémie comparativement à Siem Reap, majoritairement tournée vers l’industrie du tourisme.

Alors que les salaires moyens s’y avéraient plus élevés, la situation s’est récemment inversée de manière radicale, avec une différence de traitement allant jusqu’à 50 %.

La forte croissance économique de la capitale, ses salaires élevés et ses opportunités d’emplois plus diversifiées contrastent donc avec la situation siemreapoise encore maussade et transitoire. Autant d’atouts qui séduisent les salariés qui n’ont pas peur de déménager, qu’il s’agisse d’aller vivre à Phnom Penh, à Sihanoukville ou à l’étranger. Un constat partagé par Philip Kao, président du Siem Reap Tourism Club, qui a quant à lui insisté sur le besoin de diversifier les offres relatives au secteur touristique. Notamment le développement d’un tourisme local en pleine expansion et pourtant encore négligé dans certaines provinces.

Des questions, mais aussi des réponses

Pour autant, tout n’est pas morose dans le domaine des ressources humaines, et Siem Reap dispose de nombreux avantages, comme l’ont fait remarquer Clémence Carcanague, directrice locale d’Easia Travel, Florian Bohême, consultant spécialisé dans l’hospitalité, et Chansathea Chou, membre du Siem Reap HR Club.

L’attrait des temples, l’offre remarquable en termes d'hôtellerie-restauration, des infrastructures routières refaites l’année dernière et un embellissement général de la ville jouent en sa faveur.

Dès lors, les solutions existent, passant par un rehaussement des salaires et des avantages offerts aux employés, des formations se focalisant sur la polyvalence des élèves et une revalorisation des secteurs du tourisme et de l’hospitalité. Ces résolutions diverses, qui devront être entièrement prises en charge par les employeurs, posent néanmoins le problème des ressources tant humaines que financières disponibles et du coût de leur mise en œuvre.

Chansathea Chou, membre du Siem Reap HR Club, et Florian Bohême, créateur de B. Consulting Cambodia
Chansathea Chou, membre du Siem Reap HR Club, et Florian Bohême, créateur de B. Consulting Cambodia

Une trentaine de personnes ont assisté à ces interventions, qui se sont très vite transformées en partage d'expérience et en sessions de questions/réponses. Beaucoup sont restées après la fin du débat, prolongeant la rencontre par des échanges de cartes de visite tout en profitant des généreux plateaux proposés par le restaurant Khéma. Pierre André Romano, qui préside la section locale de la CCIFC, prévoit d’organiser d’autres rencontres de ce type au cours de l’année.

Prises de contact et discussions ont suivi la rencontre
Prises de contact et discussions ont suivi la rencontre

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