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S.E. Kung Phoak : « L'ASEAN continuera à soutenir le Myanmar pour sortir du conflit armé »

L'ASEAN poursuivra ses efforts pour tenter de résoudre la crise du Myanmar, a déclaré S.E. Kung Phoak, secrétaire d'État au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, lors d'une conférence de presse à Phnom Penh hier soir.

S.E. Kung Phoak
S.E. Kung Phoak

Complexité

S.E. Kung Phoak, également porte-parole des 40e et 41e sommets de l’ASEAN et des sommets annexes, a déclaré que la crise du Myanmar demeurait une question complexe, longue et difficile.

« Lorsque nous examinons la situation au Myanmar, nous voulons un résultat aussi rapide que possible, mais en raison de sa complexité, l’ASEAN doit également examiner cette question sur le long terme », a-t-il ajouté.

Le porte-parole a souligné que le consensus en cinq points (5 PC) restait la solution fondamentale à cette question.

« Pour le Cambodge, nous estimons qu’il y a eu quelques progrès au cours des dix derniers mois, cette situation implique de nombreux acteurs et certains pourraient penser que nous n’avançons pas alors que nous travaillons sans relâche sur ce sujet », a-t-il déclaré.

Selon S.E. Kung Phoak, l’ASEAN prépare actuellement un document avec un programme clair pour aider le Myanmar, mais le texte n’a pas encore été dévoilé.

« J’espère qu’avec une forte volonté et une contribution à la résolution du problème du Myanmar, l’ASEAN sera en mesure de publier un document efficace pour contribuer à la mise en œuvre du 5PC », a-t-il souligné.

La paix, la stabilité et la prospérité au Myanmar sont également importantes pour toutes les nations de l’ASEAN. Il est donc dans l’intérêt commun de l’ASEAN de résoudre les problèmes au Myanmar avec un engagement élevé et une grande tolérance, a conclu le porte-parole.

Sanctions occidentales

Les États-Unis et l’Union européenne ont annoncé il y a quelques jours de nouvelles sanctions à l’encontre du régime militaire du Myanmar visant des responsables, des entreprises et des marchands d’armes, alors que les militants demandent une mise en œuvre plus rapide de ces mesures.

Les sanctions de l’UE s’appliquent à 19 personnes et entités supplémentaires, dont un ministre et le président de la Cour suprême, et résultent de « l’escalade continue de la violence et des graves violations des droits de l’homme depuis la prise du pouvoir par les militaires il y a deux ans », a déclaré le Conseil européen mardi.

Rappelons que le Myanmar a été plongé dans la crise lorsque les forces armées, sous la direction du général Min Aung Hlaing, ont pris le pouvoir au détriment du gouvernement élu d’Aung San Suu Kyi lors d’un coup d’État en février 2021. L’armée a été confrontée à une résistance armée généralisée à son pouvoir et a répondu par une force brutale.

Selon le groupe de surveillance de l’Association d’assistance aux prisonniers politiques, Plus de 2 400 personnes ont été tuées au cours des deux dernières années, tandis que l’agence des Nations unies pour l’enfance estime qu’un million de personnes ont été déplacées.

« L’UE a la bonne politique, celle de couper les sources de revenus et d’armes des militaires birmans, mais elle ne la met pas en œuvre assez rapidement », a déclaré Mark Farmaner, directeur de Burma Campaign UK :

« Chaque jour, il y a plus de frappes aériennes, de tirs d’artillerie ou d’arrestations. Couper l’accès de l’armée birmane à l’argent et aux armes permettra de sauver des vies. »

La Burma Campaign demande instamment à l’UE de sanctionner les fournisseurs de carburant d’aviation au Myanmar et d’interdire aux entreprises européennes toute participation à la fourniture de ce type de carburant dans le pays.

Le groupe de défense des droits Amnesty International a lancé un appel similaire la semaine dernière en publiant un rapport faisant état de 16 attaques aériennes qui ont eu lieu entre mars 2021 et août 2022 dans les États de Kayah, Kayin et Chin, ainsi que dans la région centrale de Sagaing.

Initiatives et déception

Le Premier ministre Hun Sen a été le premier chef de gouvernement à se rendre au Myanmar depuis la prise du pouvoir par les militaires en février dernier. Il avait alors rencontré le général Min Aung Hlaing. Il était accompagné du vice-premier ministre S.E. Prak Sokhonn, l’actuel envoyé spécial de l’ASEAN, et d’autres hauts dirigeants cambodgiens.

Dans un communiqué à l’issue de la rencontre, Min Aung Hlaing avait annoncé que le Myanmar prolongerait le cessez-le-feu avec toutes les organisations ethniques armées (OEA) du pays jusqu’à la fin de l’année 2022.

Le dirigeant du Mynammar « saluait la participation de l’envoyé spécial de la présidence de l’ASEAN sur le Myanmar aux pourparlers de cessez-le-feu avec. Cette étape importante s’intégrait dans le consensus en cinq points de l’ASEAN ».

Cette initiative du leader cambodgien avait été plutôt mal perçue dans le pays en crise et à l’international. Le mois dernier, malgré les promesses de dialogue et de recherche de consensus, le dirigeant du Myanmar s’est vu interdire de participer au Sommet de l’ASEAN après que l’envoyé spécial du groupe eut été empêché de rencontrer Suu Kyi et d’autres détenus politiques, ce qui était l’une des exigences de l’accord.

CG — Heng Panha & Phal Sophanith — AKP

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