Lorsque le rideau s’est levé sur mon déjeuner dominical à la Villa 5 de Phnom Penh, j’ai trouvé le cadre saisissant. Tel un joyau niché au cœur de la ville, le jardin verdoyant du restaurant et la conception de la villa évoquaient un authentique sentiment de sérénité.
Le menu, une symphonie de cuisines cambodgienne, italienne et occidentale, offre un tableau alléchant de délices culinaires. L’ensemble des plats que nous avons commandés était une grande production culinaire, chacun jouant son rôle à la perfection ou presque.
La seiche grillée Sihanoukville et le faux-filet australien étaient les vedettes de ce théâtre culinaire, tous deux cuits à la perfection. Le set lunch, lui aussi, a livré une performance digne d’applaudissements, avec sa présentation agréable et ses délicieuses frites.
Cependant, le spectacle n’était pas exempt de défauts. Le service, trop mécanique, a manqué d’attention aux détails, ce qui a entraîné une confusion dans les commandes et du retard pour débarrasser la table. Le calamar, hélas, était un peu trop mou et la sauce Jungle du magret de canard, un autre élément clé, n’a pas satisfait le palais, son goût se montrant aussi discordant qu’une scène mal répétée.
Le pain, élément apparemment insignifiant, fut une déception, car celui-ci était sec et semblait dater de la veille. Un accessoire mineur, le couteau français Laguiole, s’est avéré trop léger, ce qui a jeté un doute sur son authenticité.
Enfin, les planches de bois utilisées pour servir le steak ne sont pas parvenues à garder les aliments chauds, ce qui a faussé le récit culinaire, par ailleurs plutôt bien chorégraphié.
En conclusion, même si notre facture s’est élevée à 181 dollars, le restaurant nous a offert une prestation plutôt agréable, avec quelques points qui mériteraient d’être peaufinés. Malgré quelques ratés, Villa 5 parvient à offrir une expérience culinaire agréable.
Par Arnaud Darc