Le Han Chon - qui se traduit littéralement par village coréen - est un restaurant qui vient d’ouvrir ses portes dans le quartier résidentiel de One Park à Phnom Penh. Si la cuisine coréenne est réputée pour ses harmonies de saveurs et de textures, cette nouvelle adresse propose un peu plus qu’un traditionnel restaurant coréen.
La communauté coréenne est assez discrète dans le Royaume et compte seulement quelques milliers de ressortissants. Quant aux touristes, ils sont environ 60 000 à visiter le Cambodge, mais l’ouverture récente de lignes directes entre Séoul et Phnom Penh devrait favoriser l’arrivée de davantage de touristes coréens.
Cette communauté locale est discrète, mais très active, dans l’aide aux infrastructures et dans les investissements au Cambodge. Il existe même une chambre de commerce coréenne à Phnom Penh.
Pourtant plus de 60 restaurants coréens - un nombre plutôt conséquent - opèrent dans la capitale, ce qui traduit sans aucun doute un attrait fort pour cette cuisine asiatique qui possède une réputation d’excellence, en termes de saveurs, mais aussi parce qu’il s’agit d’une cuisine saine.
Peu le savent, mais la plupart des plats coréens maintiennent un équilibre sain entre les glucides, les protéines et les légumes nutritifs. Riche en fibres et en antioxydants (kimchi), la cuisine coréenne n’est pas seulement délicieuse : elle procure une sensation de satiété et peut même favoriser la perte de poids.
Certains attribuent d’ailleurs la belle silhouette mince et la peau exceptionnelle des Coréennes à leur régime alimentaire.
Aussi, mentionnons le réel savoir-faire des chefs coréens, même à partir des ingrédients les plus simples. Qui d’autre peut rendre succulents une simple soupe d’algues, une gelée de noix, des haricots noirs rôtis et des centaines de légumes à feuilles tout en préservant un équilibre nutritif et calorique ? Il y en a peu et c’est en cela que cette cuisine est unique : subtile, délicieuse et saine.
Le Han Chon est situé dans la même avenue bordée de palmiers que l’hôtel Oakwood, un endroit calme à l'atmosphère très « After hours » et propice à une promenade nocturne grâce - excellente initiative - aux allées piétonnes. Difficile de manquer le restaurant, l'enseigne s'affiche clairement en lettres épaisses et en trois langues au-dessus de l'établissement.
L'intérieur moderne, vaste et élégant s'étale sur deux étages avec plusieurs salles privées, une cave à vins au premier étage met en valeur les alcools coréens mais aussi des délices plus occidentaux.
Les tables sont adjacentes à des cloisons vitrées donnant sur l'avenue principale et les plafonds très haut peaufinent cette délicieuse ambiance de quiétude, forcément propice à une dégustation en toute sérénité.
Pour cette dégustation proposée le lendemain de l'inauguration officielle, il est difficile de faire son choix au sein d'une carte généreuse et particulièrement variée. Le choix se portera sur un plateau spécial bœuf qui propose, comme tout repas coréen, multitude d'accompagnements et d’assaisonnements.
Très rapidement, la table se trouve remplie d'une quinzaine de plats particulièrement bien présentés et bien plus qu’appétissants. Parmi nos invités, certains se demandent d'ailleurs s'il sera possible de faire honneur à toute cette générosité...
Si le bœuf est à l'honneur, ce plateau spécial propose également fruits de mer, poisson et poulet ainsi que - ce n'est pas une surprise - des Kimchis faits maison. Il serait difficile de passer en revue l'ensemble des plats qui nous ont été servis.
Toutefois, une mention spéciale est à décerner aux entrées de fruits de mer avec du poulpe et du thon cru préparés sans fioritures mais absolument parfaits dans leurs texture et saveur. Même remarque pour le tartare de bœuf et le saumon tout-à-fait succulents.
Quant à la star du dîner, le bœuf préparé devant vous par une serveuse toute attentionnée, s'avère tout simplement sublime en raison de sa tendreté exceptionnelle - pas toujours évident de trouver cela localement - et un goût au delà de toute espérance. Un must, une des meilleures viandes de la place.
Derrière cette belle symphonie se trouve le chef Yoo Chang-Min, un jeune Coréen de 29 ans qui a exercé ses talents dans divers pays tels que la Corée, le Vietnam et l'Irak pour promouvoir la cuisine coréenne.
L'expérience Han Chon est donc plus qu'un moment gastronomique, il s'agit d'une authentique découverte, une exploration des subtilités de la cuisine coréenne et tout cela dans un cadre exceptionnel.
Quant à l'addition, autre belle surprise, elle s'avère tout-à-fait raisonnable pour un repas de cette qualité. Le plateau bœuf est à 48 dollars seulement et suffit largement à rassasier même les appétits les plus féroces. En ce qui concerne le personnel, rien-à-dire : réactivité, amabilité extrême et joli sourire.
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