Phnom Penh & Culture : L'art d'Anya Minko illumine Topaz TheCommune
- La Rédaction
- 12 août
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 13 août
Actuellement exposée au Topaz TheCommune à Phnom Penh, l'artiste australienne Anya Minko nous accueille dans son univers, un monde où la créativité jaillit et où un esprit curieux s'exprime avec joie.

Interview
Depuis combien de temps vivez-vous au Cambodge ?
Je vis au Cambodge depuis plus de 20 ans au total. Je suis arrivée en 1996 avec mes parents, lorsque j'avais 3 ans. À l'âge adulte, je suis partie étudier, puis je suis revenue au Cambodge en 2023 pour travailler dans le domaine du développement et j'ai décidé de me consacrer à ma passion pour l'art.
Qu'est-ce qui vous a attiré vers la peinture ?
Je suis extraverti, mais j'ai souvent du mal à m'exprimer pleinement avec des mots. La peinture me permet de dire ce que les mots ne peuvent pas exprimer.
D'où vient votre inspiration ?
Mes influences sont multiples. Je trouve l'inspiration dans le monde vivant, les visages que je croise et les atmosphères animées dans lesquelles je m'immerge. Parmi mes héros artistiques, je citerais Salvador Dali, mais je suis également très influencé par les créateurs contemporains et même par le paysage urbain du Cambodge, en particulier les marchés animés de Phnom Penh.
Pouvez-vous nous parler de votre processus créatif ?
Mon processus est impulsif. Je planifie rarement une œuvre à l'avance. Je commence par une couleur, parfois une forme, et je me laisse guider par mes émotions. J'aime peindre avec ou sans musique. Le silence est également agréable. Le rythme et l'ambiance influencent mes lignes et mes couleurs, rendant le processus presque méditatif.
Vous avez récemment présenté une collection très personnelle. Comment ce projet a-t-il vu le jour ?
Cette série a vu le jour pendant une période de grande créativité. Je lutte souvent contre un excès d'énergie, même la nuit, j'ai du mal à me calmer. La peinture est devenue une sorte de thérapie, un moyen de canaliser cette énergie explosive en quelque chose de joyeux et de significatif.

Comment définiriez-vous votre exposition ?
J'ai créé ces peintures en gardant à l'esprit l'essence même de Topaz : raffinée, élégante et profondément sensorielle. Tout comme une expérience gastronomique, je souhaitais que ces œuvres d'art soient riches et intentionnelles.
Quelle œuvre de votre exposition vous attire le plus ?
« Mind Maze » – J'adore cette peinture. Elle est grande, audacieuse et très rouge. Au centre, une silhouette de femme émerge, remplie de lignes complexes et détaillées. Plusieurs femmes m'ont dit qu'elles se sentaient plus fortes lorsqu'elles regardaient cette peinture, et il est d'ailleurs tout à fait approprié que la collectionneuse soit une femme.
Que diriez-vous à quelqu'un qui hésite à se lancer dans une carrière artistique ?
Il faut être courageux. Il y aura toujours des doutes et des craintes, mais rien ne vaut la joie de créer. Pour moi, la peinture n'est pas un choix, c'est une nécessité. Si l'art vous appelle, essayez de ne pas faire taire cette voix.
Comment imaginez-vous votre avenir artistique au Cambodge ?
Bien que je sois australo-thaïlandaise, le Cambodge a toujours été ma maison. C'est là que j'ai passé la majeure partie de ma vie et, à l'heure actuelle, j'ai le sentiment que c'est exactement là où je dois être en tant qu'artiste. Je suis actuellement en train de préparer et de diriger une exposition pour l'année prochaine, en collaboration avec deux artistes cambodgiens exceptionnels. Je suis très enthousiaste !
Topaz TheCommune : 1er étage, TheCommune, 15 rue 347, Phnom Penh 12151, 120407
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