Larry Strange a passé près de dix ans à collectionner des œuvres d’artistes locaux bien connus avant d’exposer sa collection sous le nom de « Ti Prasap : Larry Strange’s Khmer Contemporary Art Collection » au Sa Sa Art Project.
Larry, qui est directeur exécutif de l’Institut de recherche sur le développement du Cambodge depuis 10 ans, vit au Cambodge depuis 2003 et collectionne l’art khmer depuis 2014. Avant son arrivée au Cambodge, il a été directeur de l’Institut Asie-Australie pendant 10 ans à l’Université de New South Wales, et président du Conseil de l’enseignement pour le Cambodge.
La première édition de sa collection a été présentée à l’exposition Ti Prasap — qui signifie confluence en khmer — au Treeline Urban Resort de Siem Reap en 2019.
La dernière production comprend des pièces plus récentes qu’il a ajoutées à sa collection, notamment celles de l’artiste Svay Ken, qui s’est orienté vers l’art tardivement.
L’exposition comprend des œuvres de diplômés de l’Université royale des beaux-arts et de ceux qui ont suivi les formations de l’école Phare Ponleu Selpak, dans la province de Battambang.
Plusieurs jeunes artistes y figurent également, dont l’artiste cambodgien américain Pich Sopheap et Khvay Samnang et Vandy Ratana, qui ont conjointement lancé la création d’un projet pour jeunes artistes et du projet artistique Sa Sa.
« J’ai commencé à acheter des œuvres d’art en 2004. À l’époque, je ne savais pas que je ne me contentais pas d’acheter des œuvres d’art que j’aimais, mais que je constituais une collection d’art », explique Larry, ajoutant :
« Je ne m’attendais pas non plus à ce que les premiers artistes auxquels j’ai acheté des œuvres — tels que Pich Sopheap, Leang Sikon et Khvay Samnang — deviennent des artistes célèbres sur le marché international une dizaine d’années plus tard et deviennent également mes amis. »
Bien que les pièces de sa collection ne donnent pas un aperçu complet de l’art contemporain au Cambodge, elles proposent toutefois un instantané clair.
Selon le projet, les artistes de cette collection illustrent la construction d’une communauté de générations d’artistes, à travers la formation et les institutions éducatives, ainsi que leurs contributions artistiques individuelles.
« Lorsque nous pensons à Ti Prasap, lorsque nous pensons à l’art cambodgien, nous devrions penser à la rivière Chaktomuk, où la force des quatre rivières se croise et ramène la vie ensemble. C’est ce qui fait de Phnom Penh un endroit spécial qui est toujours en train de renaître et de changer constamment. Il en va de même pour l’art contemporain au Cambodge, qui évolue lentement, mais qui est plein d’énergie », déclarent les responsables de la galerie.
Selon eux, le plus important demeure l’engagement et l’évolution des artistes et des leaders culturels.. La façon dont ils se connectent et s’inspirent mutuellement de génération en génération signifie que leur travail et leur communauté se sont rencontrés à une même intersection.
« La collection Ti Prasap est une célébration très importante des artistes contemporains cambodgiens et de leurs œuvres, dont la plupart n’ont été achevées qu’en surmontant de sérieux obstacles. C’est aussi une célébration de la fierté qu’ils tirent de leur travail et de l’amitié que j’entretiens avec eux », conclut Larry.
L’exposition se tiendra jusqu’au 23 septembre au Sa Sa Art Project à Phnom Penh.
Hong Raksmey et Roth Sochieata avec notre partenaire The Phnom Penh Post
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