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Phnom Penh && Arts : Les ambitions de l'artiste cambodgienne Chhan Dina

Après près de 20 ans d'expérience à exposer chez les autres, l'artiste cambodgienne Chhan Dina a ouvert sa propre galerie au début de l'année 2022, « afin de pouvoir exposer plus facilement son travail et celui des autres membres de la communauté artistique de Phnom Penh ».

« Live Painting », aux cotés du Francais Stéphane Delaprée, alias Stef,
« Live Painting », aux côtés du Français Stéphane Delaprée, alias Stef. Photo Christophe Gargiulo

Galerie

Depuis qu’elle a ouvert ses portes le 21 janvier dernier dans le quartier Khan Daun Penh, La galerie Chhan Dina attire régulièrement de nombreux artistes, vétérans et nouveaux venus. Elle confie que le jour de l’ouverture, elle avait exposé en solo 15 de ses propres tableaux, essentiellement des portraits d’animaux sauvages ou des portraits réalisés à l’huile, avec des prix allant de 900 à 2 000 dollars l’unité.

« C’est un endroit idéal pour exposer des œuvres d’art, car le Musée national et la Friends Futures Factory se trouvent tous deux dans les environs, ce qui est pratique pour quiconque souhaite acheter de l’art », explique Dina.

L'artiste Chhan Dina est la propriétaire d'une galerie d'art nouvellement ouverte en janvier 2022. Hong Menea
L'artiste Chhan Dina est la propriétaire d'une galerie d'art nouvellement ouverte en janvier 2022. Hong Menea

L’artiste a organisé une nouvelle exposition d’art solo ou de groupe dans sa galerie chaque mois depuis son ouverture et continuera à le faire au moins jusqu’à la fin de cette année.

En janvier, c’est l’exposition personnelle de Dina qui a démarré. En février, c’était celle des œuvres de Chhim Sothy et en mars, celle de Suos Sodavy. À eux trois, ils ont remporté les prix lors des CMLTV Contemporary Art Awards à l’université de Mahasarakham en Thaïlande, Dina ayant remporté le prix de la jeunesse en 2016.

Elle a également remporté le prix de l’artiste féminine pour ses idées créatives et éducatives sur la défense des questions sociales par le biais de peintures dans l’émission The Exceptional Person, sponsorisée par ABC Extra Stout Cambodia, qui a été diffusée en 2021, et c’est à ce moment-là qu’elle a parlé publiquement pour la première fois de son projet de galerie :

« Je veux faire quelque chose de spécial pour montrer l’art au public et aux jeunes générations, alors je vais ouvrir une galerie pour exposer mes œuvres et celles des autres et pour que les gens puissent en apprendre davantage sur la peinture. Ce sera formidable de montrer la force des artistes cambodgiens aux étrangers, afin qu’ils mieux comprendre nos idées créatives ».

Elle a ensuite organisé une exposition collective en mai et, en juin, une exposition individuelle des œuvres de Nou Sary. La dernière de Meas Sokhorn, intitulée « Life with Arts », a été inaugurée le 13 juillet.

Parcours

Dina est née à Phnom Penh en 1984, puis a passé ses premières années dans un camp de réfugiés près de Poipet, à la frontière entre la Thaïlande et le Cambodge. Elle est l’une des rares Cambodgiennes très en vue sur la scène artistique contemporaine cambodgienne et a participé par le passé au Cambodian Living Arts Fellows Programme.

Son travail explore fréquemment des thèmes tels que le rôle des femmes dans la société et leurs expériences, mais elle aime aussi dépeindre la nature et la vie sauvage. Son exposition intitulée « On the Verge of Extinction » (Au bord de l’extinction) portait sur les espèces d’oiseaux menacées au Cambodge et une autre, « Drawing the Golden Thread » (Dessiner le fil d’or), présentée à l’hôtel Intercontinental, avait également pour thème la nature.

Lors de l'exposition « Inside/Out, quinze artistes de renom pour le Cambodge »
Lors de l'exposition « Inside/Out, quinze artistes de renom pour le Cambodge » à la FT Gallery. Photo Christophe Gargiulo

Les aspects de son travail liés à la nature ou à la faune sont inspirés de ses propres expériences lorsqu’elle part en excursion dans les forêts du pays. Elle dit traduire sur ses toiles les images qu’elle rencontre dans cet environnement « hyper stimulant rempli de flore et de faune ».

Chhan Dina en 2014. Photo CG
Chhan Dina et ses sculptures en 2014. Photo CG

Le style de Dina s’est développé au fil des années à travers une gamme de médiums, mais à chaque fois qu’elle s’aventure dans un nouveau médium, elle conserve un motif tel que les oiseaux, les gouttes d’émail, les silhouettes de profil ou les coups de pinceau psychédéliques, qu’elle utilise ensuite pour explorer des thèmes tels que la famille, la solitude, la joie et l’amour.

Flying Higher par Chhan Dina
Flying Higher par Chhan Dina (2019). Photo fournie

Dina est également professeur d’art chez un certain nombre d’ONG et d’orphelinats en tant que bénévole et dans des écoles internationales à titre professionnel. Dans le passé, son travail a été reconnu et soutenu par l’ONU et à l’ASEAN Women of the Future Awards (2018). Elle a exposé ses œuvres en Colombie, en France, à Singapour et aux États-Unis.

Communauté

La Cambodgienne ne se contente pas de montrer ses œuvres et d’accueillir ses amis artistes au sein de sa nouvelle galerie, elle s’engage également dans plusieurs projets et événements artistiques locaux, le plus récent étant « Inside/Out, quinze artistes de renom pour le Cambodge ».

« Live Painting », aux côtés du Français Stéphane Delaprée, alias Stef. Photo Christophe Gargiulo
« Live Painting », aux côtés du Français Stéphane Delaprée, alias Stef. Photo Christophe Gargiulo

Cette manifestation artistique, organisée par Dina, a vu la participation de plusieurs peintres locaux et étrangers et a aussi proposé au public une séance de « Live Painting », aux côtés du Français Stéphane Delaprée, alias Stef.

Pann Rethea & CG avec notre partenaire The Phnom Penh Post

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