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Journée Internationale des Femmes 2021 : Rencontre avec Cendy Lacroix

À l'occasion de la Journée Internationale des Femmes de cette année, Cambodge Mag ouvre ses archives et remet à la une quelques-uns des nombreux portraits, interviews et photos de celles qui nous ont aidé à rendre le magazine vivant et attrayant au fil des années.

Cendy, Co fondatrice et Présidente directrice générale du Business Center Cambodia

Depuis la parution de cette interview, la dynamique Cendy Lacroix a quitté Sihanoukville, est devenue présidente de l’Union des Français de l’Etranger, mais beaucoup d’entre nous la connaissent pour son travail titanesque effectué depuis l’arrivée de la pandémie en créant et animant quotidiennement des forums et pages d’info extrêmement complètes permettant aux expatriés de résoudre des situations difficiles ou de partager leur expérience de voyage, de quarantaine ou de départ. Entretien :

CM : Vivez-vous au Cambodge, depuis quand ?

Je vis au Cambodge, depuis cinq ans à Sihanoukville.

CM : Comment êtes-vous arrivée au Cambodge ?

Sans faire exprès…En 2012, avec la nostalgie d’un jour pluvieux, je suis allée sur internet et j'ai tapé « Asie + images….». J’ai enregistré une dizaine de photos de lieux différents à travers l’Asie. L’objectif était de découvrir ces lieux dans notre prochain voyage. Il n’a fallu longtemps qu’un mois pour que nos bagages soient bouclés. Je savais quelque part au fond de moi que, n’arrivant pas à programmer ce départ pour longtemps (voir toujours), celui-ci serait différent … J’avais raison, je ne suis plus jamais rentrée, sauf pour des raisons de santé ou familiales. Durant notre périple au Vietnam, nous voulions rejoindre « Phu Quoc » mais nous n’avons pas trouvé d’hôtel libre… La première destination proposée la plus proche était Kep. On a vu que c’était au Cambodge, pourquoi pas ! En lisant quelques guides, nous n’étions presque pas enjoués par cette destination ! On y lisait sur le Cambodge : insécurité, hordes de chiens errants dangereux, maladies, saleté, pas d’électricité, pas d’eau potable, serpents scorpions, pays d’il y a cinquante ans … Oui, on venait de passer trois semaines à Ho Chi Minh … Bref pas très engageant et alors ? On verra bien !

Kep. Photographie par branston original (CC)

Arrivés à Kep, Nous avons rencontré des expats français (très bon accueil d’ailleurs et c’est encore le cas à chacune de nos escapades dans cette jolie petite ville côtière) qui, après quelques discussions nous ont conseillés d’aller voir Sihanoukville…Quelques jours plus tard nous y étions, et là …. COUP DE FOUDRE ! C’était ici !!! Je rêvais de grandes tours, de lumières, de grandes avenues, de théâtres… rien à voir … Pendant trois semaines nous avons visité ce pays (pas entièrement tant il est vaste et avec des contrastes incroyables), effectivement d’un autre temps, mais il a éveillé ou réveillé en moi des valeurs qui étaient enfouies, et qui explique pourquoi je me sentais un peu différente dans mes attentes en occident C’était une évidence : c’était au Cambodge que notre vie devait être. Mon mari avait un avis plus modéré, car il pensait depuis dix ans à Bali. Depuis, nous y sommes retourné et il s’est ravisé, du moins pour y vivre à présent.

CM : Quelle est votre activité professionnelle ?

Il m’a été proposé, il y a quelques années de créer une structure pour aider et renseigner les expatriés et futurs expatriés au Cambodge. Business Center Cambodia est un centre d’informations, d’aide et de services pour les expatriés et futurs expatriés au Cambodge….Nous avons fait le parcours et savons qu’il est assez difficile d’avoir de bonnes informations, au Cambodge pour s’installer, pour y vivre, pour les démarches …

CM : Pour quelles raisons aimez-vous le Cambodge ?

Pour son peuple doux et souriant, accueillant, curieux de nos différentes cultures. Pour leur culture qui nous ramène à des valeurs essentielles. Parce que l’on se sent plus libre : moins d’interdictions, moins d’obligations. Parce qu’ici, même les difficultés sont plus simples à gérer. Parce que nous sentons les efforts, la dynamique de ce pays pour grandir et s’améliorer. Parce que nous prenons, le temps de vivre, de relativiser, d’observer et d’apprécier notre environnement. Le Cambodge est un pays « Khmerveilleux ». La vie y est douce et riche en expériences, en émotions et en valeurs. Si vous n’êtes pas venu chercher ce que vous connaissez déjà, si vous avez une faculté d’adaptation, si vous êtes curieux des autres cultures et acceptez que les différences soient une source de connaissances riches et une chance, alors, sans aucun doute, le Cambodge va vous combler.

Sihanoukville. Photographie par Andrzej Wrotek (CC)

Aujourd’hui nous sommes bien, vraiment bien, nous vivons mieux, notre vie est plus simple mais plus riche, nous avons un cercle d’amis Khmers et expats, nous avons été « adoptés » par une famille khmère dont une partie vit dans un village, cette famille compte autant que ma propre famille, nous vivons avec eux des moments exceptionnels de vrai Cambodge.

CM : Quels sont vos loisirs ou autres activités ?

Plage, aller faire connaissance avec des familles de villages authentiques, organisations de soirées, et le mix bien sur (DJ) ! Je suis aussi engagée dans plusieurs associations comme l’AEFC, d’autres associations locales pour aider les villages pauvres. Actuellement, je mets en place un comité de soutien pour l’initiative d’une école d’anglais et d’éducation sur l’écologie dans un petit village (green school). J'ai fait partie du comité organisateur pour Sihanoukville pour l’opération spéciale de SOS RICE, le principe était de collecter du riz sous forme de dons, et cela dans tout le Cambodge, puis ensuite il fut redistribué dans les villages les plus pauvres.

CM : Ce que j’aime le moins au Cambodge :

Le développement et les constructions parfois un peu dans le désordre, les problèmes liés à la protection de l’environnement (les poubelles et les plastiques sur le sol, et qui sont ensuite brûlés). La dangerosité des routes et de la conduite.

CM : Que souhaitez-vous pour l’avenir du pays ?

Que le développement de ce pays profite d’abord à son peuple, pour la santé, l’éducation… Pour que, quel que soit la raison de notre présence au Cambodge, nous œuvrions, de différentes façons, selon nos possibilités, à l’amélioration des conditions de vie des Cambodgiens.

CM : Une anecdote à raconter ?

Oui !!! En Europe on me disait « madame », dans d’autres pays d’Asie du Sud-est on me disait « mum », passé la frontière du Cambodge on m’a dit « grand-mère » (yeil) …

Merci pour votre envoi !

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