La Fugitive de Battambang : Réincarnation royale et secrets khmers au cœur du roman de David Roncin
- La Rédaction
- il y a 7 heures
- 2 min de lecture
À Battambang, en 1999, Soy Kunthea, une fillette de 9 ans issue d’un milieu modeste, secoue le pays en clamant être la réincarnation de la princesse Sisanmoni, évaporée en 1975 sous les Khmers rouges. Elle va plus loin : « Je connais le nom de mon assassin », lance-t-elle, déclenchant une chasse à l’homme surnaturelle.

Ce troisième roman haletant de David Roncin, chez Gope Éditions, fusionne thriller ésotérique et histoire tragique du Cambodge, dans un grand format broché de 334 pages à 21 euros, disponible dès le 29 décembre 2025.
Intrigue : passé et présent en collision
Phnom Penh, 2022. Rainier Le Guellec, voyageur français aux mobiles troubles, ramasse un sac abandonné dans un parc : carte d’identité, amulette mystique, documents traquant Soy Kunthea, vue pour la dernière fois à Kampot.
Aidé d’une jeune Cham rencontrée en route, il plonge dans un Cambodge hanté par ses démons : génocide, palais royal fantôme, croyances animistes. Roncin excelle à mêler bidonvilles crasseux, rizières verdoyantes et krama traditionnel, pour un suspense où reliquats khmers rouges et esprits ancestraux dictent l’enquête.
David Roncin : l’autodidacte cambodgien de cœur
Autodidacte lyonnais, passionné de voyages depuis l’adolescence avec ses périples en Amérique du Nord, David Roncin s’installe quelques années au Vietnam. Là, il enseigne le français et exerce divers métiers, avant de découvrir le Cambodge en 2002 – un choc durable face à son histoire sanglante et la résilience khmère.
De retour à Lyon, il consacre deux heures quotidiennes à l’écriture, jonglant emploi salarié et vocation romanesque, pour signer une trilogie « cambodgienne » addictive.
Premier volet, La déesse Apsara (thriller à Angkor), explore mystères apsariens et corruption. Suit Kampuchéa Résilience : Stigmates de S-21, plongée dans les geôles Tuol Sleng, où survivants et bourreaux se confrontent. La Fugitive de Battambang, troisième pierre angulaire, parachève ce cycle : Roncin, fasciné par Battambang la coloniale, y tisse réincarnation et vengeance sur fond de minorités et de palais oubliés. Actif sur Facebook et Instagram, il connecte lecteurs cambodgiens et francophones, partageant sélections littéraires sur le Royaume.
Gope Éditions : vitrine d’un Asie intime
Maison indépendante, Gope propulse la littérature thaïlandaise, malaise, indonésienne et cambodgienne. Sa collection cible ces « romans khmers » immersifs, avec La Fugitive en prévente pour un Noël littéraire épicé. Idéal pour fans d’exotisme sombre, à la croisée de L’Amant de Duras et thrillers asiatiques modernes.
Ce roman captive par sa fluidité journalistique : extraits du prologue – maison surpeuplée, fillette royale – et chapitres haletants (agression nocturne, train vers Kampot) hument l’authentique. Roncin ne juge pas ; il illumine les cicatrices d’un peuple, invitant à Battambang, perle du Nord-Ouest, loin des clichés touristiques.



