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Journalistes asiatiques sur le front du conflit frontalier : voix des communautés cambodgiennes meurtries

Une délégation de journalistes asiatiques a conclu une mission de cinq jours à la frontière entre le Cambodge et la Thaïlande, apportant un éclairage essentiel sur l'impact humain dévastateur du conflit pour les populations civiles cambodgiennes.

Composée de reporters provenant de Chine, Singapour, Indonésie, Malaisie, Vietnam et Cambodge, la mission a visité plusieurs provinces, recueillant témoignages et preuves pour offrir une vision complète et factuelle des affres du conflit déclenché le 28 mai 2025, à rebours des récits biaisés dénoncés par les autorités locales
Composée de reporters provenant de Chine, Singapour, Indonésie, Malaisie, Vietnam et Cambodge, la mission a visité plusieurs provinces, recueillant témoignages et preuves pour offrir une vision complète et factuelle des affres du conflit déclenché le 28 mai 2025, à rebours des récits biaisés dénoncés par les autorités locales

Dès leur arrivée, les journalistes ont plongé au cœur du drame humain en visitant le camp de réfugiés de Wat Po 5000, dans la province de Preah Vihear, où des familles déplacées racontaient leur fuite face aux combats. Leurs journées suivantes les ont menés à Oddar Meanchey, où les stigmates du bombardement thaïlandais sont évidents : maisons détruites, abris réduits en ruines, et traces de tirs d'artillerie lourde. Un site bouddhiste sacré, Wat Tamone Sen Chey, a été pulvérisé, causant la mort tragique d'un religieux lors de l’effondrement du temple.

L'équipe a documenté également les dommages portés à un centre de santé, une école et un refuge temporaire, révélant l'ampleur des destructions sur les infrastructures civiles.

Le rôle crucial du Centre cambodgien d'action contre les mines (CMAC) a été exposé aux journalistes par son directeur général, H.E. Heng Ratana, qui a détaillé les risques persistants liés aux munitions non explosées et aux résidus chimiques, ainsi que les efforts soutenus pour déminer les zones touchées.

La visite à Banteay Meanchey a mis en lumière les violations perpétrées par les forces thaïlandaises après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu officiel du 28 juillet 2025. Le gouverneur H.E. Oum Reatrey a présenté des preuves accablantes, notamment l'expulsion forcée de villageois cambodgiens, des tentatives de saisie de plantations et le refus aux familles déplacées de regagner leurs terres malgré la fin des hostilités. Ces actions violent clairement les engagements pris lors de la réunion du Comité Général des Frontières Cambodge-Thaïlande tenue en Malaisie début août.

Au total, les affrontements de cinq jours ont provoqué le déplacement de plus de 50 000 familles, soit près de 200 000 personnes vulnérables, dont femmes, enfants, personnes âgées et handicapées, désormais réfugiées dans 185 zones sécurisées réparties sur quatre provinces cambodgiennes
Au total, les affrontements de cinq jours ont provoqué le déplacement de plus de 50 000 familles, soit près de 200 000 personnes vulnérables, dont femmes, enfants, personnes âgées et handicapées, désormais réfugiées dans 185 zones sécurisées réparties sur quatre provinces cambodgiennes

Ces chiffres confirment l'ampleur de la crise humanitaire induite par ce conflit frontalier, qui ne cesse de faire des ravages dans le quotidien des Cambodgiens.

Ce reportage collectif vient enrichir la compréhension du conflit, loin des discours officiels et des accusations, en donnant la parole aux victimes cambodgiennes et en mettant en lumière les conséquences humaines, sociales et sécuritaires de ces hostilités prolongées. Au-delà du spectacle des armes, ce sont avant tout des vies humaines qui se débattent dans l'ombre de la guerre.

Selon les données officielles, plus de 134 000 personnes ont été déplacées dès fin juillet, et les dégâts matériels sont immenses, allant des bombes lourdes aux sites culturels détruits, exacerbant la crise sociale dans les provinces frontalières. Les blessures psychologiques chez les déplacés, notamment les femmes et les enfants, sont également très sévères.

Les négociations internationales, médiatisées par l'ASEAN et les puissances régionales, tentent de stabiliser la situation, sans garanties absolues.

Ainsi, ce travail journalistique collectif se révèle crucial pour une compréhension équilibrée et humaine de ce conflit souvent réduit à ses enjeux politiques, rappelant que la paix ne peut se construire sans vérité et reconnaissance des souffrances endurées.

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