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Histoire & Nature : Tout savoir sur le mystérieux Kouprey du Cambodge

Existe-t-il, est-il éteint, en restent-ils quelques spécimens isolés ? Toutes les rumeurs ont couru sur cet animal emblématique dont il ne reste que quelques images vidéo, apparemment tournées à la fin des années 50 et que les détenteurs de droits gardent jalousement.

Buffle sauvage d’Indochine

Le Kouprey (Bos – Novibos – sauveli) est un buffle sauvage d’Indochine dont l’habitat se situait essentiellement dans le nord-est du Cambodge, sur les deux rives du Mékong, et dans quelques enclaves dans l’ouest du Vietnam et le sud du Laos.

Cette espèce a été décrite en 1937 par le professeur Urbain, alors directeur du zoo de Vincennes. Lors d’une visite en Indochine, il remarqua au domicile d’un vétérinaire, René Sauvel, la carcasse d’un bovidé qu’il ne connaissait pas et dont il voulut décrire l’espèce. Pour ce faire, Sauvel lui fit parvenir, en France, un veau vivant dénommé « Kouproh » dans la langue vernaculaire, c’est-à-dire buffle gris, en raison de la couleur de sa robe.

Ce veau, qui mourut en 1940, permit toutefois au professeur Urbain de décrire l’espèce qui reçut alors le nom scientifique de Bos sauveli, en hommage à Sauvel. La nouvelle fit grand bruit dans la communauté scientifique, spécialement américaine (Wharton) qui mit en doute l’existence de cette nouvelle espèce, lui donnant, suivant les hypothèses, différents statuts : hybride, animal domestique revenu à l’état sauvage, etc...

Il n’imaginait pas surtout qu’une espèce, dont les mâles peuvent atteindre 1,90 m au garrot et peser 900 kg, eut été décrite, donc découverte, qu’à une époque aussi tardive.

La nouvelle fit également grand bruit dans la communauté des chasseurs des colonies. C’est ainsi qu’Omer Sarraut, avocat à Saïgon, fils de l’ancien Gouverneur d’Indochine Albert Sarraut, et François Edmond-Blanc, la personnalité la plus marquante de la chasse française de l’époque, se lancèrent à la poursuite de ce gibier dont la taille est intermédiaire entre celle du Gaur (Bos gaurus) et celle du Banteng (Bos javanicus).

Le premier chasseur abattit un kouprey, dont le trophée est aujourd’hui au Musée de la Chasse, rue des Archives à Paris. Le second en abattit deux autres dont les trophées sont à l’Université de Harvard et au Musée de Boston, semble-t-il.

Les mensurations des cornages figurent sur le Rowland Ward’s Records of Big Game ; la date de prélèvement étant 1939. Ce sont les seules mentions sérieuses de trophées de kouprey avec celui d’un certain Henri Jouin dont le trophée serait le plus grand des quatre.

Les ouvrages de référence que sont le Rowland Ward et le Safari Club International laissent entendre que cette espèce est éteinte dans la nature. 

C’est malheureusement très probable quand on sait qu’aucun spécimen n’a été observé depuis les années 1950 à l’état sauvage et qu’il n’existe, dans aucun zoo du monde, de spécimen captif.

Olivier Buttin

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