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France & Cambodge : S.E. Sok Chenda, « La loi sur l'investissement est une évolution importante »

Principaux extraits du discours de S.E. Sok Chenda, Secrétaire général du Conseil pour le Développement du Cambodge (CDC) lors du Forum d'Affaires France Cambodge qui se déroulait il y a quelques jours dans la capitale cambodgienne.

S.E. Sok Chenda, Secrétaire général du Conseil pour le Développement du Cambodge (CDC)
S.E. Sok Chenda, Secrétaire général du Conseil pour le Développement du Cambodge (CDC)

Histoire

« Je vais commencer par une approche historique, afin de que vous vous rendiez compte de la direction prise par le Cambodge au cours de ces dernières décennies.

Vous vous rappelez hélas d’une époque bien triste, je veux parler de celle des Khmers rouges, qui s’est terminée en 1979. Après cette date, jusqu’à 1991, nous avons malheureusement connu une guerre civile, qui n’a pris fin qu’avec les Accords de Paris. En 1993 ont eu lieu des élections très importantes, sous la supervision de la communauté internationale, grâce auxquelles a été établi un premier gouvernement. Je me trouvais à l’époque au Brésil ».

« En 1994, nous avons réalisé qu’il nous fallait une agence pour coordonner l’afflux des fonds, aussi bien en termes d’aide au développement que d’investissements publics. C’est ainsi qu’a été créé le Conseil au Développement du Cambodge (CDC). »

« Le Premier ministre, Samdech Hun Sen, en est le président, et j’en suis le secrétaire général. Je vous fais ce rappel historique pour vous dire qu’en 1994/1995, il était difficile de se faire une idée de ce qu’était alors le Cambodge ».

Métaphore

« Pour moi, l’image la plus parlante est ce souvenir en avion arrivant de Bangkok. L’hôtesse demande aux passagers d’attacher leur ceinture en prévision d’une arrivée prochaine. Je regarde alors par le hublot et me demande où nous allons atterrir tant l’obscurité était dense ».

« Il faisait réellement tout noir, nous n’y voyions absolument rien. Si je vous raconte cela, c’est pour vous dire que nous avions conscience de l’état où nous en étions, et c’est ainsi qu’en 1994 nous avons adopté la loi sur les investissements du Royaume du Cambodge ».

« Retenez bien ce nom, car à l’époque, cette loi était absolument révolutionnaire , beaucoup de pays de la région avaient deux lois, l’une se rapportant au développement, une autre pour les investissements étrangers. Ce n’était pas le cas du Cambodge.

Loi novatrice

« D’autre part, cette loi était révolutionnaire, car les étrangers et les Cambodgiens y avaient les mêmes droits : tous les secteurs étaient ouverts aux investisseurs extérieurs, et comme l’a mentionné monsieur Arnaud Darc, un étranger peut ici investir à 100 % sans avoir recours à un partenaire local. Ces deux points sont très importants.

L’autre point d’importance est que vous pouvez investir autant d’argent que vous le voulez, et que cette somme ne cessera jamais de vous appartenir. Si vous décidez de rapatrier votre argent, vous pourrez le faire sans aucune contrainte. Bien sûr vous aurez à payer des impôts, mais il n’y a aucune restriction sur la libre circulation des capitaux. Ce n’était alors pas une pratique courante dans la région, et nous l’avons souhaitée pour une raison très simple : il fallait reconstruire le pays. C’est pour cela que je vous ai raconté l’anecdote de l’obscurité totale vue du hublot ».

« C’est pourquoi, dès 1994, nous avons décidé que pour redresser le Cambodge, nous comptions sur le secteur privé, sur vous, qui êtes ici présents. Cette préoccupation nous anime toujours. »

« En 2003, à peu près 10 ans après la mise en application de cette loi, nous l’avons quelque peu réactualisée en fonction des besoins. Et puis, très récemment, le 15 octobre 2021, nous avons adopté une nouvelle loi sur les investissements. J’insiste bien sur le terme 'nouvelle ', car il ne s’agit pas d’un amendement tel que celui de 2003. Nous avons beaucoup travaillé, beaucoup combattu pour défendre ce en quoi nous croyons, et le CDC croit en l’initiative privée. Cette loi se veut vraiment à jour et adaptée à la situation en cours. Pour tout vous dire, le brouillon a été finalisé en décembre 2019, et nous étions prêts pour les réunions interministérielles, comme cela se pratique pour tous les projets de loi. Mais hélas, en février 2020, le Covid nous a quelque peu dérangés… Soyons positifs : nous avons tiré beaucoup de leçons des perturbations générées par la pandémie ».

« Par exemple, la loi précédente ne parle jamais de faveur fiscale pour les petites et moyennes entreprises. Beaucoup de gens nous le reprochaient, mais dans cette nouvelle loi, une certaine catégorie de PME, qu’elles soient cambodgiennes, étrangères ou françaises, recevront des faveurs fiscales. C’est une évolution très importante ».

Nous avons aussi constaté que, comme en France, le tourisme domestique s’est beaucoup développé. Avec cette loi, nous avons, si vous me pardonnez l’expression, « mis le paquet », car nous pensons que ce domaine bénéficie encore d’un potentiel largement inexploité. Si je vous parle de cette loi, c’est que, vous qui avez fait l’effort de venir, parfois de loin, vous vous penchiez au cours de vos discussions en groupe de travail sur ce secteur stratégique ».

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