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Cambodge & Politique : « C'est le bon moment pour partir », confirme l'ex Premier ministre Hun Sen

Samdech Hun Sen, ancien Premier ministre du Cambodge, a annoncé lors d’une conférence de presse que « c’était le bon moment pour ses collègues et lui de quitter le pouvoir alors que le nombre de voix en faveur du Parti du peuple cambodgien (PPC) a atteint plus de 82 % lors des élections nationales du 23 juillet 2023 ».

Samdech Hun Sen, ancien Premier ministre du Cambodge
Samdech Hun Sen, ancien Premier ministre du Cambodge. Photo AKP

Renoncement important

« Je voudrais rappeler que du 14 janvier 1985 au 22 août 2023, j’ai occupé le poste de Premier ministre, soit 38 ans, 7 mois et 8 jours. C’est donc le moment pour moi de partir et de laisser mon successeur prendre ses fonctions », a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse organisée hier matin au Palais de l’Assemblée nationale (AN), à l’issue de la première session de la 7e législature.

Il ne s’agit pas d’une coïncidence, mais d’une alternative connue depuis 2021, a-t-il ajouté, rejetant les critiques selon lesquelles « il aurait transféré le poste, mais pas le pouvoir ».

« C’est une affirmation stupide. Il est impossible de tenir la main du Premier ministre pour signer. Je pense aussi que les nouveaux ministres sont largement capables d'atteindre l’objectif du pays de devenir une économie à revenu moyen supérieur d’ici 2030 et une nation à revenu élevé d’ici 2050 », a-t-il souligné.

En outre, le PM sortant a exprimé son espoir que « le nouveau gouvernement continue à maintenir la paix et la stabilité politique et que le Cambodge sorte rapidement et avec succès du statut de pays le moins avancé ».

Suite logique

Il était assez évident depuis quelques années que M. Hun Sen passerait le relais à son fils aîné. « Il s’agit de préparer la stabilité de notre pays sur le long terme », avait déclaré S.E. Hun Sen lorsqu’il avait annoncé son intention de passer la main fin juillet 2023, ajoutant qu’il était « essentiel qu’un nouveau gouvernement plus jeune assume ses fonctions rapidement et que « son fils n’hérite pas de ce rôle sans un processus légitime ».


« C’est un renoncement important pour moi, mais cela contribuera à assurer le bonheur de notre peuple », avait alors affirmé l’ex Premier ministre.

Beaucoup estiment qu’il est peu probable que M. Hun Manet s’éloigne trop de la ligne politique de son père, bien qu’il puisse tenter de rééquilibrer les liens avec l’Occident afin de gagner en influence à une époque de rivalité entre grandes superpuissances et un contexte géopolitique difficile. Ceci, tout en maintenant sans aucun doute la relation forte entretenue avec la Chine. Li Qiang, Premier ministre de la République populaire de Chine, a d’ailleurs été le Premier dirigeant étranger à saluer la nomination du nouveau Premier ministre cambodgien :

« La Chine soutient fermement le Cambodge dans la poursuite d’une voie adaptée à sa situation nationale, et croit que sous la direction de Votre Excellence et du nouveau gouvernement, le peuple cambodgien fraternel jouira sans aucun doute d’une plus grande prospérité », a-t-il écrit.

« Soutien inébranlable »

Le nouveau Premier ministre Hun Manet a remercié Sa Majesté Norodom Sihamoni, Roi du Cambodge, et les autres dirigeants d’avoir donné sa confiance au nouveau gouvernement et « de lui avoir confié cette mission de servir la nation, de répondre aux besoins et aux souhaits du peuple cambodgien et de lui fournir un soutien inébranlable pour les programmes du PPC ».

« Les récentes élections du 23 juillet 2023 ont été libres, équitables, justes et transparentes, avec plus de 8,2 millions de votants, soit environ 84,59 % de la population inscrite sur la liste électorale de la CNE, et 82,3 % des votants soutenant le PPC », a-t-il déclaré.

S.E. Hun Manet a ajouté qu’il s’agissait d’un taux de participation élevé par rapport aux autres élections de l’histoire récente, « tant pour le Cambodge que pour de nombreux autres pays dans le monde ».

Ce taux élevé souligne la forte volonté de la plupart des Cambodgiens qui ont exercé leurs droits civiques constitutionnels pour confier leur pays à des partis politiques et à des dirigeants qui les mèneront sur la voie de la démocratie et de l’État de droit, a-t-il souligné, précisant :

« C’est aussi un témoignage clair de l’esprit pacifique de notre nation, qui soutient fermement les principes de la démocratie libérale, du pluralisme et de l’État de droit, tels qu’ils sont énoncés dans la Constitution du Royaume du Cambodge. Cela reflète également le rejet catégorique de la plupart des Cambodgiens face aux actes effrontés qui tentent d’éloigner leur pays de la voie de la démocratie et de l’état de droit, ainsi que toute tentative perfide d’inciter, de provoquer et d’instiguer leur mépris qui met en danger leur nation ».

En outre, S.E. Hun Manet a affirmé que le résultat des élections du 23 juillet reflétait également « la forte volonté et le soutien massif des citoyens à voir leur pays aller vers le progrès et la prospérité, à travers la voie de la paix, du développement et de la réforme dans tous les secteurs. À cet égard, le gouvernement royal du Cambodge de la 7e législature de l’Assemblée nationale est tenu de s’engager sans relâche et avec énergie dans l’accomplissement de cette mission de développement et de promotion de réformes plus profondes et plus larges ».

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