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Un dernier salut à Charles‑Henri Chevet, seize ans pour façonner une légende de l’hôtellerie cambodgienne

On ne dit pas adieu à seize années d’aventure hôtelière comme on tourne la page d’un dossier. On salue une trajectoire, un style, une façon de gérer un lieu et de le faire rayonner. Hier soir, au Sofitel Phnom Penh Phokeethra, la communauté hôtelière, les partenaires du groupe et de nombreux amis se sont réunis pour rendre hommage à Charles‑Henri Chevet, General Manager et Area General Manager Phokeethra Hotels, dont le départ marque la fin d’une ère et l’ouverture d’un nouveau chapitre pour la scène hôtelière du Royaume.

Un dernier salut à Charles‑Henri Chevet, seize ans pour façonner une légende de l’hôtellerie cambodgienne

Un hôtelier « à l’ancienne » au cœur du lobby

En ouvrant la soirée, Tom Mayer, SVP Operations SEA & Japan pour Sofitel, MGallery & Emblems, a dressé le portrait d’un directeur général à la fois diplomate, acrobate, stratège et homme de terrain, rappelant ces hôteliers « à l’ancienne » qui préfèrent le lobby aux arrière‑bureaux et les regards des clients aux tableurs Excel.

À ses yeux, Charles‑Henri incarne ce modèle rare de patron d’hôtel capable d’accueillir chefs d’État et voyageurs anonymes avec la même exigence et la même chaleur, toujours prêt à courir à travers le lobby pour l’arrivée d’un VIP et à revenir, quelques minutes plus tard, avec le costume impeccable et le sourire retrouvé.​

Un dernier salut à Charles‑Henri Chevet, seize ans pour façonner une légende de l’hôtellerie cambodgienne

Plus qu’un collaborateur, un membre de la famille Phokeethra

Dr Supachai Verapuchong, Managing Director du groupe Phokeethra, a ensuite rappelé le pari pris il y a plus de seize ans en confiant à un jeune directeur de 38 ans les clés d’une propriété appelée à devenir iconique au Cambodge.

Pour lui, Charles‑Henri n’a pas seulement construit un succès hôtelier, il a tissé des liens de confiance et d’amitié qui dépassent largement la relation professionnelle, au point d’être aujourd’hui considéré comme un membre à part entière de la famille Phokeethra.​

Un dernier salut à Charles‑Henri Chevet, seize ans pour façonner une légende de l’hôtellerie cambodgienne

Seize ans d’une histoire cambodgienne

Lorsque Charles‑Henri prend la parole, c’est d’abord pour mesurer le privilège d’avoir aimé, intensément, son métier et la scène sur laquelle il l’a exercé. Quatorze ans dans les murs du Sofitel Phnom Penh Phokeethra, seize ans si l’on inclut les années à Sofitel Angkor Phokeethra, c’est « presque la moitié d’une vie professionnelle » passée au service d’un pays, de deux propriétés d’exception et d’équipes qu’il a vu grandir.

À la question mille fois posée – « Comment peut‑on rester aussi longtemps dans le même hôtel ? » – il répond par une évidence : le Cambodge lui‑même, la douceur de ses habitants, leur gentillesse et leur authenticité, devenues, à ses yeux, une denrée rare dans un monde pressé.​
Un dernier salut à Charles‑Henri Chevet, seize ans pour façonner une légende de l’hôtellerie cambodgienne

Il évoque ensuite les lieux qui ont façonné son quotidien : à Siem Reap, les sept hectares de jardins, le golf qu’il a appris à gérer presque par surprise, et ces équipes de villageois qui ont donné une âme locale à un resort international ; à Phnom Penh, un hôtel urbain étonnamment niché au cœur de la verdure, un « resort en ville » où la nature sert de respiration au rythme dense de la capitale.​

L’art de remettre le client au centre

Fidèle à une vision très incarnée de l'hôtellerie, Charles‑Henri rappelle que la vraie mesure du métier reste, et doit rester, l’attention portée aux clients. À ses yeux, 90% du temps d’un hôtelier devraient être consacrés à ceux qui franchissent la porte, à rebours d’une tendance récente où les tâches administratives, les procédures et les reporting prennent souvent le pas sur la présence en salle et au lobby.

Il revendique, pour Sofitel Phnom Penh comme pour Sofitel Angkor, cette culture de l’hôte au centre : visiteurs, résidents, partenaires, mécènes du quotidien qui inspirent les équipes et donnent du sens à chaque journée.​

Une génération d’hôteliers formés au Phnom Penh Phokeethra

L’un des fils rouges de son discours fut la fierté de voir éclore des talents cambodgiens, de les avoir recrutés parfois comme stagiaires ou jeunes diplômés pour les accompagner ensuite vers des postes de supervision, de management puis de direction de département. Il rend hommage à ce noyau dur de « Heads of Department », majoritairement khmers, qui ont bâti avec lui l’excellence de la maison, par la qualité du service mais aussi par l’élégance des attitudes, la solidarité entre collègues et la fidélité aux valeurs Sofitel.​

Cette dynamique s'est également nourrie du partenariat avec les écoles hôtelières qui ont fait du Sofitel un terrain d’apprentissage et un tremplin pour de nombreux jeunes cambodgiens du secteur.

Pour Charles‑Henri, ces femmes et ces hommes sont les véritables artisans du succès du Phokeethra : ceux qui, jour après jour, transforment un standard de marque en expérience mémorable.​

Un dernier salut à Charles‑Henri Chevet, seize ans pour façonner une légende de l’hôtellerie cambodgienne

Un au revoir sous le signe de la gratitude

En conclusion, le directeur général sortant quittait un instant le terrain du professionnel pour remercier, non sans quelque émotion dans la voix, celles et ceux qui, dans l’ombre, ont rendu possible cette vie d’hôtelier à haute intensité : en particulier, un compagnon capable de comprendre les horaires impossibles, les réveils à l’aube, les nuits écourtées, les réveillons et jours fériés passés à l’hôtel, les voyages annulés à la dernière minute, mais aussi ces retours tardifs rattrapés par une salade au frais et une bonne bouteille partagée.

Charles-Henri invitait ensuite l’assemblée à prolonger la soirée dans la joie, à célébrer non pas une fin, mais la trace laissée par seize années de confiance, de passion, de loyauté et d’amitié.​

Pour Charles‑Henri Chevet, ce départ n’a rien d’un clap de fin : c’est un changement de scène. Pour le Sofitel Phnom Penh Phokeethra et pour le secteur hôtelier, c’est un salut debout à un homme qui aura fait de l’art d’accueillir un engagement total, une authentique vocation.

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