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Cambodge & Initiative : Petite révolution agricole proposée par de jeunes entrepreneures de Kandal

De jeunes entrepreneures de Kandal ont décroché un financement de Singapour pour un projet agricole particulièrement innovant.

Des mangues en cours de récolte dans la commune d'Areykhsat, dans le district de Lvea Em, dans la province de Kandal, en 2018. Photo Heng Chivoan
Des mangues en cours de récolte dans la commune d'Areykhsat, dans le district de Lvea Em, dans la province de Kandal, en 2018. Photo Heng Chivoan

Certains des produits agricoles saisonniers ont souvent une partie de leur récolte perdue, notamment les bananes, les ananas, les mangues, les sapotilles, les goyaves et les noix de cajou.

Ces « restes » de récolte vont généralement à la poubelle, mais grâce à l’initiative de deux jeunes Cambodgiens qui utilisent la technologie solaire — et qui viennent d’obtenir un financement supplémentaire pour leur projet — ces résidus peuvent désormais être transformés en snacks riches en nutriments.

L’entreprise sociale Khmer Super Plantfoods faisait partie des six start-up choisies pour son projet de transformation visant à soutenir les petits exploitants agricoles, parmi 41 équipes comprenant 109 jeunes représentant 16 nationalités.

Sereysothea Sao et Somalen Sao — les fondateurs de Khmer Super Plantfoods — sont des enfants d’agriculteurs et ont reçu leur éducation supérieure dans les domaines du commerce agricole de l’Université d’Adélaïde et des sciences de l’environnement de l’Université royale de Phnom Penh.

« Actuellement, nous travaillons en étroite collaboration avec dix petits exploitants de la province de Kandal et nous nous approvisionnons en noix de cajou auprès d’une communauté de femmes de la province de Kampong Thom. Nous voyons également le potentiel d’extension au sein des communautés avec lesquelles nous travaillons ainsi qu’avec d’autres communautés voisines dans un avenir proche », disent-ils.

Chacune des six entreprises sociales sélectionnées a reçu une somme allant jusqu’à 20 000 dollars singapouriens (14 660 dollars américains) pour les aider à développer leurs activités.

Les lauréats ont été désignés après la sélection de 12 équipes finalistes, composées de 24 jeunes, qui se sont réunies virtuellement pour effectuer la dernière partie du programme « Young Social Entrepreneurs » (YSE) Global 2021 de la Singapore International Foundation (SIF).

Équipes gagnantes du programme YSE Global 2021 P4C. Photo fournie
Équipes gagnantes du programme YSE Global 2021 P4C. Photo fournie

La Fondation Internationale de Singapour est une organisation dont la mission est d’améliorer les vies et de créer une meilleure compréhension entre les Singapouriens et les communautés du monde entier en partageant des idées, des compétences et des expériences.

Les six lauréats sont AKYAS Sanitation (Jordanie), Kanpur Flowercycling Private ltd (Phool.co) (Inde), Sojourner Brothers (Singapour), TACT (Thaïlande), VEMBI (Inde) et Khmer Super Plantfood (Cambodge).

De la deep Tech à la technologie d’assistance en passant par les plates-formes numériques, les équipes ont tiré parti de la technologie et de l’innovation pour s’attaquer à des problèmes dans les domaines de l’inclusion, de la durabilité, de l’assainissement, des soins de santé et de l’éducation.

Ng Shin Ein, gouverneure de FIS et juge principal de l’YSE Global 2021, a noté le nombre croissant de jeunes férus de technologie qui sont animés d’un sens aigu de l’objectif social pour créer un changement positif.

« C’est vraiment une époque passionnante pour l’innovation sociale. La technologie a créé de nombreuses possibilités pour les jeunes entrepreneurs de faire la différence de manière durable. »

« Ils ont mis au point des solutions innovantes pour relever des défis sociaux et environnementaux urgents, avec un double objectif de profit et d’impact. La FIS est fière de soutenir ces entreprises dans leur quête d’un plus grand impact social », a-t-elle déclaré.

Sereysothea et Somalen ont grandi dans une communauté agricole. C’est la raison pour laquelle elles ont choisi de se concentrer sur la transformation des aliments pour aider les paysans, car ils ont vécu, appris et acquis une compréhension plus profonde des défis pressants auxquels les communautés agricoles sont confrontées.

Selon elles, leur projet pourrait avoir un effet d’entraînement sur les conditions de vie des ménages de petits agriculteurs.

Récolte de noix de cajou dans la province de Kampong Cham. Photo Heng Chivoan
Récolte de noix de cajou dans la province de Kampong Cham. Photo Heng Chivoan

« Chaque fois que nous rendons visite à mes parents dans notre ville natale de la province de Kandal, on nous rappelle constamment les défis auxquels notre communauté est confrontée depuis des générations », déclare Sereysothea, ajoutant :

« Cela nous a incités à identifier les problèmes qui se posent là-bas et les façons dont nous pouvons aider à aborder ces questions différemment. »

Elle rappelle que près de 80 % des Cambodgiens vivent dans une zone rurale et que 65 % de cette population dépend de l’agriculture, de la pêche et des forêts pour sa subsistance.

« Nous pensons que Khmer Super Plantfood est un bon moyen de contribuer à faire une différence dans notre communauté de manière durable », explique Sereysothea.

Selon elle, la perte de produits après récolte est un problème persistant pour les agriculteurs cambodgiens. La majorité des agriculteurs cambodgiens perdent souvent en moyenne entre 15 et 40 % de leurs récoltes pendant et après celle-ci en raison de la nature périssable des cultures, des exigences de qualité inégales des produits, de l’offre excédentaire et des activités à faible valeur ajoutée commerciale

D’après les entretiens menés sur le terrain avec 10 petits agriculteurs de la province de Kandal, elle indique que chaque agriculteur perd environ 3 840 kg de bananes fraîches par an, pour une valeur de 2 000 dollars.

Par conséquent, cette perte de revenus constitue également un obstacle majeur à l’amélioration des moyens de subsistance des petits agriculteurs et au financement de l’éducation de leurs enfants.

« Grâce à notre entreprise sociale, nous espérons non seulement contribuer à atténuer les pertes post-récolte des agriculteurs, mais aussi augmenter leurs revenus d’au moins un tiers chaque année », affirme Sereysothea.

« Nous espérons également que cela permettra d’améliorer les conditions de la prochaine génération dans la communauté - que ce soit en tant qu’agriculteurs ou en créant de nouvelles opportunités d’accession à l’enseignement supérieur. »

Sereysothea explique qu’à ce stade, ils se concentrent sur les fruits et les noix, car les principaux ingrédients de leurs « super aliments » sont les bananes, les mangues, les ananas et les noix de cajou, mais ils travaillent également à identifier d’autres cultures saisonnières des communautés voisines, comme la sapotille et la goyave.

Culture de mangues à Kaoh Khsach Tonlea
Culture de mangues à Kaoh Khsach Tonlea

Les six lauréats ont été choisis en fonction de l’impact et de l’évolutivité de leurs idées commerciales, ainsi que du niveau d’engagement des membres de l’équipe.

Carrie Tan, fondatrice de l’entreprise sociale Daughters Of Tomorrow et membre du parlement de Singapour, a assisté à la cérémonie virtuelle de remise des prix.

« Le travail des entrepreneurs sociaux est si important, car ils recherchent des moyens nouveaux et durables de répondre aux besoins essentiels de leurs communautés. Il est réconfortant de constater la passion, l’engagement et la résilience de ces jeunes participants dans la réalisation de leurs missions sociales », a-t-elle déclaré.

Les participants ont également tissé des liens avec des pairs de différentes nationalités, ont approfondi leur compréhension interculturelle, se sont fait de nouveaux amis et ont noué des relations d’affaires grâce aux échanges et aux discussions en ligne.

« Je suis reconnaissante du soutien de l’équipe organisatrice, de nos mentors et des autres participants. J’ai acquis tellement de connaissances au cours des huit derniers mois », confie Sereysothea.

« Il est également encourageant de savoir qu’il existe d’autres jeunes dans le monde qui sont aussi déterminés à faire une différence dans leur communauté. Cela m’aide à me sentir moins seule dans mon parcours d’entrepreneure sociale. »

YSE Global cherche à inspirer, équiper et permettre à des jeunes de différentes nationalités de lancer ou de faire évoluer leurs entreprises sociales. Au cours de ses 12 années d’existence, ce programme emblématique du FIS a permis de former plus de 1 300 anciens élèves de 42 nationalités différentes et un réseau mondial de 628 entreprises sociales. Les candidatures pour YSE Global 2022 sont maintenant ouvertes. Consultez leur site web : https://www.sif.org.sg/en/Our-Work/Good-Business/YSE-Global

Hong Raksmey avec notre partenaire The Phnom Penh Post

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