Le district de Thma Bang, dans la province de Koh Kong, est devenu une destination attrayante pour de nombreux amoureux de la nature, qu'ils soient locaux ou expatriés.
Wild Farm, située dans la commune de Chi Phat, voit sa popularité grandir parmi les touristes locaux.
L'herbe luxuriante qui pousse autour de la maison principale est soigneusement entretenue par les gardiens - et accueillent quelques moutons qui paissent. La propriété est parsemée de maisons traditionnelles en bois et de grandes tentes aérées. La ferme est également traversée par une rivière, avec un radeau en bambou sur lequel les clients peuvent se détendre après une baignade. Le terrain est aussi parsemé de grands arbres, ce qui permet de profiter d'un endroit frais et ombragé.
Bien qu’elle n’accueille des clients que depuis un an environ, la ferme gagne rapidement en popularité. Kheng Maly, la propriétaire de Wild Farm, raconte qu’elle a toujours aimé la randonnée et escalader les montagnes et qu’elle rêvait de créer un lieu de villégiature simple, étroitement lié à la nature.
À côté de la porte de la ferme, un panneau annonce l’interdiction de la musique forte et précise que l’alcool ne sera pas servi aux clients.
« Comme il s’agit d’une zone montagneuse isolée, une multitude d’oiseaux vivent à proximité de la ferme. Je veux m’assurer que les clients puissent profiter du doux murmure de la rivière et du chant unique des oiseaux », explique Maly.
Parce qu’elle veut s’assurer que la région demeure belle pour longtemps, elle évite également l’utilisation de nombreux types de plastiques.
En raison de ses conditions strictes, beaucoup pensaient qu’elle pourrait faire fuir les clients. Au contraire, sa ferme accueille 30 à 50 clients par mois. Non seulement elle contribue à la préservation de l’environnement, mais elle emploie près de dix personnes de la région, tout en achetant leurs produits agricoles.
« Nous avons quatre employés permanents et plusieurs à temps partiel. Les charpentiers et autres artisans que j’emploie sont tous des gens de la région. Je veux m’assurer que la communauté locale profite également de la ferme, c’est pourquoi j’achète des légumes, des fruits, des gâteaux et d’autres aliments auprès des locaux », confie-t-elle.
Conformément à ses principes environnementaux, tous les aliments sont servis dans des paniers en bambou et des emballages écologiques sont utilisés dans la mesure du possible.
L’eau est fournie dans des bouteilles en céramique, plutôt qu’en plastique. De cette façon, l’entreprise est en mesure de minimiser son empreinte écologique. Grâce au soutien massif qu’elle a reçu, notamment de la part des jeunes, Maly prévoit d’étendre les possibilités d’hébergement offertes à ses clients.
« Cette expansion permettra également de créer davantage d’emplois pour la communauté locale », dit-elle.
Au fil du temps, elle espère que les séjours dans des « fermes vertes » comme la sienne modifieront le comportement de nombreux touristes, qui perturbent souvent des environnements naturels paisibles en faisant beaucoup de bruit et en jetant leurs déchets de manière irresponsable.
Keo Bosaba avec notre partenaire The Phnom Penh Post
