Bruno Bogvad et l’AEFC : L’art de rassembler autour du Beaujolais et de l’entraide

La Rédaction
il y a 2 jours
3 min de lecture

Dernière mise à jour : il y a 17 heures

Le jeudi 20 novembre 2025, dans les jardins de l’Ambassade de France à Phnom Penh, la communauté française du Cambodge s’apprête à célébrer l’automne autour de la traditionnelle Soirée Beaujolais, organisée par l’Association d’Entraide des Français au Cambodge (AEFC). Plus qu’une fête gastronomique, cet événement est le reflet d’un engagement associatif, porté par la personnalité discrète et dévouée de Bruno Bogvad, président de l’AEFC.

Bruno Bogvad : une vision d’humanité et de proximité

Bruno Bogvad, bordelais d’origine et expatrié heureux, a su insuffler à l’AEFC son idéal social et apolitique. Son parcours atypique, entre passions automobiles et engagement associatif, l’a mené à consacrer son énergie à ceux que la vie éloigne du confort. En France, il œuvrait déjà pour l’insertion et le sport éducatif, avant d’apporter la même détermination au service des Français du Cambodge.

Un événement porté par la générosité

La Soirée Beaujolais est bien plus qu’une dégustation : c’est un véritable symbole de solidarité réunissant Français et amis autour d’un buffet raffiné, de musique et de tombolas, où les bénéfices financent les actions sociales menées par l’AEFC tout au long de l’année.

Les fonds collectés sont essentiels pour garantir l’aide médicale, le soutien administratif et les rapatriements d’urgence, proposés par une équipe de bénévoles pleinement investie.

Bruno Bogvad insiste : « Nous venons en aide aux familles françaises installées ou de passage au Cambodge lorsqu’elles rencontrent des difficultés, qu’il s’agisse d’un accident, d’un impayé ou d’un problème de santé. »

L’AEFC, pilier de l’entraide francophone

Créée en 2008, l’AEFC est désormais la principale structure de solidarité francophone du pays. Forte de près de 90 adhérents, elle remplit des missions essentielles allant du soutien social à l’accompagnement administratif, jusqu’à la visite des Français incarcérés. Cette volonté d’aller au plus près des besoins, sur le terrain, structure l’action de l’association et témoigne de sa capacité à fédérer la communauté autour des valeurs d’entraide et de bienveillance.

« Au sein du bureau de l’AEFC, nous discutons des missions de l’association, comment les organiser, qui peut être disponible pour mener et accompagner une mission ou une autre. Nous nous adressons principalement à des gens dans le besoin, que ce soit au niveau pratique, administratif ou en matière de santé », explique le président, ajoutant :

« À partir de 2015, j’ai commencé à visiter les Français qui étaient emprisonnés dans le pays. L’association est entièrement à l’origine de cette démarche et, j’estimais aussi qu’il quelqu’un avec un peu de bouteille pour ce type d’engagement qui n’est pas toujours facile. Nous sommes souvent face à des situations assez dramatiques. Il fut une époque ou nous avions beaucoup de prisonniers à visiter, plus d’une dizaine repartie entre les différentes prisons du royaume ».

Comment vit et fonctionne l’AEFC ?

« Nous avons à présent des bureaux rue 154 et assurons une permanence quotidienne. C’est grâce à la générosité de l’entrepreneur Jean-Marc Lopez qui a mis ses bureaux à dispositions que nous bénéficions aujourd’hui de nos propres locaux.

Chaque année, nous bénéficions d’une subvention de la part de l’ambassade et le reste de nos financements provient d'événements tels le bal du 14 juillet ou la soirée beaujolais nouveau et de quelques sponsors et mécènes.

Et, chaque année, nous devons reconduire ces opérations et effectuer cette demande de subvention, nous ne sommes donc jamais certains de nos budgets d’une année sur l’autre », explique M. Bogvad.

Le futur de l’AEFC : engagement et adaptation

Aux côtés de ses collègues et bénévoles, Bruno Bogvad continue d’innover et d’adapter les actions caritatives aux besoins réels de la communauté, tout en maintenant une gestion transparente et solidaire des ressources.

Les événements tels que la soirée Beaujolais participent ainsi au financement des nombreux projets de l’association, qui ne cesse de renforcer ses liens avec les institutions et mécènes locaux.

Son action discrète mais efficace en coulisse, sa capacité à fédérer autour d’objectifs précis et son engagement sincère font, sans conteste, de Bruno Bogvad une figure majeure de l’entraide et du vivre-ensemble à la française au Cambodge.

Pour en savoir plus sur l’engagement de Bruno Bogvad, voir son interview détaillée dans Cambodge Mag :https://www.cambodgemag.com/post/cambodge-interview-bruno-bogvad-l-engagement-fort-vers-la-communaut%C3%A9-fran%C3%A7aise