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Aventure : La famille Phirom explore les sommets cambodgiens et appelle au respect de la nature

Sous toile de fond d’un splendide lever de soleil laissant entrevoir la nature luxuriante qui les entoure, William et Reaksmei Pheanu courent sur leur nouveau terrain de jeu. Mais ce n’est pas un terrain de jeu ordinaire. Il se trouve au sommet du Knong Psar, une montagne que la famille de Reaksmei Pheanu vient de gravir. Et la petite fille n’a que quatre ans.

La famille Phirom au sommet de la montagne Knong Psar. Photographie fournie
La famille Phirom au sommet de la montagne Knong Psar. Photographie fournie

Quant à son frère, Phirom William, huit ans, il ajoute cet exploit à sa précédente ascension : le plus haut sommet du Cambodge, Oral.

Les deux frères et sœurs sont issus d’une famille imprégnée d’aventure. Leur père, Chhoun Phirom, 41 ans, s’est rendu célèbre en explorant des lieux d’aventure difficiles d’accès dans le Royaume. Aujourd’hui, il est devenu une sorte d’ambassadeur de la randonnée locale, partageant des conseils de trekking et sensibilisant le pays au principe de la randonnée « sans trace », selon lequel on s’engage à laisser le site tel qu’on l’a trouvé et à ne pas laisser de déchets derrière soi.

L’aîné des Phiroms explique que son objectif a toujours été d’élever ses enfants pour qu’ils soient robustes, mais éprouvent amour et respect pour la nature.

En se connectant à l’environnement naturel et en développant leur condition physique, il considère l’aventure comme un élément clé de la valorisation des enfants, et il a encouragé cette activité chez ses propres enfants dès leur plus jeune âge.

Il s’agit également d’une expérience hautement sensorielle. « La randonnée est une éducation en soi ; ils peuvent entendre, sentir et voir quelque chose de différent de la ville », explique Phirom.

La famille Phirom
La famille Phirom. Photographie fournie

Ancien employé d’une ONG, Phirom a enseigné à ses enfants les bases de la survie en randonnée et le respect de l’environnement au cours de ces longues balades. Ces leçons, dit-il, ont inspiré sa petite fille à aborder la randonnée avec plus de détermination.

Selon lui, l’entraînement au sac à dos — ou à la randonnée avec un équipement d’alpinisme complet — est un début important pour tous les randonneurs, y compris les enfants.

« Un mois avant le premier voyage de Reaksmei Phanu, je l’ai entraînée à marcher entre un et cinq kilomètres par jour dans différentes conditions de sentier avec un équipement de trekking complet », raconte-t-il.

« Je lui ai appris à descendre des terrains escarpés, à utiliser des équipements tels que des bâtons de trekking et des torches et à regarder au loin pour voir s’il y avait des obstacles devant. »

À quatre ans, le rythme de marche de Reaksmei Pheanu n’est pas très éloigné de celui des adultes amateurs. Reaksmei Pheanu a mis environ cinq heures et demie pour atteindre le sommet du Knong Psar, courant dans les herbes hautes et cueillant quelques fleurs sauvages en chemin.

Cette randonnée n’a pas été sans heurts, bien sûr. La fatigue l’a parfois envahie et elle a demandé à faire des pauses à plusieurs endroits du parcours. Mais ces difficultés n’ont pas eu raison de la jeune randonneuse, pour qui la résilience est un trait de famille, et elle a finalement atteint le sommet avec un grand sourire sur le visage.


« Elle était heureuse de pouvoir jouer dans l’aire de jeu panoramique, d’observer le paysage et de courir après les autres randonneurs qui s’étaient précipités au sommet pour admirer le coucher du soleil. Ces randonneurs s’étaient levés à l’aube et étaient surpris d’entendre des enfants autour de leur tente », se souvient l’aîné des Phirom.

Ses enfants ont peut-être hérité de son intérêt pour l’aventure et l’environnement, mais le parcours de Phirom pour devenir un randonneur passionné est survenu de façon inattendue : les études. Il est devenu un véritable passionné de randonnée après avoir découvert l’existence de l’Oral, la plus haute montagne du Cambodge, dans un livre, alors qu’il était étudiant à l’université, il y a vingt ans.

« Quand j’étudiais, j’ai lu un livre de géographie mentionnant la plus haute montagne du Cambodge : l’Oral, à 1813 mètres d’altitude. J’ai alors imaginé qu’un jour, je pourrais atteindre son sommet. »

« Le temps a passé, et lorsque j’étais en troisième année d’université, j’ai entrepris l’ascension avec mes amis, un étranger et un compatriote, en 2001 », ajoute-t-il.

Cette première randonnée ne fut pas sans quelques obstacles. Les membres de son expédition n’avaient pas préparé le matériel de camping adéquat. Ils ont ensuite passé trop de temps à se détendre dans le village voisin avant de partir. Par la suite, ils ont eu des difficultés à trouver des guides locaux — il était peu fréquent à l’époque que des villageois guident les visiteurs jusqu’au sommet de la montagne.

Aujourd’hui, alors qu’il voit ses jeunes enfants escalader des montagnes similaires, il a lui aussi atteint de nouveaux sommets. Au cours des années qui ont suivi cette première ascension (finalement réussie) de la montagne Oral, Phirom a gravi plusieurs autres montagnes dans le Royaume et à l’étranger, notamment le Kota Kinabalu en Malaisie et le Gunung Kerinci en Indonésie — « le volcan actif qui est aussi le plus haut d’Indonésie », tient-il à préciser.

En tant que guide touristique d’aventure, il a récemment dirigé un trek de 250 km à travers les monts Cardamomes, à partir des provinces de Kampong Speu, Koh Kong et Pursat. Mais ce sont les exploits de ses enfants en montagne qui font la fierté de cet aventurier accompli.

Chhoun Phirom, patriarche de la famille d’alpinistes, lors d’un trek. Photographie fournie
Chhoun Phirom, patriarche de la famille d’alpinistes, lors d’un trek. Photographie fournie

« Vous pouvez être très fier de vous d’avoir réussi cette ascension. Tu es plus jeune que papa, qui avait 21 ans quand il l’a faite, a dit Phirom à son fils à propos du sommet Oral.

« Je veux être un exemple pour les autres parents et leur montrer que leurs enfants peuvent gravir l’Oral, comme l’a déjà fait mon fils », dit-il.

Pendant la randonnée, il a encouragé son fils à rester en contact avec la nature et à ralentir le rythme. La patience a été la leçon du jour. De nombreux obstacles se sont dressés sur leur chemin vers le sommet de l’Oral. Il s’agissait de défis auxquels les communautés locales sont confrontées de façon quotidienne, explique Phirom, et il voulait que son fils comprenne leur mode de vie et comprenne leurs difficultés.

Mais les intentions de Phirom à propos de randonnée vont au-delà de l’éducation de ses enfants. Il s’intéresse également aux avantages économiques et sociaux que cette activité pourrait apporter à la communauté locale, et notamment à la façon dont ils pourraient tirer parti de ce tourisme en devenant guides de randonnée. Le voyage jusqu’au sommet de la montagne Oral a nécessité deux nuits pour le duo père-fils.

Ils ont passé une nuit dans le village voisin, où Phirom avait échoué dans son projet il y a vingt ans, avant de se rendre en moto au point de départ de la randonnée à l’aube. William a marché pendant une durée impressionnante de six heures et demie et a passé une nuit à camper à mi-chemin de la montagne.

« Il s’est reposé dans la tente avec moi et j’ai pu m’assurer qu’il dormait et mangeait bien. Mais c’était difficile pour lui de se laver au sommet de la montagne, car il faisait si froid », se souvient Phirom.

Le sentier menant à Oral était long et escarpé, et même le jeune et robuste aventurier ne pouvait échapper à ses inconvénients.

« Mon fils se plaignait très souvent, disant qu’il était épuisé et qu’il voulait revenir », raconte Phirom. Mais avec les encouragements de ses parents, William a parcouru les 3,4 km restants pour enfin fouler le plus haut sommet du Cambodge, où il a vu le paysage grandiose pour la première fois — tout l’avait fait comme son père il y a 20 ans.

Après une brève pause au sommet pour profiter de la vue imprenable, ils sont retournés au village, où ils ont mis huit heures pour redescendre. Bien qu’il connaisse parfaitement les nombreuses autres attractions touristiques du Royaume, Phirom affirme que la randonnée reste son type de vacances préféré :

« Je ne m’ennuie jamais avec le trekking et la randonnée, car nous sommes en contact permanent avec la nature », dit-il.

Phirom projette des ascensions plus difficiles dans son pays et à l’étranger. « Je vais me rendre dans la partie nord-est de Rattanakiri et dans de plus grandes zones des montagnes Cardamome.

« À terme, je veux aussi me rendre au camp de base de l’Everest et au sommet plus hautes montagnes d’Asie du Sud-Est et du monde entier », affirme-t-il.

Il note que, par rapport à il y a quelques années, les Cambodgiens sont plus nombreux à se lancer dans les vacances de type « aventure », même s’il déplore que cela ne représente encore qu’une petite partie des touristes locaux du pays.

Néanmoins, la tendance croissante à l’aventure dans le Royaume a eu un effet positif sensible sur l’environnement et la communauté locale, note-t-il. Selon lui, les randonneurs qu’il rencontre aujourd’hui sur le sentier « sont plus responsables et ont tendance à ne pas laisser de déchets sur les sites. » Phirom observe également que les randonneurs cambodgiens venus des centres urbains partagent volontiers leur expérience culturelle avec les communautés rurales qui vivent à proximité de ces sites.

Il souligne toutefois que cette relation symbiotique doit encore être améliorée. L’incidence des détritus sur ces endroits peut certainement être réduite, note-t-il. La pollution sonore reste également un problème, car elle perturbe les animaux et la communauté locale. Il en va de même pour les randonnées sans guide, car les non-locaux sont plus susceptibles de s’écarter des sentiers.

Randonnée dans les Cardamomes
Randonnée dans les Cardamomes

Le message qu’il adresse à tous les randonneurs potentiels est de toujours garder l’environnement à l’esprit et de ne laisser aucun déchet derrière soi. Lors de ses randonnées locales ou à l’étranger, il insiste sur l’importance de participer à des visites locales pour aider à stimuler l’économie des communautés. Caractérisé par son désir d’aider dles autres à se lancer dans l’aventure, Phirom partage quelques conseils importants sur la randonnée :

Il est primordial de préparer l’équipement nécessaire et les provisions adéquates, et de commencer par des randonnées plus faciles.

Il recommande Knong Psar, Oral Mountain, Knong Veal, Knong Krapoer, la chute d’eau de Chay Yuong, celle de Steung Kep, Samkos Mountain, Tupor Mountain, Da Lay Mountain, et enfin Knong Preah pour de belles randonnées dans le Royaume.

Pour les familles qui souhaitent faire le grand saut, il propose l’escalade du mont Samkos, de celui de Tumpor, le Phnom Veal Thom Wilderness Trek dans le parc national de Virachey, Knong Krapoer, Knong Veal et Knong Preah.

Enfin, Phirom encourage les touristes à engager des guides locaux qui peuvent mener des excursions en toute sécurité ; ils participent également à l’économie de la communauté locale. Il recommande vivement la randonnée et le trekking comme activité permettant d’apprécier de façon authentique la luxuriante nature cambodgienne.

Pour en savoir plus sur ces circuits, contacter le 087 794 580 (Mao), le 015 750 131 (Kuy), le 096 248 4566 (Pu Nem), le 096 919 6535 (Rith) et le 015 70 49 88 (Sao).

Raksmey Hong avec notre partenaire The Phnom Post

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