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Ancre 1

À la frontière, des voix internationales dénoncent les violations claires du cessez-le-feu par la partie thaïlandaise

Le conflit entre le Cambodge et la Thaïlande reste un théâtre d’inquiétude diplomatique. Lors d'une conférence de presse qui s'est déroulée samedi dernier, Son Excellence Nong Sakal, porte-parole du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale (MFAIC), a dressé un tableau précis et préoccupant : des diplomates et représentants des Nations Unies, témoins directs sur le terrain, confirment des violations répétées des engagements de cessez-le-feu imputables aux forces thaïlandaises.

Depuis le 1er août 2025, quatre visites de terrain ont été soigneusement organisées par le MFAIC, conviant la communauté diplomatique et les organisations internationales à constater de visu la réalité frontalière
Depuis le 1er août 2025, quatre visites de terrain ont été soigneusement organisées par le MFAIC, conviant la communauté diplomatique et les organisations internationales à constater de visu la réalité frontalière

Ces missions, qui se voulaient des exercices de transparence et de responsabilité, ont mis en lumière une série d’actes jugés incompatibles avec l’esprit et la lettre du cessez-le-feu.

Les constats font état d’installations de barbelés et de filets noirs encerclant des habitations civiles cambodgiennes, d’érection de barricades de pneus, de tirs de frondes armées de balles en caoutchouc, d’incursions de drones en territoire cambodgien, mais aussi de creusement de tranchées et de construction d’abris militaires. À cela s’ajoutent le déplacement de troupes armées, la destruction d’infrastructures civiles et, point particulièrement sensible, la détention de dix-huit soldats cambodgiens toujours aux mains des forces thaïlandaises.

« Un diplomate français s’est dit profondément préoccupé, soulignant notamment le cas des barbelés implantés autour des habitations de familles cambodgiennes », a rapporté le porte-parole du MFAIC, donnant voix à l’indignation de plusieurs chancelleries.

Les observateurs étrangers, qui ne se contentent pas de simples rapports officiels mais qui ont arpenté les zones concernées, affirment que la réalité constatée ne peut être ignorée ni relativisée.

Les diplomates présents, cependant, n’ont pas limité leurs interventions à la dénonciation. Dans un esprit de recherche d’apaisement, ils ont exhorté les deux pays à faire preuve de la plus grande retenue, à renouer le fil du dialogue et à privilégier les solutions pacifiques, dans le cadre du droit international. C’est à travers le respect de ces principes universels que, soulignent-ils, la stabilité pourra être rétablie et les tensions dissipées.

Cette impasse frontalière survient dans un contexte régional où la paix demeure fragile, dépendant à la fois de la volonté des États concernés et de la vigilance de la communauté internationale. Les observateurs étrangers, en signalant publiquement leurs constatations, entendent rappeler que la situation aux confins du Cambodge ne saurait être reléguée dans l’ombre des priorités mondiales.

À Phnom Penh, le message se fait clair : la confiance dans les processus de négociation et de coopération régionale est à l’épreuve. Pour les familles vivant le long de la frontière, ces querelles diplomatiques prennent un visage concret et douloureux, que seul un retour effectif au respect du cessez-le-feu pourra apaiser.

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