Volontariat : Jeclan Wahnapo, l'homme de Lifou, un pont entre la Nouvelle-Calédonie et le Cambodge
- La Rédaction

- 13 oct.
- 2 min de lecture
Rencontre avec Jeclan Wanapom, jeune originaire de Lifou, île lointaine de la Nouvelle-Calédonie, qui partage son parcours singulier en tant que volontaire interculturel. À travers ses missions au Cambodge, il soutient la jeunesse locale et la promotion de la francophonie, tout en tissant des liens profonds entre deux cultures qu'il estime proches.

Interview
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Jeclan Wahnapo, j’ai 27 ans et je viens de Lifou, une île de la province des îles en Nouvelle-Calédonie. Avant ma venue au Cambodge, je travaillais au sein de la direction de la jeunesse et des sports, où je m’occupais principalement des programmes de volontariat local.
Comment êtes-vous arrivé à travailler ici, au Cambodge ?
Avec France Volontaire Nouvelle-Calédonie, nous proposions des missions internationales pour les jeunes de notre province, notamment au Vanuatu et au Cambodge. Ma directrice m’a invité à participer à une mission au Cambodge, qui correspondait parfaitement à ce que je faisais chez moi, à savoir l’accompagnement des programmes de volontariat.
Cette mission se déroulait en collaboration avec le département jeunesse du ministère cambodgien de l’éducation, de la jeunesse et des sports, ainsi que France Volontaire.
Quel était votre rôle lors de cette première mission ?
En 2024, j’étais chargé d’apporter un appui opérationnel aux différents programmes qui envoient des volontaires cambodgiens en France. Je préparais les volontaires à leur départ, créais des outils pédagogiques et les accompagnais dans leur formation avant leur mission.

Et après cette mission ?
Je devais retourner en Nouvelle-Calédonie, mais une opportunité s’est présentée pour revenir au Cambodge et continuer à soutenir la diffusion de la culture française et francophone. Aujourd’hui, je suis attaché à un lycée public de Siem Reap, où j’assiste les professeurs de français dans leurs cours.
Comment trouvez-vous cette nouvelle expérience ?
C’est une découverte enrichissante, même si c’est parfois difficile car le français est une langue seconde ici, et beaucoup d’élèves n’ont pas de base. Heureusement, les professeurs m’aident beaucoup.
J’apprécie aussi le cadre de vie plus rural où, contrairement à Phnom Penh que je trouvais un peu étouffante, j’ai ressenti un vrai rapprochement avec mes collègues, presque une famille.

Comment vivez-vous le partage culturel entre Lifou et le Cambodge ?
Nos cultures se rejoignent sur des valeurs fortes, principalement le lien familial et une certaine conception du temps, plus détendue. Cela facilite grandement les échanges humains.
Quels sont vos projets pour la suite ?
J’aimerais revenir au Cambodge mais aussi laisser la chance à d’autres jeunes Calédoniens de découvrir ce pays. Cette expérience ouvre vraiment l’esprit. Je souhaite aussi promouvoir le volontariat international, qui pousse à sortir de sa zone de confort.
Que retenez-vous de votre arrivée au Cambodge ?
Venir de Lifou, c’est venir d’un milieu très rural, très nature. Arriver dans une grande ville comme Phnom Penh fut un choc, un peu étouffant au début. Mais les relations humaines ici sont très faciles, car nous partageons une même proximité familiale.
Que pouvez-vous dire à propos des tensions en Nouvelle-Calédonie ?
C’est une situation triste et préoccupante, mais j’espère que les Calédoniens trouveront un chemin vers le vivre-ensemble. C’est l’essentiel. Moi, en tout cas, j’ai toujours envie de revenir chez moi.







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