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« Cambodia », éclats d’images : Exposition collective à la Galerie Sra’Art

À l’occasion de la 16ᵉ édition du festival Photo Phnom Penh, la Galerie Sra’Art consacre son grand rendez-vous de fin d’année à une exposition collective simplement intitulée Cambodia, un mot qui résonne ici comme une promesse de rencontres et de récits visuels.

Pavel LIPSKI, Compound, 2025
Pavel LIPSKI, Compound, 2025

Installée au cœur de Phnom Penh, Sra’Art n’est pas seulement une galerie, mais aussi un espace d’exposition, une résidence et un collectif artistique qui accompagne fidèlement le festival depuis plusieurs éditions. Du 18 novembre au 24 décembre 2025, ses murs rassemblent huit photographes d’Asie et d’Europe, invités à composer un portrait multiple du pays, entre mémoire, spiritualité et mutations contemporaines.​

Les œuvres exposées font dialoguer temples et bâtiments modernistes, pagodes de quartier et lieux communautaires, ruelles animées et paysages ouverts, révélant ce qui continue de façonner l’identité collective du Cambodge.

Certaines séries se concentrent sur le patrimoine architectural et historique, d’autres sur la relation intime entre les habitants, la terre et les éléments, du riziculteur à l’artisan, du fleuve aux villages reculés. À travers l’artisanat, les objets familiers, les gestes répétés, les photographes donnent à voir la manière dont la spiritualité khmère se déploie dans l’ordinaire, du fil d’encens à la lumière qui traverse un atelier. Scènes de travail, rituels et instants saisis dans la rue invitent ainsi à interpréter l’âme du Cambodge à travers sa culture, son art et son histoire, tout en laissant entrevoir les transformations sociales et urbaines en cours.​

Miguel Jeronimo (Portugal)

Photographe, auteur et commissaire d’exposition portugais, Miguel Lopes Jeronimo est installé à Phnom Penh depuis plusieurs années, où il a signé de nombreuses expositions consacrées à l’environnement, aux inégalités sociales, au genre, au handicap et aux droits humains.

Avec un langage visuel mêlant documentaire et poésie, il s’attache à révéler les histoires invisibles, les fragilités et les résistances qui traversent la société cambodgienne contemporaine. Sa pratique, nourrie de collaborations avec des ONG et des structures culturelles, s’inscrit dans une volonté de faire de la photographie un espace de dialogue et de prise de conscience.​

Walter Koditek (Allemagne)

Urbaniste et photographe allemand, Walter Koditek s’est imposé comme l’un des grands explorateurs de l’architecture moderne en Asie, qu’il documente à travers des recherches au long cours et des ouvrages de référence.

Après avoir travaillé comme urbaniste en Europe puis en Asie du Sud-Est, notamment au Cambodge et au Vietnam, il a consacré plusieurs projets à l’héritage bâti de Hong Kong et de Bangkok, mêlant photographie, histoire urbaine et analyse des politiques de développement. Son regard sur le Cambodge met en lumière l’architecture comme miroir des aspirations d’indépendance, de modernité et de fierté nationale, des années post‑indépendance jusqu’aux recompositions contemporaines.​

Bunsu Souen (Cambodge)

Photographe cambodgien basé à Phnom Penh, Bunsu Souen développe un travail ancré dans le quotidien urbain, entre portraits spontanés, scènes de rue et ambiances nocturnes.

Actif dans la scène créative locale et collaborant avec différentes structures, il capte avec une grande proximité la jeunesse, les lieux de sociabilité et les micro‑gestes qui dessinent un Phnom Penh en constante réinvention. Son approche, à la fois directe et sensible, donne à la ville une dimension intime, loin des clichés touristiques, en s’attachant à la manière dont les habitants s’approprient les espaces.​

Dylan Rubis (Cambodge)

Installé à Phnom Penh, John Dylan Rubis explore la ville à travers une photographie qui joue avec la lumière et les symboles, comme en témoigne sa série de figures bouddhiques baignant dans des halos dorés.

Ses images, souvent réalisées dans des temples, des ruelles ou des lieux de recueillement, composent une méditation visuelle sur la spiritualité et le sacré dans la vie quotidienne cambodgienne. En mêlant détails architecturaux, reflets et silhouettes, son travail propose une lecture contemplative de la capitale, entre ferveur et silence.​

Roberto Crucitti (Italie)

Photographe italien basé à Phnom Penh, Roberto Crucitti arpente le Cambodge à moto, des ruelles de la capitale aux villages les plus reculés, pour recueillir des fragments de vie et de paysages.

Son œuvre se situe à la croisée du reportage et de la photographie de voyage, attentive aux visages, aux gestes de travail, à la chaleur des rencontres et aux contrastes entre temples anciens, champs verdoyants et urbanisation galopante. Engagé dans la scène artistique locale, il organise expositions et événements solidaires, utilisant l’image comme levier de sensibilisation et de soutien aux communautés et à l’environnement.​

Pavel Lipski (Biélorussie)

Photographe de portraits et de scènes de vie, Pavel Lipski (également actif sous la forme anglophone Lipsky) s’est façonné une esthétique marquée par la lumière naturelle, qu’il maîtrise depuis plus de trois décennies.

Fort d’une expérience internationale, de commandes éditoriales et de projets personnels, il développe une approche intime du portrait, cherchant moins la pose que l’instant de vérité, dans un clair‑obscur souvent très doux. Son travail au Cambodge s’inscrit dans cette même recherche de proximité avec ses sujets, inscrivant les visages dans leur environnement social et culturel.​

Conor Wall (Irlande)

Photographe irlandais, Conor Wall a co‑signé avec Hans Kemp le livre Carrying Cambodia, consacré à l’extraordinaire créativité des chargements et du transport au Cambodge, entre équilibre précaire et inventivité du quotidien. À travers ce projet au long cours, il a sillonné les routes du pays pour saisir camions, motos et vélos surchargés, transformant cette culture de la mobilité en un fascinant théâtre de couleurs, de matières et de mouvements. Son regard, à la fois documentaire et ludique, met en avant l’ingéniosité des habitants et la vitalité de la rue cambodgienne.​

KOL Vicheka, Survie : un portrait, 2025
KOL Vicheka, Survie : un portrait, 2025

Kol Vicheka (Cambodge)

Figure montante de la scène culturelle cambodgienne, Kol Vicheka est impliqué dans de nombreux projets artistiques et curatoriaux, entre expositions, résidences et initiatives de coopération régionale. Son travail photographique et son engagement dans l’organisation d’événements en font un acteur clé des dynamiques qui relient jeunes créateurs, institutions et réseaux internationaux.

En participant à Cambodia à Sra’Art, il prolonge cette démarche de mise en circulation des images et des idées, au service d’un Cambodge contemporain multiple et en dialogue avec le monde.​

Un rendez‑vous avec le Cambodge contemporain

En réunissant ces huit regards, l’exposition Cambodia à la Galerie Sra’Art propose bien davantage qu’une simple sélection d’images : elle compose une mosaïque sensible où se croisent héritages, spiritualités, modernités et désirs d’avenir. Inscrite dans le calendrier de Photo Phnom Penh 2025, elle offre au public local comme international l’occasion rare de parcourir, en un même lieu, les mille et une façons de voir et de raconter le royaume. Du 18 novembre au 24 décembre 2025, Sra’Art devient ainsi l’un des épicentres de la saison photographique à Phnom Penh, un espace où l’on entre pour voir des images et d’où l’on ressort avec des histoires.​

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