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Photo du rédacteurLa Rédaction

Tradition : « Troddi », une danse folklorique du Nouvel An aux origines mystérieuses

« Troddi » est une danse folklorique khmère très populaire, exécutée le plus souvent à l’occasion du Nouvel An traditionnel cambodgien « Chaul Chhnam Thmei » pour chasser la malchance de l’année précédente et souhaiter le bien pour la nouvelle année. Ce rituel était également pratiqué lors des rites d'appel à la pluie lorsque de longues périodes de sécheresse frappaient une localité.

« Troddi », une danse folklorique du Nouvel An aux origines mystérieuses

En fait, personne ne sait exactement quand et où la danse « Troddi » est apparue au Cambodge. Selon certains, ce rite pourrait être lié à la croyance populaire affirmant que si un animal sauvage entrait dans le village, il leur porterait malheur, alors les villageois se rassemblaient, vaporisaient toutes sortes de parfums et répandaient des pigments de couleur sur l’animal. C’est peut-être au cours de cette cérémonie que la danse « Troddi » a été créée avec des artistes représentant différents animaux tels que le cerf, le taureau et le paon, qui se présentaient devant les villageois pour être aspergés de parfum et badigeonnés de couleurs. Ce faisant, les villageois savaient que si un véritable animal venait, aucun mal ne leur serait fait. Dès lors, la danse fut exécutée chaque année.

« Troddi », une danse folklorique du Nouvel An aux origines mystérieuses

Pourtant, selon certains documents, la danse « Troddi » trouve son origine dans le groupe ethnique « Samre », qui vivait avec les Khmers sur l’ancienne terre de « Sovannaphum » (terre d’or) lorsqu’elle n’était pas encore influencée par la civilisation indienne (à partir du 1er siècle).

Ensuite, la danse est devenue un héritage du peuple cambodgien. Il est intéressant de noter qu’aujourd’hui, un petit nombre de « Samre » vit encore dans la partie nord du lac Tonle Sap.

Autrefois, la danse « Troddi » était exécutée à chaque Nouvel An devant les monarques et familles royales pour leur souhaiter la bonne année. Cela expliquerait aussi pourquoi le « Troddi » est toujours très populaire, notamment dans la province de Siem Reap et dans les environs de l’ancienne capitale « Angkor Wat », construite du 9e au 13e siècle.

« Troddi », une danse folklorique du Nouvel An aux origines mystérieuses

Le nombre de danseurs varie, mais il est généralement de 16, dont quatre danseurs principaux, deux femmes et deux hommes, un cerf représentant les forces du mal, un « Dangdol » (personne portant un instrument de musique), quatre « Kanhche » (personne faisant le clown ici et là), deux géants, deux monstres, deux joueurs de tambour, un chasseur et d’autres encore.

AKP

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