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Sports & Siem Reap : Angkor Zipline, tutoyer la canopée

Dévaler une tyrolienne au milieu de la forêt tropicale, traverser des ponts suspendus à 30 mètres du sol tout en admirant la faune et la flore sauvages : telles sont les activités proposées par Angkor Zipline, dont le parcours se situe en plein cœur du parc archéologique.

Après avoir vérifié une dernière fois les fixations et répété les consignes de sécurité, Thavut s’élance dans le vide, suspendu au câble d’acier. En l’espace de quelques secondes, sa silhouette s’amenuise à mesure que la poulie, émettant un discret feulement, l’entraîne à l’autre bout de la tyrolienne. Il en va ainsi à chaque fois, comme l’exige la procédure : les guides, constitués en binôme, ouvrent et ferment la marche, garantissant ainsi un maximum de sécurité. Tout au long du parcours et de l’entretien, Khem, qui nous accompagne aussi, insistera sur la stricte application des règles visant à se prémunir du moindre accident.

À plusieurs dizaines de mètres de hauteur, suspendu à un câble ou traversant un pont digne des meilleurs films d’aventure, le sérieux de l’équipe et la qualité du matériel rassurent et permet de se concentrer sur une seule et unique appréhension : celle d’affronter le vide.

En symbiose avec l’environnement

Casque vissé sur la tête et faisant cliqueter son mousqueton, Khem décrit l’histoire de l’Angkor Zipline, comment naquit un tel concept, l’élaboration des parcours et les difficultés rencontrées pour bâtir des structures épargnant la nature. « Avez-vous remarqué comment sont réalisées les fixations de nos installations ? Regardez bien : vous ne verrez aucun clou. Plateformes, échelles, câbles de suspension : rien n’endommage les arbres. Toute notre infrastructure, qui couvre 6 hectares, se fond dans la végétation et n’entraîne aucun dommage envers l’environnement. C’est, avec la sécurité, l’autre aspect que nous plaçons en tête de nos préoccupations. »

Une nature sauvage et qui doit le rester

En plein cœur de la jungle d’Angkor, avec tout ce qu’elle comporte d’espèces végétales et animales endémiques, la sauvegarde et la préservation de la nature prennent en effet un relief tout particulier. Dans le vaste bâtiment qui sert à accueillir le public, presque tout est de bois, le plus souvent issu de la récupération. L’électricité est fournie par des panneaux solaires et le plastique y est banni.

« Dès que nous avons de nouvelles graines ou boutures, nous les plantons dans notre jardin », précise Khem, qui manage le site et y travaille depuis près de 10 ans.

Des partenariats ont été passés avec plusieurs associations, notamment la Wildlife Alliance, à qui l’on doit la réintroduction d’un couple de gibbons dans la forêt alentour. Véritables coqueluches des réseaux sociaux, ces primates, qui ont depuis donné naissance à 3 enfants, s’approchent souvent des installations et peuvent ainsi être parfois observés. Lorsqu’ils ne sont pas là se dévoilent tout de même toutes sortes de rapaces, chouettes et calaos, dont le dessin constitue le logo de l’entreprise. « Il s’agit d’une chance incroyable que nous avons de pouvoir observer de tels spécimens. Il convient toutefois de respecter certaines règles de base en présence de ces animaux ou de ces insectes. Afin de ne pas perturber leur écosystème bien sûr, mais aussi par mesure de sécurité. Ces espèces sauvages ne sont pas des peluches, et leurs dents sont acérées ! Gare au mignon gibbon ou à la loutre que l’on voudrait approcher inconsidérément. »

Allier l’amusement à la pédagogie

Ces espèces sauvages, Khem et son équipe en suivent les évolutions grâce à des caméras nocturnes disséminées sur le terrain, qui permettent aussi de se prémunir d’éventuels contrebandiers. Animaux, mais aussi bois précieux peuvent être source de trafics.

« Il convient, afin de lutter contre cela, de faire de la pédagogie auprès de nos clients, mais aussi dans les villages qui nous entourent. Il faut à tout prix sensibiliser les jeunes générations à la beauté, à l’utilité et à la fragilité du monde qui nous entoure. »

« Nous organisons pour cela des programmes éducatifs dans les écoles et pagodes du secteur et nous sommes engagés dans le vaste programme de reboisement initié par l’Autorité APSARA. Et, évidemment, nos guides se feront un plaisir de discuter de la nature avec toutes les personnes désireuses d’en apprendre plus sur tous les aspects de la faune et de la flore. » Si, par malchance, aucune espèce sauvage ne se montre, les visiteurs pourront toujours se rabattre sur la petite ménagerie attenante, dans laquelle poules et lapins s’épanouissent. « Ces lapins, nous nous en souviendrons longtemps ! Nous en avons recueilli un couple et en à peine quelques semaines, nous étions littéralement envahis. Et quelle voracité ! Depuis, nous avons grillagé l’enclos et les arbres qui y poussent. Sinon, il n’y aurait déjà presque plus de forêt ! »

Retour des visiteurs

Depuis quelques semaines, le manager du site a retrouvé le sourire, en passe d’oublier la dramatique baisse de fréquentation à laquelle l’entreprise a dû faire face au cours de ces deux dernières années. Malgré l’heure matinale, de nombreuses personnes s’apprêtent à revêtir casques et harnais, sous le regard attentif du personnel, qui est toutefois passé d’une cinquantaine d’employés à seulement 20. Si la clientèle venait autrefois du monde entier, la fermeture provisoire des frontières a entraîné une recrudescence de visiteurs locaux.

« Il a néanmoins fallu faire de nombreux efforts pour cela, mais nous y sommes arrivés grâce aux réseaux sociaux. C’est par Facebook, Instagram et YouTube que nous avons acquis la visibilité qui nous a permis de survivre. »

« Lentement, mais sûrement, la multiplication des vols en provenance de l’international permet d’envisager un accroissement de la fréquentation dans les mois à venir. Nous espérons aussi, conformément au souhait de nombreux acteurs du secteur du tourisme ainsi que de la municipalité, que Siem Reap devienne l’objet de séjours plus longs. C’est une province qui regorge d’activités et qui ne se résume pas qu’à la splendeur de ses temples. »

Éprouver chaque fois le même plaisir

À condition de ne pas souffrir de vertige, d’avoir une taille supérieure à 1 mètre et de ne pas peser plus de 125 kilos, les 2 parcours aménagés dans les cimes se destinent à tous les publics et attirent couples, familles, aventuriers solitaires ou encore comités d’entreprise. Sans oublier les enfants, y compris malades et isolés : un accord passé avec le Children Hospital permet d’organiser des sessions avec les petits patients qui peuvent quitter leur chambre pour partir à la conquête des sommets.

Les sensations sont assurées, notamment grâce à une tyrolienne longue de 300 mètres qui ne fait pas uniquement le bonheur des clients : « Ce parcours, je l’ai fait des milliers de fois ! confie Khem en rigolant. Quasiment tous les jours, afin de tester la qualité du matériel et repérer d’éventuels défauts. Et c’est à chaque fois avec le même plaisir. Celui, je l’espère, qu’éprouvent toutes les personnes qui nous rendent visite. »

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