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Photo du rédacteurRémi Abad

Siem Reap & Hôtellerie : Villa Agati, « un ailleurs comme à la maison »

Debout devant l’entrée, entourés de leurs employés, Dominique et Gilles affichent le sourire des gens heureux. Installé à Siem Reap depuis 2021, le couple d’enseignants s’est lancé dans l’aventure de l’hôtellerie, une activité qui les attirait depuis longtemps.

Villa Agati, « un ailleurs comme à la maison »

Un petit coin de pelouse au milieu duquel trônent quelques tables, un hall aux fauteuils moelleux et une piscine surveillée par le regard impassible d’une statue du Bouddha. Alangui à ses pieds, Tom Cruise, le chat de la maisonnée, dort profondément. « L’architecture de l’hôtel se prêtait déjà parfaitement à cette ambiance sereine, raconte Dominique en faisant visiter les lieux. Quelques aménagements intérieurs ont complété la vision que nous nous faisions d’un établissement convivial, propice à la relaxation et aux échanges. »

Villa Agati, « un ailleurs comme à la maison »

Apprendre le monde

Depuis le début de sa carrière professionnelle, le voyage et l’enseignement se sont toujours complétés pour cette Corse qui n’a découvert le Cambodge que sur le tard. « Lisa, notre fille aînée, résidait en Nouvelle-Zélande et nous avions décidé, en 2016, de nous retrouver chacun à mi-trajet. Nous avons opté pour un pays que nous ne connaissions pas encore, mais dont le nom résonnait de mille attraits : le Cambodge. Nous sommes bien évidemment tous tombés sous le charme du royaume, et ma fille ainsi que son gendre ont décidé de s’installer à Phnom Penh immédiatement après ce formidable voyage. Gilles et moi sommes venus les voir de plus en plus souvent et lorsqu’a sonné l’heure de la retraite, j’ai emménagé à Phnom Penh pour mon plus grand bonheur. L’enseignement étant une seconde nature, c’est au sein de l’Institut Français que j’ai tout d’abord exercé en tant que professeur de FLE, avant que mon mari Gilles ne me rejoigne deux ans plus tard. »

Ce dernier poursuit : « Nous nous sommes rencontrés en 1988 et avons depuis beaucoup voyagé et résidé hors de France. Mais, alors que nous avions parcouru l’Europe, l’Amérique du Sud, l’Afrique, nous ne connaissions pas du tout l’Asie. Nous n’en avions que les archétypes les plus sommaires, et c’est avec une profonde exaltation que nous avons découvert tout d’abord le Sri Lanka, puis Bali, la Thaïlande, le Vietnam, le Laos et, enfin, le Cambodge. Partout y régnaient une douceur et une gentillesse que nous n’avions jusqu’alors rencontrées nulle part ailleurs. » Une fois tous deux installés au Cambodge vient alors l’idée de concrétiser un vieux projet, celui de se lancer dans l’hôtellerie.

Villa Agati, « un ailleurs comme à la maison »

Pari sur l’avenir

La période n’était pourtant que peu propice, car située en pleine crise du Covid. Lorsqu’ils se lient d’amitié avec Céline, alors propriétaire de la Villa Agati, cette dernière leur fait part de son désir de céder une activité devenue infructueuse, faute d’un tourisme au point mort depuis de nombreux mois. Pariant sur une reprise à court terme, Dominique et Gilles déménagent à Siem Reap pour prendre sa suite. Ils affrontent alors de longs moments de doute avant que les frontières ne rouvrent enfin.

« Le mois de novembre 2021 nous a apporté un indescriptible soulagement, confie Gilles. Peu à peu les réservations ont commencé à arriver, d’abord timidement par le biais d’une clientèle locale, puis de manière plus conséquente. »

« Les commentaires très positifs des clients ont vite permis d’acquérir une certaine visibilité, grâce à la collaboration de nos chères petites bêtes, Tom Cruise le chat et Octave le berger australien. Certains venaient même tout exprès pour eux ! La pire période de Siem Reap s’est effacée pour qu’à nouveau s’installe une sérénité propre au Cambodge, pour que les sourires reviennent enfin sur les visages et que la crainte cède la place à l’espoir. En revanche, lorsque nous nous sommes lancés dans cette aventure, nous ne savions pas encore à quel point ce métier nous plairait. Mais de cela, nous nous en sommes très vite rendu compte ! »

Villa Agati, « un ailleurs comme à la maison »

Enrichissement personnel

Si Dominique et Gilles confient que l’objectif n’a jamais été de s’enrichir financièrement, l’enrichissement personnel, lui, est bel et bien recherché. « Grâce aux employés, tout d’abord, qui font preuve d’incroyables qualités professionnelles, précise Gilles ».

« Nous avons la chance, à Siem Reap, de posséder de très bonnes écoles d’hôtellerie-restauration qui procurent des formations de qualité. L’une de nos cuisinières est issue de l’École du Bayon, une autre de Sala Bai. »

« Elles maîtrisent dès le premier jour tous les goûts des clients et sont aux petits oignons avec eux, leur préparant pain frais, confitures et yaourts faits maison. En plus d’être extrêmement professionnelles, les sept personnes qui constituent notre équipe possèdent d’incroyables qualités humaines. Au point que nous faisons désormais tous partie de la grande famille de la Villa Agati et partageons nos peines et nos joies. Il en va de même pour nos clients, qui se sentent ici comme chez eux et se laissent aller à une détente qu’ils ne trouveraient pas forcément dans un établissement plus grand. C’est ce qu’ils viennent trouver à la Villa Agati, et c’est aussi pour cela que nous exerçons cette activité. »

Villa Agati, « un ailleurs comme à la maison »

Tous deux voient dans la gestion de leur petit hôtel de dix chambres un excellent moyen de faire des rencontres, des échanges et de découvrir des parcours de vie dont ils se montrent toujours curieux.

« Nous tenons particulièrement à l’aspect convivial, c’est ce qui nous intéresse le plus dans ce métier, précise Dominique. Être à l’écoute, s’adapter aux personnalités des clients, créer un lien entre eux et nous, que cela soit lors d’un court séjour ou une résidence plus longue, cela nous motive au quotidien et donne tout son sel à ce métier fantastique. », concluent-ils.



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